La partie la plus intéressante du ruisseau se trouve aux environs du 'Gué'. A cet endroit, il est bordé d'une aulnaie oligotrophe à sphaignes (CORINE 44.912).
Un relevé (10 mai 1994) montre :
- dans la strate arborée Alnus glutinosa 3.3, Sorbus aucuparia 1.1;
- dans la strate arbustive Alnus glutinosa 1.2, Betula pubescens 2.2, Frangula alnus +, Lonicera periclymenum 1.2;
- dans la strate herbacée Viola palustris 3.3, Lysimachia vulgaris 1.1, Juncus effusus +, Carex remota 1.1, Carex canescens 1.1, Carex cf pseudocyperus 1.2, Cardamine pratensis+, Ranunculus repens +, Ranunculus flammula +, Cirsium palustre +, Molinia caerulea +, Ajuga reptans 1.2, Dryopteris filix-mas +, D. dilitata +, Athyrium filix-femina +;
- dans la strate muscinale Sphagnum div. sp. et Polytrichum commune 3.3
et des trangressives des bois avoisinants Maianthemum bifolium, Convallaria majalis, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Stellaria holostea, Hyacinthoides non-scripta,...
Vasières et suintements abritent Caltha palustris, Cardamine amara, Iris pseudacorus, Stellaria alsine, Solanum dulcamara, Mentha aquatica, Carex remota, Ranunculus flammula, Scirpus sylvaticus,...
En aval, on passe progressivement à des milieux plus riches. Carex elongata apparaît alors dans l'aulnaie. Ensuite l'aulnaie est envahie par de grands Carex (voir réserve naturelle RNOB de Ghlin).
Le bois de Baudour, important massif forestier, a connu pas mal de bouleversements au cours des siècles. Il a appartenu jadis aux Princes de Ligne qui possèdent encore actuellement la partie occidentale du bois, alors que la partie orientale est maintenant la propriété de la CPAS de Mons.
C'est au XVIIe siècle que les anciennes landes ont disparu sous les plantations.
Au XXe siècle, la superficie du bois s 'est réduite à la suite de l'établissement sur son pourtour de lotissements; de complexes industriels (Tertre notamment, provoquant une importante pollution avec mort de la plupart des arbres sur plusieurs dizaines d'hectares dans la partie sud-ouest du bois); par extension des terres cultivées, l'ouverture d'argilières et d'une mine de charbon; par le drainage; la mise à blanc du bois, par les allemands pendant la guerre de 14-18 et par les habitants pendant celle de 40-45; par des plantations inappropriées (résineux, peupliers) qui provoquent la banlisation de la végétation herbacée.
Au début du siècle exitaient encore des landes tourbeuses, des tourbières et des mares oligotrophes d'un très grand intérêt. Toutes ces formations végétales ont disparu sauf quelques mares oligotrophes et un fragment d'aulnaie oligotrophe à sphaignes le long du ruisseau de la Briserie.
D'après Ferraris, au XVIIIe siècle, le ruisseau coulait dans un immense massif forestier.