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| Synonymes : | Le Tombeu / Werbeucommune |
|---|---|
| Communes : | Hamoir |
| Cantonnements DNF : | Aywaille |
| Surface : | 10.6520 ha |
| Coordonnées : | X Lambert : 233389 - Y Lambert : 125118 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
| Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. | |
Entre les villages de Hamoir et de Xhignesse, en rive droite de l'Ourthe, se dresse la colline dite "Sur Tombeux", ainsi dénommée suite à la découverte d'une importante nécropole funéraire datée du VIème siècle. Contrairement à d'autres zones de versants bien connues de la région de Hamoir, le sous-sol de cette colline est essentiellement formé de psammites et de schistes du Famennien. On y observe une végétation acidophile très caractéristique, qui se décline en fonction de l'occupation du sol, forestière, agricole ou encore de pelouse rase plus ou moins enfrichée. L'élément le plus spectaculaire caractérisant le Tombeux est la présence de faciès de pelouses sèches sur schiste famennien en assez bon état de conservation. Dans la région, ces végétations rases sont rares, très disséminées et le plus souvent de faible surface, et donc précieuses. Des espèces végétales à valeur patrimoniale y ont été observées comme la canche printanière (Aira praecox), la potentille argentée (Potentilla argentea), le scléranthe annuel (Scleranthus annuus) ou encore le trèfle strié (Trifolium striatum). Ces pelouses, depuis longtemps à l'abandon sur les parties les plus pentues, sont soumises à une colonisation intense notamment par le genêt à balais (Cytisus scoparius), le prunellier (Prunus spinosa) et d'autres épineux. L'abondance du genêt à balais commun est à l'origine de l'installation d'une espèce parasite rare, l'orobanche du genêt (Orobanche rapum-genistae), formant à cet endroit une belle population. Le bon état de conservation des pelouses les plus thermophiles confère à l'ensemble du coteau un grand potentiel de restauration. Les surfaces plus forestières sont occupées par de la chênaie claire acidophile et assez thermophile. La pâture au nord du site a conservé un certain intérêt comme l'indiquent certaines plantes parfois abondantes, comme la fétuque rouge.
| Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
|---|---|---|---|
| Hamoir | HAMOIR | LIEGE |
| Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
|---|---|---|
| Aywaille | Liège |
A compléter
Privé(s) 
ONG 
Communes
Région
Autres publics
| Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
| Lanius collurio | Oui | Non | 2015 | A. Dirick | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
| Anguis fragilis | Oui | Non | 2003 | E. Graitson | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
| Aira praecox | Quelques pieds | 2010 | B | F. Wyzen | ||||
| Cerastium pumilum | Nombreux pieds défleuris ou en fruits | 2010 | C | F. Wyzen | ||||
| Galeopsis segetum | Quelques pieds | 2010 | B | J.L. Gathoye | ||||
| Koeleria macrantha | 2010 | F. Wyzen | ||||||
| Orobanche rapum-genistae | Selon les années, assez rare à rare | 2010 | B | J.L. Gathoye & F. Wyzen | ||||
| Poa bulbosa | Situation très ponctuelle | 2010 | C | F. Wyzen (dét. J. Saintenoy-Simon) | ||||
| Potentilla argentea | 2010 | C | F. Wyzen | |||||
| Scleranthus annuus | Assez bien représenté dans les pelouses ouvertes thermophiles | 2010 | C | F. Wyzen et J.L. Gathoye | ||||
| Silene nutans | Abondant, parfois en tapis dans les petites pelouses ouvertes thermophiles | 2010 | B | F. Wyzen et J.L. Gathoye | ||||
| Trifolium striatum | Floraison régulière | 2010 | B | F. Wyzen | ||||
A compléter
Plantes supérieures (données F. Wyzen et J.-L. Gathoye, 2009-2010): Achillea millefolium, Aira praecox, Anthoxanthum odoratum, Barbarea vulgaris, Barbarea intermedia, Bromus erectus, Cardamine hirsuta, Cerastium glomeratum, Cerastium pumilum, Chelidonium majus, Crataegus monogyna, Cynosurus cristatus, Cytisus scoparius, Dryopteris filix-mas, Erophila verna, Euonymus europaeus, Festuca filiformis, Galeopsis segetum, Galium aparine, Glechoma hederacea, Helianthemum nummularium, Hieracium pilosella, Juncus articulatus, Koeleria macrantha, Lamium album, Lamium purpureum, Lonicera periclymenum, Luzula campestris, Orobanche rapum genistae, Plantago lanceolata, Poa annua, Poa bulbosa, Polygonatum multiflorum, Potentilla argentea, Potentilla neumanniana, Potentilla reptans, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus robur, Ranunculus bulbosus, Ranunculus ficaria, Rumex acetosella, Scleranthus annuus, Sedum album, Sedum spurium, Senecio inaequidens, Stellaria holostea, Symporicarpos albus, Teucrium scorodonia, Thymus pulegioides, Trifolium arvense, Trifolium dubium, Trifolium striatum, Trisetum flavescens, Veronica arvensis, Veronica chamaedrys, Veronica hederifolia, Veronica persica, Vulpia bromoides.
Plantes: Sedum spurium, Senecio inaequidens, Symporicarpos albus.
Animaux: Harmonia axyridis.
Le site Sur Tombeux à Hamoir recèle des éléments encore bien conservés de pelouses rases sur schiste, très peu représentés dans la région. Ces pelouses, de par leur rareté, leur exiguïté, leur morcellement, la rareté et la vulnérabilité des espèces végétales qu'elles abritent, sont toutes très précieuses, ce qui justifie leur maintien, voire leur restauration.
Le plateau est occasionnellement occupé par des activités de camping. Si cela peut justifier que la zone reste ouverte, et donc favorable à des espèces de pelouses intéressantes, le camping est susceptible de générer aussi certaines nuisances comme le piétinement excessif, la rudéralisation, l'accumulation de déchets, le bruit...
Le caractère précieux des pelouses schisteuses justifie que des mesures de restauration et d'entretien soient entreprises. Des débroussaillements, voire de légers déboisements permettraient assez aisément de remettre toutes les zones restées ouvertes en communication et de favoriser l'ensoleillement.
Le maintien des zones en bon état de conservation pourrait se concevoir via un pâturage extensif.
L'intérêt des pâtures pourrait être assuré par la mise en place de mesures agri environnementales.
Les parcelles communales pourraient être érigéres en réserve naturelle.
Le site ne bénéficie pas d'un plan de gestion.
La zone communale ne bénéficie d'aucune restriction en matière d'accès du public. Des campements occasionnels sont tolérés dans la zone de loisir comprenant le plateau. Une petite zone de pique-nique y est installée.
Les zones les plus embroussaillées sont naturellement peu accessibles.
La colline Sur Tombeux se dresse en rive droite de l'Ourthe à la sortie de Hamoir vers le village de Xhignesse. Elle est entièrement installée sur des schistes acidophiles du Famennien inférieur. Les affleurements sont visibles en de nombreux endroits du coteau. Le promontoire culmine à 160 m d'altitude et le dénivelé atteint 40 m. Les lambeaux de pelouse sont installés sur le versant exposé au sud. Une source existe dans la prairie située au nord de la route de Xhignesse.
Prairies, pelouses, fruticées et bois clairs caractérisent le coteau du Tombeux.
Les prairies se localisent au nord et au sud du site. Dans la zone nord, elles sont mésophiles, pentues et orientées au nord-est. Leur exploitation assez intensive comme pâtures en limite l'intérêt, comme l'indique leur composition floristique: vulpin des prés (Alopecurus pratensis), bourse-à-pasteur commune (Capsella bursa-pastoris), cirse des champs (Cirsium arvense), cirse commun (Cirsium vulgare), dactyle commun (Dactylis glomerata), géranium mollet (Geranium molle), porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), lamier pourpre (Lamium purpureum), plantain lancéolé (Plantago lanceolata), renoncule âcre (Ranunculus acris), renoncule rampante (Ranunculus repens), oseille sauvage (Rumex acetosa), séneçon vulgaire (Senecio vulgaris), mouron des oiseaux (Stellaria media), petit trèfle jaune (Trifolium dubium), trèfle blanc (Trifolium repens), véronique petit chêne (Veronica chamaedrys). Toutefois, plusieurs espèces recouvrent des surfaces assez importantes et indiquent à l'inverse la présence d'un habitat plus extensif : achillée millefeuille (Achillea millefolium), fétuque rouge (Festuca rubra), mauve musquée (Malva moschata), avoine dorée (Trisetum flavescens)... Leur abondance va également de pair avec un potentiel de restauration non négligeable de ces prairies.
Les affleurements schisteux du flanc de coteau sont en grande partie recouverts par des peuplements de genêt à balais (Cytisus scoparius) ainsi que par des zones de fourrés d'épineux parfois très denses. En situation très ombragée, les espèces caractéristiques de la pelouse détritique se raréfient ou disparaissent. Les plages de pelouse ouverte deviennent de plus en plus isolées.
La plupart des espèces à valeur patrimoniale se concentrent dans les pelouses schisteuses thermophiles ou en lisière, ainsi que sur le plateau. C'est le cas de la canche printanière (Aira praecox), du céraiste nain (Cerastium pumilum), du galéopsis des champs (Galeopsis segetum), du pâturin bulbeux (Poa bulbosa), de la potentille argentée (Potentilla argentea), du scléranthe annuel (Scleranthus annuus), du silène penché (Silene nutans) ou du trèfle strié (Trifolium striatum). L'orobanche du genêt (Orobanche rapum-genistae) ne se rencontre qu'à proximité immédiate du genêt à balais (Cytisus scoparius). Le développement des ronces se fait à son détriment.
Plusieurs plantes exotiques naturalisées sont présentes sur le site, dont le séneçon sud-africain (Senecio inaequidens) bien présent et très volontaire sur les affleurements schisteux.
La faune n'a jusqu'à présent fait l'objet d'aucun inventaire particulier. Seules quelques données sont disponibles, relatives à la présence de la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) dans les haies à l'est du site, de l'orvet fragile (Anguis fragilis) sur les pelouses sèches et d'une dizaine d'espèces d'insectes tout au plus.
Jean-Louis GATHOYE (SPW/DEMNA/DNE).
