Le site est localisé en Hesbaye, de part et d'autre de la Mehaigne, au sud du village de Moxhe et à l'ouest de la route de Namur (N80.) Couvrant une quinzaine d'hectares, ce domaine privé occupe la plaine alluviale à une altitude de 120 m et présente une structure variée. Il est traversé par une voirie privée rejoingnant vers le sud-est la route de Namur.
Au nord de la Mehaigne, le site est largement boisé et comprend deux plans d'eau alimentés par l'eau du cours d'eau via des chenaux. La partie face au château est occupée par une pelouse offrant une vue dégagée sur l'étang principal.
La zone située au sud de la Mehaigne est constituée pour moitié environ d'une zone forestière (peupleraies e.a.) et pour le reste de prairies humides. Un étang bordé d'une pelouse existe également au nord-est du chemin.
Le site se prolonge quelque peu au sud de la rue du Tige de Moxhe où existe quelques éléments de prairies humides.
Le domaine du Château de Moxhe est repris comme zone centrale dans le PCDN d'Hannut (TAYMANS, 2009).
Ce site privé est occupé par d'intéressants boisements alluviaux humides, en particulier de belles forêts marécageuses de type aulnaies-frênaies ainsi que des plantations de peupliers sur sols humides récentes et âgées. On y trouve également quelques prairies relativement extensives mais enfrichées envahies par les orties (Urtica dioica) et entourées d'alignements de peupliers.
L'ensemble est parcouru par plusieurs ruisseaux et fossés inondés. Deux beaux étangs ont été creusés à proximité du château. La végétation herbacée des aulnaies-frênaies, peupleraies et fourrés de saules humides comprend notamment des plantes reliques des zones humides telles que le populage des marais (Caltha palustris), l'iris des marais (Iris pseudacorus), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), la renoncule ficaire (Ranunculus ficaria).
De part et d'autre de la rue du Tige de Moxhe, s'étendent en outre quelques belles prairies humides dominées par le jonc épars (Juncus effusus) et bordées de saules têtards.
Le domaine est fort attrayant pour l'avifaune. Plusieurs espèces intéressantes sont régulièrement observées comme la sarcelle d'hiver (Anas crecca), qui affectionne particulièrement les boisements inondés.
Les données disponibles restent très fragmentaires et ne permettent pas d'appréhender à sa juste mesure l'intérêt biologique du domaine, certainement non négligeable sur le plan régional.