Le bois du Coquelet est repris sur la carte du Réseau Ecologique et du Patrimoine Naturel de Namur comme zone de développement prioritaire (ZDP) et a fait l'objet d'une description très succincte dans le cadre du PCDN de la ville de Namur (SERGENT et al., 1999).
La partie ouest du site (bois du Coquelet sensu stricto) a été davantage décrite par A. REMACLE & J.-P. JACOB (2002) dans le cadre d'un rapport d'expertise environnementale réalisé sous l'égide d'Aves a.s.b.l.:
"Ce petit massif boisé sur calcaire viséen s'étend sur le versant gauche de la vallée de la Meuse. Doté d'un relief varié (ravin, vallons, massifs rocheux), il est composé d'une grande diversité d'essences. Localisé au milieu du tissu urbain, il est parcouru par plusieurs chemins et sentiers.
La strate arborescente est diversifiée et composée majoritairement de feuillus (présence d'une parcelle de Pinus nigra). Le sous-bois est plus ou moins développé selon les endroits: banal et riche en ronces dans certaines zones, diversifié et riche en arbustes plus ou moins thermophiles dans d'autres (Viburnum lantana et Daphne laureola notamment).
Les strates arborescente et arbustive comprennent notamment les espèces suivantes: Fraxinus excelsior, Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, A. campestre, Quercus sp., Carpinus betulus, Robinia pseudoacacia, Quercus rubra, Betula pendula, Prunus avium, Pinus nigra, Castanea sativa, Sorbus aucuparia, Ulmus sp., Ilex aquifolium, Prunus serotina, Taxus baccata (plusieurs pieds), Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Daphne laureola, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Rosa arvensis, Ribes uva-crispa, Laburnum anagyroides, Syringa vulgaris, les lianes Hedera helix et Clematis vitalba, etc. L'indigénat de Daphne laureola n'est pas absolument certain, le bois hébergeant différentes espèces introduites, comme Taxus baccata, Laburnum anagyroides et Syringa vulgaris. Les ronces sont abondantes dans certains secteurs.
La strate herbacée est composée d'Anemone nemorosa, Geum urbanum, Mercurialis perennis, Euphorbia amygdaloides, Anthriscus sylvestris, Vincetoxicum hirundinaria, Galium aparine, Luzula sylvatica, Carex sylvatica, C. flacca, Carex du groupe spicata (cf. divulsa - à confirmer), Brachypodium sylvaticum, Allium oleraceum, Arum maculatum, Polygonatum multiflorum, Dryopteris filix-mas, Asplenium trichomanes (rochers), Polypodium vulgare (rochers), etc."
Toujours d'après A. REMACLE & J.-P. JACOB (2002), l'avifaune arboricole comprend le pigeon colombin (Columba oenas), le pic vert (Picus viridis), le pic épeichette (Dendrocopos minor) et le pic épeiche (Dendrocopos major), ainsi que de nombreux passereaux communs. Le site est également favorable à l'épervier d'Europe (Accipiter nisus). D'après Mme Zakhanevitch (document de juin 1998 envoyé à la Ville de Namur) les autres espèces intéressantes observées sont la buse variable (Buteo buteo), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le faucon hobereau (Falco subbuteo), la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le coucou gris (Cuculus canorus), la chouette hulotte (Strix aluco), le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), l'hypolaïs ictérine (Hippolais icternia), la fauvette babillarde (Sylvia curruca), le gobemouche gris (Muscicapa striata) et le gobemouche noir (Ficedula hypoleuca), le serin cini (Serinus serinus), le chardonneret (Carduelis carduelis), le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), le gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), le bruant jaune (Emberiza citrinella), etc.
La partie orientale du site, appelée bois de Bouge, comprend un massif forestier séparé du bois du Coquelet par une zone de prairie et un vieux verger de pommiers. Des observations préliminaires (B. SNOECK et J.-Y. BAUGNEE, mars 2012) ont montré le grand intérêt biologique de cette zone qui constitue avec le bois de Coquelet un ensemble paysager remarquable.
La partie boisée rassemble un nombre important d'arbres mâtures riches en cavités et une quantité non négligeable de bois mort au sol. On observe Quercus petraea, Fagus sylvatica, Quercus rubra, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Fraxinus excelsior, Carpinus betulus, Castanea sativa, Ulmus minor, Corylus avellana, Ilex aquifolium, Taxus baccata, Salix caprea, Populus canescens, Crataegus monogyna, Robinia pseudoacacia, Cornus mas, Picea abies, Ribes uva-crispa, Lonicera periclymenum, Euonymus europaeus, Ligustrum vulgare, Sorbus aucuparia, Hedera helix, Rubus idaeus, Sambucus nigra, etc. Des ronciers (Rubus sp.) se développent par endroits, à la faveur de coupes d'éclaircies.
La strate herbacée montre Alliaria petiolata, Ranunculus ficaria, Aegopodium podagraria, Carex sylvatica, Geum urbanum, Galium aparine, Scrophularia nodosa, Brachypodium sylvaticum, Anemone nemorosa, Polygonatum multiflorum, Taraxacum sp., Corydalis solida, Veronica hederifolia, Mercurialis perennis, etc.
La zone de prairie entre les deux bois comporte un verger et est bordée au nord par un vieux mur et une haie diversifiée avec Crataegus monogyna, Euonymus europaeus, Acer campestre, Mespilus germanicus, etc.
La prairie en elle-même est exploitée comme pâture et est composée notamment de Cynosurus cristatus, Poa annua, Dactylis glomerata, Urtica dioica, Lamium purpureum, Ranunculus acris, Bellis perennis, Taraxacum sp., Cardamine hirsuta, Capsella bursa-pastoris, Stellaria media, Cirsium vulgare, Ranunculus bulbosus, Cerastium fontanum, Veronica hederifolia, Hypochaeris radicata, Glechoma hederacea. La flore s'enrichit au niveau de la haie et surtout du mur avec Veronica chamaedrys, Anthriscus sylvestris, Lapsana communis, Poa compressa, Pimpinella saxifraga, Linaria vulgaris, Geranium robertianum, Heracleum sphondylium, Mercurialis perennis, Vicia sepium, Salix alba, Hedera helix, Echium vulgare, Veronica persica, Viola hirsuta, Clematis vitalba, ainsi que diverses espèces échappées des jardins comme Mahonia aquifolium, Muscari armeniacum, Cotoneaster horizontalis, ... Dans la partie basse de la prairie, plus fraîche, on observe en outre des plages d'Allium oleraceum et de Corydalis solida, ainsi que Cardamine pratensis, Rumex obtusifolius, Potentilla sterilis, Colchicum autumnale et un bouquet d'Alnus glutinosa au niveau d'une source.
Le verger comprend une cinquantaine de vieux pommiers (Malus sylvestris subsp. mitis), certains en cours de dépérissement, d'autres portant de nombreux guis (Viscum album). Il s'agit d'un habitat remarquable potentiellement favorable pour la chevêche d'Athéna (Athene noctua) et susceptible d'accueillir nombre d'espèces rares (insectes associés au gui, coléoptères sapro-xylophages, hétéroptères subcorticoles, etc.).