Le site des étangs de Strépy se trouve dans la vallée de la Haine, entre Trivières et Maurage, sur les alluvions de cette rivière. Il s'agissait jadis d'une cuvette marécageuse alimentée par des sources et très peu drainée par la rivière.
Les effondrements miniers de 1930-40, suite à l'exploitation de charbon, ont provoqué des affaissements qui ont donné naissance aux étangs actuels. La Haine a été canalisée, elle récolte des eaux usées et est biologiquement morte. Les eaux des étangs ont un pH de 7,7.
On observe sur l'ensemble du site des étangs de Strépy:
- une végétation de friches, buissons et ronciers;
- une saulaie ripicole à Salix triandra, Salix fragilis, Salix x rubens, Humulus lupulus (Salicion triandro-viminalis);
- une végétation des vases exondées à Bidens tripartita, Bidens frondosa, Rorippa palustris (Bidention);
- une frange riveraine à Berula erecta, Apium nodiflorum, Veronica beccabunga, Veronica anagallis-aquatica (Glycerio-Sparganion) riche en espèces des Phragmitetalia comme Mentha aquatica, Sparganium erectum, Alisma plantago-aquatica, Glyceria maxima, Iris pseudacorus, Lycopus europaeus, Typha latifolia, ...
- des groupements d'hydrophytes à Nymphaea alba, Persicaria amphibia, Myriophyllum spicatum, Elodea nuttalii, Ceratophyllum demersum,... (Nymphaeion albae);
- des populations de Petasites hybridus (Filipendulo-Petasition);
- une phragmitaie (Phragmition);
- une très intéressante végétation flottante groupant presque toutes les espèces de Lemnacées de la flore belge: Lemna minor, Lemna trisulca, Lemna gibba, Lemna minuscula, Wolffia arrhiza, Spirodela polyrhiza (Lemnion).
La faune est riche et rassemble diverses espèces intéressantes, en particulier parmi l'avifaune. Cependant, il serait utile d'actualiser les inventaires.
On note par ailleurs la présence de Vertigo moulinsiana, un gastéropode d'intérêt communautaire qui a fait l'objet d'un recensement par LHEUREUX (2010).
Terrils à l'ouest et au sud du site.
Au nord du site, sur le canal du Centre, se trouve le gigantesque chantier des nouveaux ascenseurs de Strépy-Thieu qui permettront de racheter sur le nouveau canal, une dénivellation de 73m. A côté des futurs plus grands ascenseurs pour bateaux du monde, sur le canal actuel, les 4 ascenseurs hydrauliques construits entre 1882 et 1917 fonctionnent toujours (information : musée de Waudrez, 1990).
D'après Ferraris, prairies humides et zones marécageuses qui étaient une réserve de fourrage.
Les premières traces d'occupation de Strépy remontent à la préhistoire. Le territoire était également occupé à l'époque romaine (existence d'une villa romaine).
Au Moyen Age, Strépy dépen de la terre de Beloeil (comte de Hainaut).
Au XIXe siècle, le hameau de Bracquegnies est rattaché au village de Strépy. Le hameau va se développer grâce à la présence de charbonnage (l'extraction avaot débuté au XVIIIe siècle).
Si l'étude historique des étangs reste à écrire, on peut dire que le site a toujours constitué une zone marécageuse, suite à la présence de nombreuses sources et des méandres de la Haine qui sort souvent de sont lit.
La physionomie du paysage a changé en raison de la canalisation de la rivière d'une part, des affaissements houillers d'autre part.