Le site des Mares d'Almeroth est localisé dans le nord-est de la Lorraine belge, non loin de la limite avec l'Ardenne méridionale, sur le territoire communal d'Attert. Il regroupe un ensemble de prairies compris entre deux petits affluents de l'Attert: le ruisseau de Nobressart, au sud, et le Luchterterbaach, au nord. L'endroit se trouve ainsi dans le bassin versant de la Sûre, et donc du Rhin. Le périmètre regroupe 7 mares et mardelles, dont une, la plus grande, a été creusée plus récemment (au milieu des années 2000).
Le site s'inscrit dans un paysage à vocation herbagère (élevage bovin et prairies à foin). Le relief y est légèrement ondulé et les vallons empruntés par les ruisseaux sont généralement peu encaissés. L'altitude tourne autour de 330-350 m.
Le bâti constituant le hameau d'Almeroth se limite à une quinzaine de bâtiments, pour la plupart liés aux exploitations agricoles concentrées le long de la route qui rejoint la rue de la Halte, à l'est du village de Nobressart.
Le site d'Almeroth comprend un ensemble de prairies souvent bordées de haies, pâturées ou fauchées selon les cas et abritant un réseau de sept mares et mardelles. Les données relatives à la flore et à la faune locales sont fragmentaires et des inventaires sont requis afin de décrire de façon détaillée les habitats présents.
Les mares sont cependant connues pour abriter un riche peuplement d'amphibiens: 8 espèces ont été notées au cours des 25 dernières années parmi lesquelles figurent le triton crêté (Triturus cristatus) et l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans), deux espèces d'intérêt communautaire.
La présence de la ranatre (Ranatra linearis) mérite également d'être soulignée, car cet hémiptère aquatique est généralement indicateur d'une végétation diversifiée des mares qu'il habite. Celle-ci comporte notamment le scirpe des marais (Eleocharis palustris), le rubanier dressé (Sparganium erectum), le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), la véronique à écus (Veronica scutellata), la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), ...
Certaines parcelles de prairies peu amendées apparaissent intéressantes du point de vue floristique avec abondance du cumin des prés (Silaum silaus), de la centaurée jacée (Centaurea jacea), du salsifis des prés (Tragopogon pratensis), etc.
Un autre élément à valeur patrimoniale et environnementale est le cordon arboré longeant un vieux chemin vicinal qui traverse les prairies du sud au nord sur plus de 600 m. Il comprend notamment plusieurs chênes d'âge vénérable.