• F6 - Entre-Vesdre-et-Meuse

A compléter

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Réserves Naturelles RNOB-Natagora, Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.

Conservation des habitats de zones humides situés à la base du terril, ces types d'habitats étant assez rares dans la région et pouvant abriter diverses espèces intéressantes (notamment l'avifaune et l'herpétofaune)

Les principales menaces pour la biodiversité sont l'eutrophisation des végétations, celle ci à déjà bien commencé, et l'abandon des pratiques agropastorales. Une troisième menace serait les décharges sauvages.

A compléter

Les principales recommandations qui ressortent de ce plan de gestion sont :
1. L'épuration des eaux alimentant le site, soit le cours d'eau et les eaux de ruissellement alimentant la roselière et les saulaies, afin de freiner le processus d'eutrophisation qui se déroule sur le site ;
2. La gestion de la friche mésophile du plateau par restauration d'un système de fauche en rotation afin de conserver sur le site en permanence des parties de friche non fauchées qui serviront de refuges pour les insectes. La fauche aura lieu une fois l'an durant le mois de juillet. Le foin sera exporté ou mis en tas sur une partie de la friche (refuge pour les reptiles et les petits mammifères). L'instauration d'un pâturage réfléchi pourrait être une autre alternative tout à fait réalisable sur le site ;
3. La protection et la restauration du milieu propice à la callune. On procédera à l'éclaircissement de la boulaie où les derniers pieds de callune sont notés. On recréera sur le site des habitats d'accueil pour l'espèce en réalisant dans une partie de la friche (le plus proche des pieds de callune existant) des dépôts de sable ou de graviers filtrant ;
4. La gestion conservatoire de la roselière par faucardage ponctuels et en rotation une fois tous les 5 ou 10 ans ;
5. La gestion de la mégaphorbiaie par pâturage et/ou fauchage ponctuel et très extensif. Ce milieu ne doit pas être géré chaque année car sa présence est liée à l'abandon des pratiques agropastorales. Toutefois, une gestion ponctuelle, une fois tous 3 ou 5 ans par fauche ou pâturage en rotation, permettrait de contrôler la prolifération des plantes nitrophiles et de limiter le boisement inévitable du site ;
6. La gestion conservatoire du talus boisé en évitant toute altération du bois (pas de coupe à blanc, de modification de structures…) ;
7. La sensibilisation et l'éducation du public via des panneaux et des visites du site.

Présence de panneaux explicatifs le long de la route. Aire de promenades et de loisirs par les riverains.

Colline artificielle de 7,2 ha à substrat sableux bordée de zones humides.

(Données provenant de Frankard, 2001; Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006)

Flore de la Montagne jaune:
Les relevés ont permis de dénombrer 162 espèces de spermatophytes (principalement des espèces assez communes) et 24 bryophytes.

Végétation:

Tout le plateau sommital du site est dominé par une vaste friche mésophile envahie par de nombreuses espèces nitrophiles comme l'ortie (Urtica dioica), les cirses (Cirsium sp.), la berce (Heracleum sphondylium), le gratteron (Galium aparine), la ronce (Rubus sp.), le liseron des haies (Calystegia sepium), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), le compagnon rouge (Silene dioica)… Malgré le caractère très nitrophile de cette friche, la diversité floristique est assez élevée bien que banale. On rencontre ainsi la linaire commune (Linaria vulgaris), le galeopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), le séneçon jacobée (Senecio jacobaea), l'eupatoire (Eupatorium cannabinum), la carotte (Daucus carota), l'ail des vignes (Allium vineale).

Les pentes sableuses de la colline sont colonisées par une végétation acidophile qui évolue progressivement vers un boisement à bouleau verruqueux et chêne pédonculé. En sous-bois, la canche flexueuse, le pâturin des bois, la fougère aigle et la ronce dominent, accompagnées par la myrtille (Vaccinium myrtillus), le chèvrefeuille (Lonicera periclymenum), l'épervière de Savoie (Hieracium sabaudum), l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). Localement, sous la boulaie en pointe sud du site, Il subsiste quelques pieds de callune (Calluna vulgaris).

En contrebas de la friche, longeant le ruisseau de Ruyf sur la partie ouest du site, on rencontre une zone humide colonisée par divers groupements végétaux: des prairies humides abandonnées et nitrophiles à joncs (Juncus effusus et/ou J. acutiflorus); des mégaphorbiaies à scirpe des bois, baldingère ou rubanier dressé; des bas-marais à laîche vésiculeuse. Une multitude de plantes compagnes sont notées comme la scutellaire toque (Scutellaria galericulata), l'oseille agglomérée (Rumex conglomeratus), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), la prêle des eaux (Equisetum fluviatile), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le gaillet des marais (Galium palustre), le gaillet des fanges (Galium uliginosum), l'épilobe des marais (Epilobium palustre). Certaines parties du marécage sont progressivement envahies par des ligneux formant des fourrés à base de saules (principalement Salix triandra) et d'aulne glutineux. En sous-bois, on rencontre peu d'espèces parmi lesquelles la prêle des marais (Equisetum palustre), la douce amère (Solanum dulcamara), la glycérie flottante (Glyceria fluitans)… Quelques pieds de tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens calaminare) sont même notés dans la saulaie. Au sud-est du site, une belle roselière à roseaux (Phragmites australis) prospère. La diversité y est faible mais on rencontre en périphérie plusieurs espèces hygrophiles intéressantes comme la laîche noire (Carex nigra), l'iris (Iris pseudacorus), la molinie (Molinia caerulea)…
Le site est connu pour être une ancienne sablière propice à la callune. Elle est aujourd'hui remblayée de terre arable et la callune à quasi disparu. Une gestion sérieuse et urgente s'impose si l'on souhaite sauvergarder ou restaurer des végétations de landes sur sable à callune.

Herpétofaune:
Trois espèces d'amphibiens et une espèce de reptiles sont recensées sur le site.
C'est la grenouille rousse (Rana temporaria) qui est l'espèce la plus commune mais seulement en été quand les jeunes et les adultes se dispersent.
Le crapaud commun (Bufo bufo) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) sont observés sous des pierres et sous des déchets inertes.
Par contre, le lézard vivipare (Zootoca vivipara) est particulièrement abondant au printemps dans la friche rudérale où de nombreux individus sont aperçus se faufilant entre les touffes de graminées.

Avifaune:
26 espèces ont été observée sur le site de la montagne jaune. La plupart sont nicheuses mais quelques unes n'ont été observées qu'en migration. La rousserolle verderolle, oiseaux typique des friches à orties et des mégaphorbiaies est bien présente. Le chevalier cul blanc, le bruant des roseaux et le busard des roseaux ont été vus en migration. Notons la présence de la rousserolle effarvatte, nicheuse dans la roselière.
Les fourrés sont particulièrement intéressants pour les petits passereaux (fauvettes, rougegorge).
Le pic épeichette et le rougequeue à front blanc fréquentent le site au moins pour se nourrir. Les arbres à bois tendre (aulnes, saules, bouleaux) sont favorables au pic épeichette.

Papillons:
Dix-neuf espèces ont été observées sur le site. Toutes sont communes à très communes excepté peut-être l'hespérie du chiendent (Thymelicus acteon) observé dans la friche en fin d'été et considérée comme espèce vulnérable en Wallonie.
L'abondance de l'ortie dans la friche et la mégaphorbiaie favorise les espèces dont la chenille se nourrit de cette plante comme c'est le cas pour le paon du jour (Inachis io), la petite tortue (Aglais urticae), le vulcain (Vanessa atalanta) ou encore la carte géographique (Araschnia levana).
Les espèces des milieux ouverts sont communes sur le site et en particulier le myrtil (Maniola jurtina) et l'azuré de la bugrane (Polyommatus icarus) rencontrés en abondance dans la friche. Les piérides (Pieris sp.), ces papillons blancs de nos jardins, sont aussi communs sur le site.
Quelques espèces plus rares sont notées autour de la friche comme l'amaryllis (Pyronia tithonus) ou le procris (Coenonympha pamphilus).
Dans les bois et les lisières, des espèces forestières sont notées comme le tristan (Aphantopus hyperantus) et le tircis (Pararge aegeria).
Quelques espèces comme le machaon (Papilio machaon) ou l'aurore (Anthocharis cardamines) semblent peu communes alors que le milieu leur est favorable, les ombellifères et les cardamines, plantes nourricières des chenilles respectivement du machaon et de l'aurore, étant abondantes dans le site.

Orthoptères:
Six espèces ont été recensées sur le site mais il est probable que d'autres espèces sont présentes et non détectées comme le criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus) dans la friche et la decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera) dans les lisières forestières.
Les espèces les plus communes sont les criquets du genre Chorthippus et Chrysochraon avec le criquet des pâtures (Chorthippus parallelus) et le criquet des clairières (Chrysochraon dispar) comme espèces phares.

Parmi les sauterelles, on peut citer la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) rencontrée dans les milieux ouverts et sa cousine encore plus commune le phanéroptère commun (Phaneroptera falcata).
Quelques conocéphales bigarrés (Conocephalus fuscus) sont rencontrés dans la mégaphorbiaie.
Enfin, dans les milieux arborés, une espèce de sauterelle arboricole est observée. Il s'agit du méconème varié (Meconema thalassinum), espèce qui vit dans les arbres.
Coccinnelles:
Sept espèces communes sont recensées sur le site. Il est probable que d'autres espèces fréquentent le site comme la coccinelle à 10 points blancs (Calvia 10-guttata) et peut-être même l'espèce protégée, la coccinelle des roseaux (Anisosticta 19-punctata).
L'espèce dominante est de loin la coccinelle à 7 points (Coccinella 7-punctata) présente aussi bien dans les milieux ouverts que boisés.
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) est la seconde espèce la plus abondante sur le site. Elle constitue à terme une menace pour toutes les autres espèces indigènes en raison de la prédation qu'elle réalise sur les autres coccinelles indigènes.
Plusieurs espèces ne sont rencontrées que dans la boulaie à fougère aigle comme c'est le cas de la grande coccinelle orange (Halyzia 16-guttata) ou de la coccinelle à 2 points (Adalia 2-punctata).
En été, on rencontre couramment la coccinelle à 22 points (Psyllobora 22-punctata) qui se développe surtout dans les végétations sous-forestières attaquées par un champignon du genre Oïdium.

Autres:
De nombreux rongeurs sont installés sur le site où ils creusent leur terrier à même les souches de cirses. Le renard, le chevreuil et même le blaireau, dont un nid a été trouvé dans le talus boisé, fréquentent le site.
La punaise rayée (Graphiosoma italicum) est courante sur les ombellifères.
L'argiope fasciée (Argiope bruennichi), espèce méridionale en extension, est trouvée en abondance dans la friche.

Néant

Néant

Exploitation minière de 1848 à 1899.

Frankard Philippe, 2001 (avis sur site n° 778)

Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006

Ph. FRANKARD

P. HAUTECLAIR (Interreg Pays des Terrils - Natagora) Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.