Ce site inclus dans la deuxième cuesta lorraine, reprend la large plaine alluviale du ruisseau des Ecrevisses, au pied, côté est, d'un important versant escarpé occupé par des prairies pâturées extensives, orientées sud-ouest à nord-ouest. Côté ouest le relief est plus doux et remonte légèrement vers la route Mussy à Saint-Léger. Le sol est de type limoneux .
Dans la partie amont, après avoir pris sa source dans le bois de Willancourt, le ruisseau des Ecrevisses coule en lisière de celui-ci vers le village de Mussy-la-Ville. Sa plaine alluviale, anciennement agricole, est maintenant abandonnée et a été soit plantée en peupliers et d'épicéas, soit colonisée spontanément par des saules, aulnes glutineux, etc.
A deux endroits subsistent des clairières occupées par une mosaïque de végétation des zones humides: mégaphorbiaie alluviale à Filipendula ulmaria, magnocariçaie à Carex paniculata, typhaie à Typha latifolia, prairie humide abandonnée du Calthion, etc.
Côté ouest du ruisseau, les prairies présentent une transition progressive de conditions d'hydromorphie normale à un caractère alluvial marqué. Là où une gestion extensive par fauche est pratiquée, on observe une transition entre la prairie maigre de fauche de l'Arrhenaterion vers la prairie alluviale du Bromion racemosi.
Dans la partie aval, le ruisseau des Ecrevisses, bordé d'un ruisseau parallèle à l'est, le ruisseau du vieux Moulin, s'écoule dans une plaine agricole relativement large où niche le tarier pâtre (Saxicola rubicola). Les prairies alluviales y sont restées extensives dans leur majorité.
A l'ouest, un ensemble bocager comprend des prairies maigres de fauche et des pâtures extensives au sein d'un dense réseau de haie.
A l'est, le versant raide, bien exposé, et constitué d'un substrat limoneux relativement filtrant, présente une structure de buissons et d'arbres isolés exceptionnelle dans le sud Luxembourg, donnant au site un aspect de savane arborée.
Une partie de ce versant a été longtemps abandonnée, s'est complètement reboisée avant d'être déboisée par l'exploitant agricole. Les importants rejets de prunelliers, aubépines et autres arbustes ont constitué un réseau extrêmement bien fourni de buissons isolés, pâturé extensivement. Des conditions idéales pour la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), qui a là une population parmi les plus denses observées en Région Wallonne, avec plus de 20 couples sur une cinquantaine d'hectares.
Le torcol (Jynx torquilla) est également observé régulièrement sur ce versant, qui comprend un vieux verger en plus des nombreux arbres isolés. Au même endroit, on observe parfois une pie-grièche grise (Lanius excubitor) en hivernage. Dans les prairies humides le long du ruisseau, hiverne régulièrement la bécassine des marais (Gallinago gallinago).