A. REMACLE (1998): Ce vaste site comprend de façon simplifiée:
- une grande excavation remblayée, limitée par des falaises hautes d'une vingtaine de mètres, très irrégulières et colonisées par une végétation abondante, plus dispersée sur les pans plus abrupts. Le flanc est, envahi par de nombreux arbres et arbustes, résulte du comblement par le haut d'une partie de l'excavation. Le fond, en grande partie couvert de tas de pneus (1998), ne présente qu'un faible intérêt;
- le secteur arboré localisé le long de la rue de Montolivet, allant de l'excavation jusqu'aux fours à chaux bien visibles à front de rue et s'étendant plus vers le sud (partie sud non prospectée). Une rampe monte du radier dans ce secteur; de nombreuses pierres tombales sont accumulées le long de ce chemin;
- les bordures supérieures, composées de quelques replats plus ou moins ouverts, ainsi que d'une zone plane plantée d'érables et de bouleaux (en face du verger) sur cendres volantes; le replat (5-7 ares) le plus intéressant est localisé au-dessus du flanc nord (à proximité de la maison isolée en moellons calcaires).
Présence de déchets: une partie du site était polluée (cf. rapport d'activité de la SPAQUE, 1993): 90% du volume des déchets constitués de cendres volantes et de schlamms de carbure déversés entre 1967 et 1976; les déversements postérieurs sont composés de déchets industriels divers. Les versages furent stoppés en 1987 par l'Administration régionale. Dans les années 1990, le fond de l'excavation était en grande partie couvert de tas de pneus. Le site a été assaini en automne 2004 par la SPAQUE.
A. REMACLE (1998): En raison de sa pollution importante, cette carrière n'a pas été classée parmi les sites de grand intérêt biologique. D'après un rapport de la SPAQUE (1993), 'Le site présente dans l'ensemble une diversité biologique intéressante qui mériterait d'être conservée'. Certains secteurs, comme les falaises et de petits replats, présentent en effet un intérêt certain au niveau de la région naturelle, en particulier pour la végétation et l'avifaune rupicole. Après une réhabilitation, le site pourrait acquérir une plus-value écologique intéressante.
Ligneux: Salix caprea, Betula pendula, Salix sp., Prunus avium, Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, A. campestre, Sambucus nigra, Cornus sanguinea, Rosa canina, Ligustrum vulgare, Prunus serotina, Cotoneaster horizontalis, Clematis vitalba (abondante),...; Rubus sp.
Strate herbacée globale (relevé incomplet): Ranunculus repens, Urtica dioica, Arenaria serpyllifolia, Sagina procumbens, Rumex scutatus, R. acetosa, Hypericum perforatum, Reseda luteola, Sedum album (falaises), Sedum acre (surtout falaises), Fragaria vesca, Sanguisorba minor, Aphanes sp., Potentillla anserina, Melilotus sp., Lotus corniculatus, Vicia hirsuta, V. sativa, Oenothera sp., Erodium cicutarium, Geranium robertianum, Daucus carota, Symphytum officinale, Echium vulgare, Myosotis arvensis, Glechoma hederacea, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Teucrium scorodonia, Plantago lanceolata, Veronica serpyllifolia, V. arvensis, V. chamaedrys, Scrophularia nodosa, Cruciata laevipes, Dipsacus fullonum, Erigeron acer (replat supérieur), Solidago virgaurea, Eupatorium cannabinum, Leucanthemum vulgare, Tanacetum vulgare, Achillea millefolium, Picris hieracioides, Crepis capillaris, Cirsium arvense, Lactuca serriola, Inula conyzae, Hieracium murorum, H. lachenalii, Senecio inaequidens, diverses poacées dont Arrhenatherum elatius, Bromus sterilis et Dactylis glomerata, Epipactis helleborine (> 50 pieds localisés dans secteurs boisés), Asplenium ruta-muraria, ...
Oiseaux: nidification en falaise de Falco tinnunculus (irrégulier) et de Phoenicurus ochruros. Présence de Bubo bubo dès 1999 (une pelote trouvée par C. Rousseau, comm. or.).
Lépidoptères (insuffisamment recensés): entre autres Vanessa atalanta, Polygonia c-album, Polyommatus icarus.
E. BISTEAU et J.-Y. BAUGNEE (2009): Suite à l'assainissement du site par la SPAQUE en fin 2004, avec notamment l'enlèvement de près de 500000 pneus, l'intérêt paysager et biologique de la carrière s'est considérablement accru, comme le montrent les relevés effectués en avril et août 2009.