Dans les limites de la réserve il est possible d'observer 4 milieux bien distincts in 'demande d'agrément' :
a. Une pelouse rase, installée sur des graviers calcaires
Cette pelouse couvre le replat devant l'ancien bâtiment de la mine. Par l'action des lapins et le passage régulier des voitures, cette pelouse a bien conservé son caractère ouvert et ras. On y trouve surtout des plantes supportant bien le piétinement : Bellis perennis, Plantago lanceolata, Juncus tenuis, Taraxacum officinale, etc....
Dans les zones un peu moins perturbées, on peut découvrir une flore riche et diversifiée, essentiellement composée de plantes thermophiles et/ou calciphiles. Parmi la cinquantaine de plantes que nous y avons identifiées, citons : Potentilla neumanniana, Hieracium pilosella, Linum catharticum, Agrostis stolonifera, Phleum bertolonii, Inula conyza, Euphrasia stricta, Thymus pulegioides, Sanguisorba minor, Verbascum lychnitis.
La plupart de ces espèces sont des plantes caractéristiques de pelouses calcaires, milieux qui se raréfient considérablement ces dernières années, à cause d'un manque de gestion principalement. Toutes ces plantes présentent donc un intérêt floristique certain. C'est d'ailleurs dans cette zone que nous avons trouvé quelques espèces rares pour notre pays : Fragaria viridis, Prunella laciniata, Barbarea intermedia.
b. Une pelouse mésophile, haute et dense
En bordure de la pelouse rase et sur le flanc exposé sud subsistent quelques lambeaux de pelouse mésophile (Mesobrometum). A cause de l'absence de toute gestion, cette pelouse est dominée actuellement par une seule espèce: Brachypodium pinnatum.
Cette graminée, étouffe les autres plantes caractéristiques de la pelouse et en réduit donc fortement la richesse floristique. La situation n'est pourtant pas mauvaise car on peut y découvrir, à gauche et à droite quelques espèces résistantes en tout petit nombre. Il s'agit notamment de plantes mésophiles de taille moyenne telles que Calamintha clinopodium, Centaurea jacea, Origanum vulgare, Agrimonia eupatoria, Carex flacca, Sanguisorba minor, Pimpinella saxifraga, Hypericum perforatum, Carlina vulgaris. Remarquons cependant que toutes les espèces de taille réduite ont complètement disparu de cette pelouse.
c. Des fourrés thermophiles
En contre-bas du replat et aux alentours de la pelouse mésophile sur pente, on observe des fourrés thermophiles. Installés sur pente relativement forte, exposée plein sud ceux-ci sont essentiellement constitués d'espèces thermophiles. Outre les espèces dominantes telles Prunus spinosa, Crataegus monogyna et Rosa canina, on peut y observer également Ligustrum vulgare, Cornus sanguinea, Viburnum lantana.
Sur le talus en bordure de la rue Saint-Joseph, s'ajoutent des arbres pionniers tels que Fraxinus excelsior, Ulmus minor, Salix caprea. Grâce à la coupe partielle de ces fourrés thermophiles, de nombreuses zones dénudées de végétation sont apparues. Ces zones sont actuellement recolonisées par une végétation herbacée dans laquelle Ranunculus repens, Calamintha clinopodium, Fragaria vesca, Hedera helix, Clematis vitalba et Inula conyza dominent.
Dans ces zones poussent également Dipsacus fullonum, Helleborus foetidus, Veronica arvensis, Origanum vulgare et Lithospermum officinale, une plante peu courante en Belgique.
d. La chênaie (-charmaie) sur calcaire
Enfin, le site de la mine de barytine héberge également le dernier stade de l'évolution de la pelouse (calcaire) vers la forêt : la chênaie-charmaie sur calcaire (Carici-Carpinetum).
Ce type de végétation forestière s'étend essentiellement sur la pente au nord du bâtiment.
L'espèce dominante de la strate arborescente est Quercus robur; Carpinus betulus par contre, l'autre espèce caractéristique de cette végétation forestière, y est très mal représenté.
Outre le Quercus robur, on y trouve également Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Betula pendula et Corylus avellana.
La strate arbustive de ce bois étant composée d'un fourré dense d'aubépines, prunelliers et églantiers (le stade d'évolution précédent) prouve que la recolonisation forestière est encore assez récente.
A cause de cette recolonisation forestière récente, la végétation y est actuellement très peu développée.
Outre quelques pieds d'Helleborus foetidus et de Dryopteris filix-mas, il est difficile de trouver des plantes herbacées à l'intérieur du bois. En bordure de celui-ci par contre, poussent de nombreuses plantes, citons par exemple Primula veris, Fragaria vesca, Myosotis arvensis, Prunella vulgaris et Viola hirta.