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2451 - Terril du Hasard

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Terril Micheroux n°1
Communes :Fléron
Cantonnements DNF :Liège
Surface :20.12 ha
Coordonnées :X Lambert : 244729 - Y Lambert : 147398
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le terril de Hasard constitue, avec ses 355 mètres d'altitude, le point culminant du pays de Herve. Il représente d'un point de vue paysager un patrimoine remarquable pour la commune de Fléron. Le site présente un intérêt biologique certain, bien que celui-ci pourrait être nettement amélioré si les habitats de type friches et pelouses étaient mieux représentés par rapport aux espaces forestiers. Ce site présente un potentiel majeur pour une série d'espèces en régression en Wallonie et liées aux milieux pionniers. Bien qu'il soit majoritairement habité par des espèces communes en Région wallonne, il constitue néanmoins une zone refuge pour de nombreux oiseaux dont l'épervier d'Europe, la buse variable et le coucou gris. Parmi la flore présente sur le terril, on peut noter une orchidée assez commune, l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). La grenouille rousse (Rana temporaria) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) semblent bien implantés sur le site, tandis que le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens) et le crapaud calamite (Bufo calamita), antérieurement signalés, n'y ont plus été revus.

Carto

Régions naturelles

  • X2 - Pays de Herve

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Retinne20.12 haFLERONLIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Liège20.12 haLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Meles melesOuiNonprésence probable pour reproduction2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter nisusOuiNon1 nicheur2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Buteo buteoOuiNon1 nicheur probable2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Cuculus canorusOuiOui1 chanteur2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo calamitaOuiOuiprésence actuelle à confirmerNatagora-Interreg Pays des Terrils
Ichthyosaura alpestrisOuiNon20 ind.2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Rana temporariaOuiNon10 ind.2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Lasiommata megeraNonNon5 à 10 ind.2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Oedipoda caerulescensprésence actuelle à confirmerNatagora-Interreg Pays des Terrils
Invertébrés - Araignées
Argiope bruennichi2006Natagora-Interreg Pays des Terrils
Plantes - Plantes supérieures
Cotoneaster integerrimusprésence actuelle à confirmer2006Frankard & Hauteclair
Epilobium lanceolatum2007Frankard & Hauteclair
Epipactis helleborine2007Frankard & Hauteclair
Pyrola minor2007Frankard & Hauteclair

Commentaires sur la faune

Mammifères (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Lepus europaeus, Meles meles, Sciurus vulgaris, Vulpes vulpes.

Oiseaux (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Accipiter nisus, Aegithalos caudatus, Apus apus, Buteo buteo, Certhia brachydactyla, Columba palumbus, Corvus corone, Cuculus canorus, Dendrocopos major, Erithacus rubecula, Fringilla coelebs, Garrulus glandarius, Hirundo rustica, Parus ater, Parus caeruleus, Parus major, Phylloscopus collybita, Pica pica, Picus viridis, Prunella modularis, Sitta europaea, Streptopelia decaocto, Sylvia atricapilla, Sylvia communis, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos.

Amphibiens (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Bufo calamita, Ichthyosaura alpestris, Rana temporaria.

Reptiles (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Anguis fragilis.

Lépidoptères rhopalocères (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Aphantopus hyperantus, Celastrina argiolus, Inachis io, Lasiommata megera, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Ochlodes sylvanus, Papilio machaon, Pararge aegaria, Pieris brassicae, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Coléoptères Coccinellidae (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Adalia decempunctata, Calvia decemguttata, Calvia quatuordecimguttata, Chilocorus renipustulatus, Coccinella septempunctata, Halyzia sedecimguttata, Harmonia axyridis, Propylea quatuordecimpunctata, Psyllobora vigintiduopunctata.

Orthoptères (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Chrysochraon dispar, Meconema thalassinum, Phaneroptera falcata, Pholidoptera griseoaptera, Tettigonia viridissima.

Autres (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006): Notodonta ziczac, Macroglossum stellatarum, Graphosoma italicum, Argiope bruennichi, Pisolithus arrhizus.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données Frankard & Hauteclair, 2009): Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Aesculus hippocastanum, Agrostis capillaris, Agrostis stolonifera, Alliaria petiolata, Anthriscus sylvestris, Aquilegia vulgaris, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Betula pendula, Buddleja davidii, Calamagrostis epigejos, Calystegia sepium, Capsella bursa-pastoris, Cardamine hirsuta, Carduus crispus, Carex ovalis, Carpinus betulus, Castanea sativa, Chaenorrhinum minus, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Cirsium arvense, Cirsium vulgare, Convallaria majalis, Corylus avellana, Cotoneaster bullatus, Cotoneaster integerrimus, Crataegus monogyna, Crepis capillaris, Dactylis glomerata, Daucus carota, Deschampsia flexuosa, Dryopteris filix-mas, Echinochloa crus-galli, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium lanceolatum, Epilobium parviflorum, Epipactis helleborine, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Fallopia japonica, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Geranium dissectum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hieracium bauhinii, Hieracium lachenalii, Hieracium laevigatum, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Hieracium piloselloides, Hieracium sabaudum, Holcus lanatus, Hyacinthoides x massartiana, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Ilex aquifolium, Juglans regia, Juncus bufonius, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus tenuis, Lamium album, Lapsana communis, Linaria vulgaris, Lolium sp., Malus sylvestris subsp. mitis, Matricaria discoidea, Melilotus albus, Melilotus officinalis, Moehringia trinervia, Myosotis arvensis, Persicaria hydropiper, Persicaria maculosa, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Picea abies, Picris hieracioides, Pinus sylvestris, Plantago major, Poa annua, Poa compressa, Poa nemoralis, Poa trivialis, Polygonum aviculare, Populus sp., Populus tremula, Prunus avium, Prunus domestica, Prunus padus, Prunus serotina, Prunus spinosa, Pyrola minor, Quercus robur, Quercus rubra, Ranunculus repens, Reseda lutea, Ribes rubrum, Ribes uva-crispa, Robinia pseudoacacia, Rosa canina, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex obtusifolius, Salix sp., Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Scrophularia nodosa, Senecio inaequidens, Senecio ovatus, Senecio sylvaticus, Silene dioica, Solidago canadensis, Sonchus oleraceus, Sorbus aucuparia, Stachys sylvatica, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Taxus baccata, Trifolium dubium, Trifolium pratense, Trifolium repens, Tussilago farfara, Urtica dioica, Veronica hederifolia.

Espèces exotiques

Plantes: Buddleja davidii, Cotoneaster bullatus, Campylopus introflexus, Echinochloa crus-galli, Fallopia japonica, Hieracium bauhinii, Prunus serotina, Quercus rubra, Robinia pseudoacacia, Senecio inaequidens, Solidago canadensis.

Animaux: Harmonia axyridis.

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

- Exploitation du terril pour les schistes rouges
- Rabotage du terril pour l'autoroute Cerexhe-Beaufays (cfr passage de la future liaison autoroutière Cerexhe-Beaufays au pied du terril).
- Acquisition incertaine du site par la commune
- Glissement de la pointe du terril de 1m par an vers le nord - nord ouest
- Pollution de la zone humide présente au pied du terril (contamination du drain nord par des PCB, révélée par l'ISSEP, dépôts suspects dans le fond des mares et absence de vie aquatique).

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Sur base de ce qui a été observé sur le terrain, les principales mesures recommandées sont :
1: La réalisation d'analyses physico-chimiques de la zone humide au contrebas du terril (zone ouest) afin de détecter les sources de pollution ;
2: La gestion de cette zone humide afin, si possible, d'éliminer ces sources de pollution ;
3: La création et stabilisation de mares afin de créer des zones humides favorables à la reproduction des amphibiens ;
4: La renaturalisation du bois mixte par coupe ponctuelle étalée dans le temps des robiniers et du chêne rouge d'Amérique ;
5: La création de zones herbacées favorables aux insectes par ensemencement au canon d'un mélange de graines (d'espèces indigènes) sur une partie des pentes mobiles ;
6: La gestion conservatoire des boulaies afin de maintenir et de favoriser la population de petite
pyrole.

Accès du public

Interdit d'accès par arrêté communal en raison de l'instabilité du terril (glissements de terrain).
Perspective future de pose de panneaux informatifs et d'une table d'orientation au sommet du terril après stabilisation et sécurisation du site (Interreg Pays des Terrils).
Présence actuelle d'un parking.

Détails

Description physique

Ancien terril charbonnier situé en bordure du plateau du Pays de Herve, d'une surface de 15,78 ha et d'une contenance de 5300000 mètres cubes.

Description biologique

La végétation et la flore du terril du Hasard ont été étudiées par FRANKARD (1984), FRANKARD (2000) et FRANKARD & HAUTECLAIR (2009).

Les relevés ont permis de dénombrer 166 espèces de spermatophytes sur le terril. La majorité des espèces présentent des affinités forestières et sont assez banales dans la région. On note toutefois la présence d'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine) et de 2 belles populations de petite pyrole (Pyrola minor) dans les boulaies encore assez pionnières.

Orchidées rares signalée jadis sur le site, l'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) et l'orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), n'ont pas été observées lors des divers inventaires réalisés ces 25 dernières années. La présence de ces 2 espèces sur le terril est actuellement considérée comme douteuse.

58 espèces de Bryophytes ont été recencées sur le terril. On peut notamment citer l'abondance de Campylopus introflexus, une mousse sud-africaine invasive.

Signalons également, la présence d'un champignon peu commun qui croit sous les schistes nus: Pisolithus arrhizus.

Vu sa grande hauteur et ses pentes fortes, le terril est encore partiellement fort peu couvert de végétation. Sur les pentes, on note surtout la présence de groupements pionniers de bouleau verruqueux (Betula pendula) qui s'étendent progressivement vers le sommet depuis la base du terril. Sur les pentes mobiles, rares sont les espèces qui arrivent à pousser avec le bouleau. Parmi celles-ci, on peut citer le séneçon des bois (Senecio sylvaticus), le tussilage (Tussilago farfara), le pâturin comprimé (Poa compressa), le séneçon sud-africain (Senecio inaequidens). Quelques secteurs sont colonisés par un groupement pionnier herbacé dominé par le tussilage (Tussilago farfara).

En bas de pentes et sur les replats, le terril est boisé. Ces boisements peuvent se diviser en deux grandes catégories : la boulaie et le bois mixte artificiel.

La boulaie est un boisement naturel qui résulte de l'évolution progressive des groupements pionniers qui se développent sur les pentes mobiles et les plateaux. Le bouleau (Betula pendula) y est l'espèce dominante. Cette boulaie compte un nombre plus important d'espèces dont l'emblématique petite pyrole (Pyrola minor) qui compte sur le terril deux stations riches d'une centaine de pieds. Comme autres espèces intéressantes et peu communes, on peut citer l'épilobe lancéolé (Epilobium lanceolatum) et l'épervière fausse piloselle (Hieracium piloselloides) rencontrées surtout dans les boulaies claires surmontant des pentes mobiles, le cotonéaster sauvage (Cotoneaster integerrimus), l'épervière des murs (Hieracium murorum). Comme espèce plus commune et plus abondante, citons le pâturin des bois (Poa nemoralis), la ronce (Rubus sp.), le lapsane commun (Lapsana communis), le lierre (Hedera helix) ou encore l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). Enfin, les arbustes ou arbres qui poussent aux côtés des bouleaux sont surtout des robiniers (Robinia pseudoacacia), des noisetiers (Corylus avellana), des sureaux noirs (Sambucus nigra), des chênes pédonculés (Quercus robur) ou encore des châtaigniers (Castanea sativa),…

Le bois mixte présente un intérêt floristique très faible car il est dominé par des essences exotiques plantées après exploitation du terril : le robinier (Robinia pseudoacacia) et le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), ne permettant pas au couvert sous-arbustif de se développer. Notons que sur les sentiers, l'ancolie (Aquilegia vulgaris) a été observée mais résulte probablement d'une naturalisation à partir d'un taxon échappé des jardins. Le bois mixte abrite également un cotonéaster arboré naturalisé : Cotoneaster bullatus. La majorité des espèces herbacées qui y poussent sont des nitrophiles et des rudérales comme l'alliaire (Alliaria petiolata), l'ortie (Urtica dioica), la ronce (Rubus sp.), le gratteron (Galium aparine), l'anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris) ou encore la podagraire (Aegopodium podagraria).

Au pied du terril, dans la zone nord - nord/ouest du site, se trouve une petite friche herbacée particulièrement appréciée par les insectes. Cette friche compte de nombreuses graminées comme le fromental (Arrhenatherum elatius), le calamagrostis épigée (Calamagrostis epigejos), le roseau (Phragmites australis), le dactyle (Dactylis glomerata) ou encore le pied de coq commun (Echinochloa crus-galli)… Parmi les dicotylées, on rencontre l'eupatoire (Eupatorium cannabinum), la carotte (Daucus carota), le mélilot blanc (Melilotus albus), la matricaire inodore (Matricaria maritima subsp. inodora), la verge d'or du Canada (Solidago canadensis)… A proximité de cette friche, un peuplement dense de renouée du Japon (Fallopia japonica), espèce exotique très invasive, est observé et menace à terme ce lambeau de friche.

La faune a fait l'objet d'inventaires dans le cadre l'Interreg Pays des Terrils (Natagora 2006). Les principaux groupes recensés sont les reptiles et amphibiens, les oiseaux, les papillons de jour, les coccinelles et les orthoptères.

Deux espèces d'amphibiens ont été observées sur le site: la grenouille rousse (Rana temporaria) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris). La grenouille rousse est observée en été dans la boulaie, le bois mixte et la friche mais en densité faible (tout au plus une dizaine d'individus). Six pontes sont observées dans une ornière du chemin au pied du terril (ornière de moto-cross). Une vingtaine d'individus de triton alpestre est notée dans les ornières de ce même sentier particulièrement au printemps durant les prospections nocturnes (période de reproduction).

Compte tenu de la présence d'une importante zone humide au pied du terril (zone ouest longeant l'aire sportive), il est étonnant de constater qu'il n'y a pas plus d'espèces sur le site (crapaud, triton palmé, triton vulgaire…) et que les densités des deux espèces présentes soient relativement faibles. Cela pourrait s'expliquer par une contamination de cette zone humide. En effet, plusieurs éléments indiquent une pollution apparente (dépôts rouges et jaunes dans le fond des mares d'origine inconnue; contamination du drain nord par des PCB -cf étude de l'ISSEP -, absence de vie aquatique dans ces mares). Le crapaud calamite (Bufo calamita) signalé antérieurement n'a pas été revu et ce malgré une recherche spécifique par prospection nocturne et recherche des pontes dans les mares temporaires.

En ce qui concerne les reptiles, l'orvet (Anguis fragilis) pourrait être présent (friche) mais sa présence est souvent difficile à détecter.

Sur le plan de l'avifaune, ce grand terril essentiellement boisé accueille un cortège d'oiseaux forestiers. Les milieux ouverts, trop petits et trop fréquentés, n'abritent pas d'espèces typiques. Au total, 28 espèces ont été contactées sur le site. Les plus remarquables sont l'épervier d'Europe (nicheur), la buse variable (nicheur) et le coucou gris.

Le site compte 17 espèces de papillons de jour, toutes communes à très communes en Wallonie. Les densités de papillons les plus élevées sont rencontrées au sommet du terril qui est utilisé par les papillons comme lieu de parade. L'espèce la plus commune au sommet est le machaon (Papilio machaon) dont près de 10 individus ont été observé au même moment lors d'une prospection en été. Avec lui, on rencontre couramment la mégère (Lasiommata megera), le vulcain (Vanessa atalanta) et la belle dame (Vanessa cardui). Ailleurs sur le terril, la plupart des espèces sont notées dans la petite friche au pied du terril qui, par l'abondance de ces plantes à fleurs, constitue une zone recherchée par les insectes. Parmi ces espèces, on peut citer le myrtil (Maniola jurtina), la petite tortue (Aglais urticae), l'azuré de la bugrane (Polyommatus icarus), le cuivré commun (Lycaena phlaeas) observé fin de l'été ou encore la sylvaine (Ochlodes sylvanus). Dans les boisements du site, peu d'espèces sont notées. On peut citer par exemple le tircis (Pararge aegeria) et le tristan (Aphantopus hyperantus), espèces forestières très communes sur le site. Aucune espèce remarquable n'est recensée sur le site. On peut néanmoins préciser que ce terril compte des densités élevées en mégère (Lasiommata megera), espèce qui semble en régression en Wallonie.

Huit espèces d'orthoptères, toutes très communes en Belgique, ont été observées. Les criquets les plus communs sont le criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus) et le criquet duettiste (Chorthippus brunneus) qui se rencontrent dans la friche, les végétations pionnières des pentes mobiles et les bois (mais plus rares dans ce cas). Leur densité n'est vraiment élevée que dans les rares zones herbacées (zone nord-ouest du terril). Dans les boisements, deux sauterelles sont couramment observées: le méconème varié (Meconema thalassinum) et la decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera). Toutes les autres espèces se cantonnent quasi exclusivement dans la petite friche au pied du terril, tels la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) et le phanéroptère commun (Phaneroptera falcata). Précisons également que le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens), signalé à une époque sur le site, n'a pas été retrouvé et ce malgré plusieurs sorties spécifiques! Le terril du Hasard pourrait être un meilleur lieu d'accueil pour ces insectes si les milieux herbacés de type friche étaient plus étendus.

Les coccinelles: sont représentées par au moins neuf espèces qui sont toutes relativement communes. Parmi ces espèces, on trouve des espèces forestières dont deux espèces très abondantes: au printemps, la grande coccinelle orange (Halyzia sedecimguttata) et, en été, la coccinelle à 14 points blancs (Calvia quatuordecimguttata). Le Hasard est le site du projet Pays des Terrils qui abrite la population la plus importante de coccinelle variable (Adalia decempunctata) trouvée en été dans tous les types de boisements. La coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata) est l'espèce la plus commune tous milieux confondus aussi bien au printemps qu'en été. En été, la coccinelle à 22 points (Psyllobora vigintiduopunctata), espèce mycophage, est courante dans la strate du sous bois sur les plantes attaquées par l'oïdium. Etonnamment, la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) est peu notée sur le site. On remarquera que le même constat est réalisé pour les deux autres terrils de la région, le Bas Bois et le Pansery à Soumagne. Il semblerait donc que l'espèce ait pour l'instant un comportement moins invasif dans la région.

D'autres observations biologiques peuvent être mentionnées. Chez les papillons de nuit, citons par exemple le bois-veiné (Notodonta ziczac) dont les chenilles ont été observées sur le saule (Salix sp.) et le moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) souvent aperçu sur le sommet du terril. Sur les pentes schisteuses, la punaise rayée (Graphosoma italicum) et l'argiope fasciée (Argiope bruennichi) sont notées. Enfin, plusieurs mammifères sont signalés sur le terril dont le blaireau avec deux zones à terriers trouvées dans la boulaie (mais qui semblent abandonnées), le lièvre, le chevreuil, le renard ou encore l'écureuil.

Monument naturel

Néant

Monument historique

Néant

Histoire du site

Exploitation minière terminée en 1974

Divers

Sources

Frankard, 1984

Frankard, 2000

Frankard & Hauteclair, 2009

Natagora - Interreg Pays des Terrils

Répondants de l'information

Ph. FRANKARD

P. HAUTECLAIR (Interreg Pays des Terrils - Natagora) Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.

Date de la dernière modification de la fiche

2010-10-21