Situation générale: Ce vaste site s'étend sur une longueur de plus de 1,5 km dans le prolongement du bois de la Houssière, entre les localités de Virginal-Samme à l'est et de Hennuyères à l'ouest, juste au nord de la rue de Virginal (N 280) et contre la limite provinciale. Le périmètre tel que considéré ici n'a probablement pas été partout remanié.
On y a extrait de l'argile de la formation de Carnières (Yprésien) pour la fabrication de briques et de tuiles (ancienne tuilerie située au nord-ouest du site).
Description: Ce site à la topographie plus ou moins irrégulière selon les endroits est presque complètement boisé. Il comprend au moins trois pièces d'eau permanentes: deux dans la moitié sud, à l'emplacement de la carrière la plus récente (cfr carte I.G.N. de 1973), et une dans la moitié nord, voisine d'une friche sur remblais, au niveau du vallon. Globalement assez humide, le site contient en outre plusieurs mares, ruisselets et suintements.
L'exploitation de l'argile a vraisemblablement débuté dans le secteur nord où les anciennes excavations étaient déjà reboisées en 1970; elle s'est poursuivie dans la moitié méridionale qui présente, au sud des deux pièces d'eau, une succession de replats plus ou moins boisés où subsistent, dans la partie la plus élevée, de petites zones occupées par des lambeaux de lande à callune en cours d'envahissement par les ligneux.
Plusieurs chemins et sentiers, souvent très humides, parcourent le site; toutefois, certaines zones en sont dépourvues.
Fréquentation du site: Les grands chemins semblent relativement fréquentés.
Présence de déchets: Des dépôts d'inertes ont récemment eu lieu à proximité de l'étang nord (en partie remblayé?); une friche occupe cette zone (avec dépôts de branches).
Environnement du site: Proximité d'habitations sur une partie importante du contour; ailleurs, terrains agricoles. Ancienne tuilerie à l'ouest du secteur nord.
La majeure partie du site est boisée depuis longtemps (boisements non décrits ici). L'acidité du substrat se marque par la présence de diverses espèces acidiclines et acidiphiles, notamment, parmi les ligneux, Ilex aquifolium, Castanea sativa, Sorbus aucuparia, Frangula alnus et Lonicera periclymenum et, parmi les herbacées, Pteridium aquilinum, Dryopteris carthusiana, Blechnum spicant, Hypericum pulchrum, Hieracium sabaudum et Maianthemum bifolium. Les ronces sont globalement assez abondantes. Un boisement à base d'Alnus glutinosa occupe certaines zones marécageuses, suintements et bords de ruisselets où croissent par endroits Chrysosplenium oppositifolium, Carex remota et des sphaignes.
La partie proche des deux pièces d'eau du secteur sud, constituée de replats successifs, est envahie par de nombreux ligneux pionniers: Salix caprea, Betula pendula, Betula pubescens, Populus tremula,... Calluna vulgaris est bien représentée dans cette zone irrégulière et plus ou moins humide selon les endroits, avec entre autres Vaccinium myrtillus, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Luzula campestris, Carex pilulifera, Deschampsia flexuosa, Agrostis canina, Molinia caerulea et Calamagrostis epigejos. C'est dans cette zone que pousse en abondance Pyrola minor et qu'ont été observées quelques plantes intéressantes pour le district phytogéographique brabançon: Pyrola rotundifolia, beaucoup moins abondante que Pyrola minor, Monotropa hypopitys subsp. hypophegea, Equisetum sylvaticum et Dactylorhiza fuchsii.