Le site se trouve en Ardenne méridionale et reprend les zones de source de deux petits ruisseaux anonymes s'écoulant dans un axe ouest-est, affluents du ruisseau de Lavaux (ou ruisseau de Marbay), à l'est du village d'Assenois. Les deux ruisselets se rejoignent peu avant de traverser le hameau de Habâru, vers l'est. Les sources sont situées à 420-430 m d'altitude, au milieu de prairies pâturées.
A l'origine, le SGIB ne couvrait qu'une toute petite portion du site actuel. La zone, toute en longueur, était à ce moment isolée au milieu d'une pâture et piétinée par le bétail, et n'avait été que très peu documentée du point de vue biologique. Seuls deux relevés floristiques, datant respectivement de 1975 (B. Overal) et de 1998 (F. Guyon) étaient disponibles. Ceux-ci indiquaient la présence d'espèces typiques des sources acidophiles dont la renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus), le pourpier d'eau (Lythrum portula), la stellaire des fanges (Stellaria alsine), d'espèces des bas-marais comme la laiche à bec (Carex rostrata), l'épilobe des marais (Epilobium palustre), la laiche noire (Carex nigra) et la renoncule flammette (Ranunculus flammula), et diverses autres plantes de prairies humides telles que le vulpin genouillé (Alopecurus geniculatus), le rubanier dressé (Sparganium erectum), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), le cirse des marais (Cirsium palustre), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), la glycérie dentée (Glyceria declinata), le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), le jonc articulé (Juncus articulatus), le gaillet des marais (Galium palustre), l'agrostis des chiens (Agrostis canina), la menthe des champs (Mentha arvensis), l'épilobe à tiges carrées (Epilobium tetragonum s.l.), le myosotis cespiteux (Myosotis laxa subsp. cespitosa), le poivre d'eau (Persicaria hydropiper), le jonc épars (Juncus effusus), le bugle rampant (Ajuga reptans), etc.
La zone d'intérêt a été étendue en 2021, à la suite de nouvelles prospections réalisées par le Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d'Anlier.
Voici la description qu'ils en ont faite: "Tête de bassin versant avec zones de bas marais, mégaphorbiaies, mares, haies mellifères, prairie de haute valeur biologique, bosquet de chêne et zones pâturées où l'on peut observer une grande biodiversité : faucon crécerelle (Falco tinnunculus), cigogne noire (Ciconia nigra), blaireau (Meles meles), castor (Castor fiber), grenouilles verte (Pelophylax kl. esculentus) et rousse (Rana temporaria), crapaud commun (Bufo bufo), tritons palmé (Lissotriton helveticus) et alpestre (Ichthyosaura alpestris), damier noir (Melitaea diamina), Thécla de la ronce (Callophrys rubi), comaret (Comarum palustre), ..."