Portail Wallonie.be| Portail Environnement| Fédération Wallonie-Bruxelles

1889 - Pré humide du Grand Large

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Antoing
Cantonnements DNF :Mons
Surface :3.29 ha
Coordonnées :X Lambert : 85617 - Y Lambert : 137618
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le site comprend une zone humide située en Hainaut, dans la plaine de l'Escaut, près d'Antoing. On y rencontre une mosaïque de groupements comme des mégaphorbiaies à reine des prés (Filipendula ulmaria), des magnocariçaies à laîche des rives (Carex riparia), des roselières, des mares permanentes et temporaires, etc. Le pigamon jaune (Thalictrum flavum) est l'espèce la plus remarquable de la flore; cette renonculacée à distribution très localisée en Wallonie est typique des prairies de fauche et est en forte regression suite à la destruction de ses habitats. Parmi les oiseaux, il faut citer divers passereaux paludicoles dont la bouscarle de Cetti (Cettia cetti) qui a probablement niché récemment dans la grande roselière.

Carto

Régions naturelles

  • B0 - Région limoneuse hennuyère

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Péronnes-lez-Antoing3.29 haANTOINGHAINAUT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Mons3.29 haMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

A compléter

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Parc naturel des Plaines de l'Escaut, Rue des Sapins, 31, 7603 Bon-Secours (Tél : 069 77 98 74).
www.plainesdelescaut.be

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter nisusOuiNonNicheur2008B. Gauquie
Acrocephalus palustrisOuiNonNicheur2008B. Gauquie
Cettia cettiOuiNonNicheur probable2008B. Gauquie
Emberiza schoeniclusOuiOuiNicheur2008B. Gauquie
Locustella naeviaOuiNonNicheur2008B. Gauquie
Parus montanusOuiNonNicheur2008B. Gauquie
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Pelophylax kl. esculentusOuiNon2008J.M. Baye
Plantes - Plantes supérieures
Epipactis helleborine2008J.M. Baye, T. Genty
Scrophularia umbrosa2008J.M. Baye, T. Genty
Scutellaria galericulata2008B. Gauquie, T. Genty
Thalictrum flavum2008J.M. Baye

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Phanérogames (PNPE: J.-M. Baye, T. Genty, B. Gauquie, 2008):
Achillea millefolium, Aegopodium podagraria, Alopecurus geniculatus, Angelica sylvestris, Apium nodiflorum, Arrhenatherum elatius, Calystegia sepium, Carduus crispus, Carex acutiformis, Carex cuprina, Carex hirta, Carex riparia, Centaurea jacea, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Crataegus monogyna, Dactylis glomerata, Epilobium hirsutum, Epipactis helleborine, Equisetum palustre, Eupatorium cannabinum, Fallopia japonica, Filipendula ulmaria, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Gnaphalium uliginosum, Humulus lupulus, Iris pseudacorus, Juglans regia, Juncus articulatus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Lathyrus pratensis, Lotus pedunculatus, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Mentha aquatica, Mentha arvensis, Myosotis scorpioides, Persicaria amphibia, Persicaria hydropiper, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Poa trivialis, Potentilla anserina, Pulicaria dysenterica, Ranunculus subg. Batrachium, Ranunculus repens, Rubus fructicosus, Rumex acetosa, Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Salix alba, Salix caprea, Salix purpurea, Scrophularia umbrosa, Scutellaria galericulata, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sparganium erectum, Stachys palustris, Stellaria media, Symphytum officinale, Thalictrum flavum, Typha latifolia, Urtica dioica, Vicia cracca.

Espèces exotiques

Plantes: Fallopia japonica

Conservation

Objectifs de conservation

Le Pré humide accueille une flore et une faune à forte valeur patrimoniale. Certaines espèces observées sont protégées. On se doit de préserver leurs habitats et d'empêcher toute action entraînant une dégradation des milieux naturels présents.
Pour les mares, on pourrait étendre leur superficie. Un curage doux à la baguernette de la mare permanente est à envisager.
Pour les milieux mésohygrophiles ouverts, il est nécessaire de limiter l'extension des saules et de recéper les actuels semis.
Pour les espèces floristiques à forte valeur patrimoniale (Scutellaria galericulata, Thalictrum flavum), il faut maintenir, voire étendre, leurs stations.
Pour l'ensemble de l'écocomplexe, il s'agit de conserver la mosaïque d'habitats inféodés au gradient hydrique, que ce soit pour les milieux ouverts comme fermés. Cette diversité de milieux est gage d'une diversité de la flore et la faune.
Des travaux d'entretien sont à prévoir pour les saules têtards.
Pour les peuplements boisés tels que les peupleraies et fourrés de saules, il est envisagé de conserver la dynamique végétale naturelle.

Menaces

'- Développement de la renouée du Japon (bordure orientale du site).
- Recolonisation par les saules.
- Atterrissement et eutrophisation des mares.
- Fréquentation accrue du site en raison de la proximité immédiate du parc récréatif.
- Projet de construction d'un 'centre de sport et de nature' à Maubray. Une mesure compensatoire prévoit d'agrandir la capacité du Grand Large pour obtenir une plus grande retenue d'eau et une plus grande capacité d'accueil du tourisme nautique. Cette extension entraînerait la disparition pure et simple du pré humide du Grand Large.
'

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Le Parc naturel des Plaines de l'Escaut est chargé de la gestion du site depuis 2005.
Résumé des actions de gestion entreprises en 2006:
Des travaux de déboisements ont été réalisés (financés dans le cadre d'une subvention Fondation Roi Baudouin - Fonds Electrabel) et s'en sont suivis :
- des essouchages des zones déboisées,
- un étrépage ' test ' dans une phalaridaie dense, là où la mégaphorbiaie présentait un faciès de dégradation. Les objectifs de cette action étaient de restaurer les mégaphorbiaies humides et la diversité floristique,
- étêtages de 6 Saules têtards,
- creusement de deux mares.
Les actions mises en place pour conserver la mosaïque de milieux :

- Pour la mare permanente, un curage doux à la baguernette pourrait être envisagé pour réduire son envasement et retirer les lentilles d'eau ainsi qu'une fauche tardive avec exportation des boues.
- Pour les 3 mares temporaires, des recreusements légers à la bêche pour étendre leur surface, peuvent être envisagés ainsi que des fauches de berges avec exportation.
- Pour les phragmitaies sèches, les mégaphorbiaies, les roselières basses, les magnocariçaies et les massifs d'orties, des fauches tardives avec exportation ont lieu depuis 2006 ; elles sont à continuer en alternant chaque année les surfaces à faucher pour conserver des milieux d'accueil. Des arrachages et recépages de semis de Salix spp. seront aussi à prévoir. Des zones non fauchées (refuges pour la faune et la flore) doivent être conservées. Pour cela il est proposé de faucher tardivement, toute la zone étrépée en 2006 pour conserver les bénéfices de l'étrépage, ainsi que les berges des mares sur une largeur de 3-4 mètres. Des layons larges seraient envisagés. Ceci permettrait par la suite d'étudier les évolutions de la flore suite au fauchage et au non fauchage.
- Pour les fourrés de saules, il faut les conserver mais éviter qu'ils colonisent les zones ouvertes. Certaines petites éclaircies pourront être envisagées à l'intérieur de ces fourrés arbustifs pour apporter de la lumière au sol et rajeunir les fourrés.

Pour toutes les actions de gestion, une exportation de la matière est obligatoire. Toutes ces actions sont à prévoir en fin de saison de végétation et de nidification des oiseaux ; elles seront tardives voire hivernales pour les abattages et tailles d'arbres.

Pour épuiser la renouée du Japon, des fauches régulières et nombreuses sans exportation de matière, pendant la pleine saison de végétation sont recommandées.

Accès du public

Un sentier traverse le site du N-NE au S-SE. Le départ a lieu aux limites orientales de la parcelle, le long du Grand Large.

Détails

Description physique

Le site est localisé au sud de Péronnes entre la branche orientale du Grand Large et l'ancien canal de Maubray et son chemin de halage.

Ce site de près de 3 ha est une ancienne zone de remblais acquise en gestion en juin 2005. Sur les cartes IGN, il présente des côtés très rectilignes issus des cultures limitrophes et autres infrastructures anthropiques. Sa plus grande longueur est dans l'axe N NE - S SW.

Le sol, constitué d'alluvions modernes (AMO), est issu des dépôts alluviaux de fond de vallée de l'Escaut. La terre fine est constituée de sables fins à grossiers, de limons sableux bruns, d'argile grisâtre ou blanchâtre.

On se situe entièrement dans le district phytogéographique brabançon.

Description biologique

Le site est composé d'un ensemble de prairies humides plus ou moins eutrophisées à fort intérêt botanique, faunistique, écosystèmique et paysager. Cet écocomplexe est formé d'une mosaïque de milieux ouverts ou fermés tel que les mégaphorbiaies à Cirsium oleraceum, à Filipendula ulmaria, à Epilobium hirsutum, …, les magnocariçaies à Carex riparia et Carex cuprina, les roselières sèches à Phragmites australis, les phalaridaies, les formations à Iris pseudacorus, les jonchaies et des stations de Thalictrum flavum et Scutellaria galericulata. Il renferme aussi 4 mares, dont une est permanente et de nombreux fourrés colonisateurs de Salix spp. Une peupleraie à Populus canescens, de petite surface, évolue parmi les saulaies arbustives.
Brève description des principaux groupements rencontrés:
- Mégaphorbiaies à reine des prés : prairies hygrophiles à mésohygrophiles dominées par Filipendula ulmaria, Epilobium hirsutum, Lythrum salicaria, Phalaris arundinacea. Les habitats sont en phase d'atterrissement suite à l'accumulation de matière organique et à un début de recolonisation des ligneux (Salix viminalis). De récents travaux de recépage (en 2009) ont permis la réapparition d'espèces héliophiles comme Achillea ptarmica.
- Prairies humides à hautes herbes dominées par Cirsium oleraceum, Epilobium hirsutum, Phalaris arundinacea. Cette dernière espèce indique l'évolution de la dynamique végétale, suite à une diminution de la présence d'eau, sans doute liée à l'accumulation de matière organique. Différents faciès de ces habitats sont présents, certains dominés par Lotus pedunculatus, Mentha aquatica, Stachys palustris et Pulicaria dysenterica. En dehors de la reine des prés, peu de grandes herbacées sont présentes. Ces faciès sont issus des travaux d'étrépages réalisés en 2006.
- Roselières sèches: deux ensembles dominés par Phragmites australis sont présents, l'un de surface peu importante, le second nettement plus étendu et plus favorable aux oiseaux paludicoles comme Emberiza schoeniclus ou Acrocephalus spp. L'évolution de ces deux roselières est très dynamique et progressive. La présence d'espèces nitrophiles mésophiles le confirme (Calystegia sepium, Urtica dioica, Rubus fruticosus, Phalaris arundinacea …).
- Phalaridaies : ces groupements plus bas que les phragmitaies occupent une surface importante sur le site. Elles sont le signe d'atterrissement de milieux mésohygrophiles. Les capacités de production végétale de la baldingère engendrent des milieux peu diversifiés en espèces et accumulant énormément de matière organique, favorisant l'installation de ligneux (Salix spp., …).
- Magnocariçaies : deux ensembles dominés par de grandes laîches sont présents. L'un, de faible superficie, est constitué par Carex riparia et abrite également Scutellaria galericulata. Dans le second, Carex riparia est mélangé de C.hirta. La présence de cette deuxième espèce plus mésophile peut s'expliquer par la présence des cultures et des prairies de fauche à ray-grass limitrophes à la magnocariçaie.
- Groupement à iris jaune : Ce groupement est présent à deux endroits et ont des surfaces très restreintes.
La présence des alignements de saules blancs (Salix alba et Salix x rubens) conduits en arbres têtards est aussi un atout paysager et écosystémique intéressant du site. Cette gestion arboricole qui caractérise les plaines humides de la Scarpe et de l'Escaut, engendre des micros écosystèmes à part entière. Elle permet la création d'habitats favorable à diverses espèces cavernicoles comme la chouette chevêche (Athene noctua).

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

PNPE (Parc naturel des Plaines de l'Escaut)

Répondants de l'information

Parc naturel des Plaines de l'Escaut (31, rue des Sapins, 7603 Bon-Secours).