Rivière limoneuse appartenant au bassin hydrographique de l'Escaut, la Grande Gette nait au sud-ouest de Perwez, sur le plateau agricole de Hesbaye occidentale, à 160 m d'altitude, puis parcourt environ 51 km en direction du nord-est avant de confluer avec la Petite Gette, près de Zoutleeuw, dans le Brabant flamand, pour former la Gette, affluent du Démer.
Le périmètre considéré ici s'étend sur un peu plus de 45 ha et englobe une grande partie de la vallée de la Grande Gette depuis sa sortie de la ville de Perwez, à hauteur des fermes d'Alvaux et de Seumay, jusqu'au village de Gérompont et son hameau de Petit-Rosière. Sur les 1800 m de ce parcours, le ruisseau s'écoule au fond d'une vallée peu encaissée à travers des prairies et des bois, au sein d'un paysage mollement ondulé à vocation essentiellement agricole (grandes cultures céréalières et betteraves). L'altitude y est de 120-130 m. Selon les endroits, les sols sont constitués d'alluvions modernes ou de limons à drainage naturel très pauvre.
Du point de vue biogéographique, cette zone alluviale appartient à la région continentale et est située au sein du district phytogéographique brabançon.
La vallée de la Grande Gette entre Perwez et Ramillies est intéressante à plus d'un titre, notamment de par sa diversité de milieux et sa structure paysagère remarquable dans le contexte hesbignon. On peut cependant déplorer le fait qu'elle ait si peu fait l'objet d'études jusqu'ici, si bien qu'aucune description précise de la flore et de la végétation n'a été publiée.
La majorité des données biologiques disponibles provient en fait des prairies plus ou moins humides et pâturées par des chevaux entourant la ferme de Seumay (périmètre initial du présent site).
D'après des informations ponctuelles récentes (2019-2020), elles regroupent un beau cortège de plantes hygrophiles dont la menthe aquatique (Mentha aquatica), la scrofulaire aquatique (Scrophularia auriculata), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), le jonc glauque (Juncus inflexus), le jonc épars (Juncus effusus), le liseron des haies (Calystegia sepium), la véronique mouron d'eau (Veronica anagallis-aquatica), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), l'épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), l'épilobe à petites fleurs (Epilobium parviflorum), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), la salicaire commune (Lythrum salicaria), le cirse des marais (Cirsium palustre), le rubanier dressé (Sparganium erectum), la massette à larges feuilles (Typha latifolia), la reine des prés (Filipendula ulmaria), l'ache faux cresson (Apium nodiflorum), le jonc articulé (Juncus articulatus), le roseau commun (Phragmites australis), etc. S'y mêlent diverses espèces des friches mésophiles et nitrophiles comme l'odontite rouge (Odontites vernus), le chardon crépu (Carduus crispus), le galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), l'ortie dioïque (urtica dioica), le gaillet gratteron (Galium aparine) et d'autres encore.
De plus, ces prairies humides sont ponctuées d'éléments arborés (saules blancs notamment) et bordées par endroits de vieux saules têtards.
Les autres parties du site restent à inventorier (bois et peupleraies alluviales, mares, prairies sur Gerompont et Petit-Rosière).