• D0 - Hesbaye

A compléter

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Conservation de prairies de fauche humides à haute valeur biologique et de la population d'Oenanthe fistulosa qui y est présente.

Ces prairies humides sont caractéristiques des habitats de la vallée de la Mehaigne. Avec la RND de Hosdent, le Village du Saule, le site des " Fesses madames ", les prairies humides en aval du trou du Tonnerre, puis le Trou du tonnerre, elles participent à la constitution d'un réseau de prairies humides à haute valeur biologique longeant la Mehaigne.

L'ancienne peupleraie s'inscrit quant à elle parfaitement dans cet ensemble assez homogène d'une zone centrale humide à préserver. L'objectif pour cette parcelle sera de sauvegarder, voire de restaurer les milieux humides herbacés réapparus après exploitation des peupliers.

- Extension de la population de Berce du Caucase

- Eutrophisation/pollution à partir du drain d'égouttage desservant les maisons plus au nord et qui rejoint directement la Mehaigne (au niveau de l'ancienne peupleraie)

- Dégaradation, voire disparition de l'ancien linéaire de saules blancs autrefois traités en têtards (au niveau de l'ancienne peupleraie). Leur gestion avait été abandonnée durant la croissance de la peupleraie. Ces vieux saules ont filé et perdu leur aspect d'arbres têtards. Deux sont en mauvais état.

Prairies de fauche

Les trois prairies sont gérées en MAE 8, avec des fauches tardives annuelles et exportation des foins. A chaque passage en fauche, 10% de la surface de chaque parcelle est maintenu comme zone refuge.

Il serait intéressant, sur une saison de fauche, de passer:

- une première fois en fauchage tardif à partir du 15/07, avec exportation des foins;

- une seconde fois en septembre-octobre, avec exportation des foins.

L'application de ce calendrier de gestion permettrait de réduire la matière, qui, sur certains faciès, commence à s'accumuler. Cette proposition serait à appliquer tous les 3-4 ans. Les autres années, la fauche tardive annuelle, à partir du 15/07, serait maintenue. La fauche des ourlets entourant les parcelles serait aussi à appliquer, pas nécessairement annuellement, mais tous les deux-trois ans, et toujours avec exportation des foins.

Il serait également intéressant de creuser des mares dans chacune des trois prairies, par le biais des MAE ou du Parc Naturel (subventions et travaux réalisés par le PN). Les emplacements retenus correspondraient aux dépressions topographiques localisées lors du recensement des biotopes (T. Genty - Parc Naturel Burdinale Mehaigne). Plusieurs populations de Triton crêté (Triturus cristatus) sont en effet connues dans la vallée de la Mehaigne.

La population de Berce du Caucase est connue des équipes de la commune de Braives, du Parc Naturel, et du Contrat de rivière Meuse aval et est gérée annuellement au moins par une coupe des ombelles. Un bêchage a été réalisé en 2013 et permettra peut-être d'éliminer le foyer présent sur la parcelle en SGIB. D'autres foyers sont en revanche présents alentours (en propriété privée) et devraient également être gérés par bêchage. Une sensibilisation des propriétaires a été mise en place.

Ancienne peupleraie

Le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne préconise:

- de mettre au courant les propriétaires du site de l'importance de leur parcelle et de leur proposer des conventions de gestion voire des rachats par les services publics ;

- d'éviter la plantation de ligneux (en particulier peupliers), ceci pour maintenir les faciès herbacés ;

- de gérer les milieux herbacés par soit :

o un pâturage extensif tardif avec fauche des refus, après mise en place de clôtures adaptées (pâturage à partir du mois de juin avec un faible UGB, on pourrait reprendre les références prises pour la partie nord de la RND de Hosdent). Localement des exploitants seraient prêts à travailler sur le site (M.Tallieu) ;

o une fauche avec ramassage des foins en septembre-octobre ou en mars, suivie d'un pâturage extensif tardif ;

- de maintenir la gestion de lutte contre la Berce du Caucase mise en place en 2014 par l'intermédiaire du CRMA ;

- d'améliorer les capacités d'accueil du milieu pour la faune et la flore, en proposant notamment la création de plusieurs mares ;

- de proposer à la commune de Braives la mise en place d'un lagunage naturel (voir si le projet est possible et viable), tout au long du drain d'égouttage reprofilé en 2014. Ceci passerait notamment par l'installation de plantes dépolluantes, aux propriétés épuratrices et oxygénantes (Iris des marais, Phragmite, Massette, Menthe aquatique, ...) ;

- de restaurer le linéaire de saules, en passant par :

o la plantation de nouvelles perches;

o l'entretien par étêtage (si c'est encore possible) des sujets en place, seulement si cela ne nuit pas à leur durée de vie. En tous les cas un allègement du poids des branches est à prévoir.

(source: T. Genty - Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne)

Prairies de fauche

- Les trois parcelles bénéficient d'un contrat MAE 8 : prairies de haute valeur biologique. Elles sont gérées par une fauche annuelle tardive avec exportation des foins (fauche à partir du 15/07).

- Sur deux des trois parcelles on retrouve des alignements de saules têtards, entretenus de manière à pérenniser leur port têtard.

- Un petit foyer de Berce du Caucase est présent en bordure d'une des parcelles. Le Contrat rivière Meuse aval, le Parc Naturel et la commune de Braives ont fait de la lutte et du contrôle des invasives un de leurs axes de travail. La population est gérée annuellement au moins par une coupe des ombelles. Un bêchage a en outre été réalisé en 2013, qui permettra peut-être d'éliminer le foyer situé sur la parcelle. D'autres foyers sont présents alentours, en propriété privée. Une sensibilisation des propriétaires a été mise en place.

Propositions de gestion détaillées:

UG1

L'objectif pour cette parcelle est de maintenir la prairie humide de fauche et améliorer l'état de conservation de la mosaïque d'habitats. On préconise :

- Le maintien de la fauche tardive avec exportation des foins à partir du 15/07, un second passage peut être fait (d'autant plus si le 1er n'a pas eu lieu), en septembre. L'exportation des foins est indispensable ;

- Le creusement d'une mare dans la cuvette déjà existante. On agrandirait cette cuvette pour passer à une mare d'au moins 100m². Les terres seront exportées du site. Pour faciliter cette réalisation, on pourrait passer par les subventions pour les mares de prairies ou les subventions du Parc naturel dans son enjeu " mares et batraciens " ;

- La lutte contre la Berce du Caucase : coupe des ombelles avant floraison et bêchage des pieds pour sortir complètement les racines.

- L'entretien des haies : la gestion des haies par tailles en largeur et en hauteur tous les 2-3 ans, avec retrait des produits de coupe.

UG2

L'objectif est de maintenir la prairie humide et d'améliorer l'état de conservation des ourlets nitrophiles et des faciès appauvris de mégaphorbiaies. On préconise :

- Pour le faciès de prairie humide : le maintien de la fauche tardive à partir du 15/07, SAUF pour la population d'Oenanthe fistuleuse, pour laquelle il faudra mettre en place un exclos, qui lui sera fauché plus tard dans la saison (en septembre), là aussi avec exportation des foins. Cette précaution est compatible avec la convention MAE 8, qui prévoit que les exploitants conservent 10% de zones refuges lors des passages en fauche. La station d'Oenanthe pourrait être cette zone refuge ;

- L'entretien des saules têtards en bordure de la Mehaigne, à pérenniser ;

- Pour le faciès de mégaphorbiaie et d'ourlets nitrophiles : il s'agirait de réaliser un passage en fauche à partir du mois de septembre, ceci pour maintenir le faciès de mégaphorbiaie. On recommande aussi de ne plus andainer les branchages des saules sur la surface.

UG3

L'objectif est de maintenir les deux faciès de prairies de fauche présents ainsi que les quelques biotopes supplémentaires identifiés (linéaire de jeunes saules têtards, faciès de prairie en transition vers un ourlet nitrophile, haie taillée indigène en bordure de la parcelle).

On préconise :

- Le maintien de la fauche tardive à partir du 15/07, comme convenu dans le contrat MAE, avec exportation des foins ;

- Un second passage en fauche avec ramassage des foins en septembre ;

- L'entretien du linéaire de jeunes saules têtards. Il serait nécessaire d'en retirer un sur deux. Ils sont trop proches les uns des autres et en prenant du volume ils se concurrenceront fortement et seront moins longévifs ;

- Le creusement d'une mare de prairie dans la dépression où se situe actuellement le faciès de prairie en transition vers l'ourlet nitrophile. La mare aurait une surface minimale de 100m² avec des berges en pentes douces, les terres seraient exportées hors du site. La profondeur maximale serait de 120-150cm.

Prairies de fauche

Ce site se situe sur le territoire du Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne, sur la commune de Braives, dans le village de Latinne. Les prairies humides bordent la Mehaigne, elles sont localisées des deux côtés de la rue du Pont avant et après avoir passé le pont en venant de Hosdent en direction de l'église de Latinne. La parcelle de droite (UG2) avant de passer le pont de la Mehaigne, (on la traverse pour accéder à l'entrée de la partie nord de la RND de Hosdent), est une ancienne peupleraie déboisée, actuellement c'est une prairie humide gérée par une fauche tardive.

Trois parcelles sont considérées:

- La parcelle 1 (UG1), est située sur la gauche avant le pont en venant de Braives;

- l'UG2 est la parcelle de droite avant le pont, c'est une parcelle qui permet d'accéder à la RND de Hosdent;

- l'UG3 est la prairie après le pont en montant vers l'église de Latinne.

Autour du site on retrouve:

- la Mehaigne qui coupe le site en deux dans l'axe est-ouest,

- la rue du Pont qui coupe en deux le site dans l'axe nord-sud,

- des jardins de propriétés privées,

- la partie nord de la RND de Hosdent, partie très rudérale: deux hectares de prairie nitrophile à ortie dioique, gaillet gratteron, houlque laineuse. La zone est pâturée depuis le printemps 2013,

- un linéaire de saules taillés en arbres têtards,

- des étangs privés gérés pour la pêche.

Prairies de fauche

Dans l'unité de gestion 1 (UG1) on trouve une prairie humide de fauche, présentant plusieurs faciès:

- le faciès à prêle de marais (Equisetum palustre),

- le faciès à laîche distique (Carex disticha),

- le faciès à reine des prés, qui se rapprochent de l'habitat «mégaphorbiaie issue de prairie humide de fauche plus ou moins sans gestion». Il s'agit d'une zone de dépression topographique ou l'eau s'accumule temporairement et où la fauche mécanique est difficile

Parmi les végétaux caractérisques de l'habitat on observe entre autre: Holcus lanatus, Filipendula ulmaria, Carex disticha, Equisetum palustre, Agrostis stolonifera, Lotus pedunculatus, Angelica sylvestris, Ranunculus repens, Eleocharis palustris, Galium palustre, Juncus effusus var subglomeratus.

Cette parcelle UG1 est entourée en partie d'une haie indigène taillée rarement. En bordure de la haie on a des écotones de transitions vers la prairie humide voire la prairie de fauche mésophile, selon le lieu où l'on se place. On note aussi une petite surface d'environ 200 m² où l'on a un faciès mésophile de pré de fauche de plaine à Berce commune, Fromental élevé, Dactyle aggloméré. Cet habitat se développe dans une zone plus élevée que le reste de la prairie. On notera aussi la présence d'un petit foyer de Berce du Caucase, bêché en 2013.

Cette UG1 occupe une surface d'environ 3000 m².

Dans l'unité de gestion 2 (UG2), on rencontre une prairie humide fauchée présentant deux faciès:

- le faciès à jonc articulé, incluant plusieurs ornières. Est présente en particulier une station d'Oenanthe fistuleuse (Oenanthe fistulosa), espèce protégée. Il s'agit de la plante à plus haute valeur patrimoniale sur le site. En 2013, on a compté 20 pieds en fleurs. La population a été montrée à l'exploitant en vue de le sensibiliser;

- le faciès plus diversifié à lotier des fanges, houlque laineuse, jonc glauque, ...

Le faciès à jonc articulé et oenanthe fistuleuse est moins diversifié, en 2012 et 2013 on observe, en plus des deux végétaux cités: Holcus lanatus, Glyceria sp., Lotus pedunculatus, Myosotis scorpioides, Agrostis stolonifera, Ranunculus repens.

Le faciès à lotier des fanges occupe une plus grande surface et on observe: Holcus lanatus, Agrostis stolonifera, Ranunculus repens, Symphytum officinalis, Trifolium repens, quelques pieds de Trifolium hybridum, Myosotis scorpioides, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Mentha aquatica, Juncus inflexus, Juncus effusus, ...

On retrouve également quelques milieux de transition comme la transition de la prairie humide de fauche vers la mégaphorbiaie à baldingère et des ourlets nitrophiles à ortie dioïque. Ces deux habitats se rencontrent dans les zones non fauchées.

La surface de l'UG2 est estimée à 6700 m².

Dans l'unité de gestion 3 (UG3), on peut distinguer quatre milieux. Cette parcelle est celle qui présente le moins de milieux humides parmis les trois. On observe:

- un faciès de prairie de fauche mésophile à fromental élevé: arrhénathéraie

- un faciès plus humide du pré de fauche mésophile où la valériane est présente;

- un ourlet nitrophile au centre évoluant dans une dépression topographique. Le cirse des champs est bien présent, l'absence de fauche dans cette dépression permet à la plante de se maintenir,

- un linéaire très rapproché de jeunes saules têtards taillés en «patte de chat», c'est à dire que chaque saule a été rabattu à sa souche et que de cette souche on a laissé partir de trois-quatre troncs. Chaque tronc développe une boule de perches taillées tous les 2-3 ans.

Parmi les plantes présentes dans les faciès d'arrhénathéraie, on retrouve Arrhenatherum elatius, Dactylis glomerata, Cirsium arvense, Ranunculus repens, Holcus lanatus, Bromus mollis, Lolium perenne, Festuca pratensis, Alopecurus pratensis, Agrostis stolonifera, Heracleum sphondylium, ....

Dans les faciès plus humides, on retrouve Holcus lanatus, Arrhenatherum elatius, Potentilla reptans, Agrostis stolonifera, Carex hirta, Equisetum palustre, Lathyrus pratensis, Persicaria maculosa...

Cette parcelle est bordée par une haie indigène le long de la route. C'est la plus grande des trois parcelles, elle occupe une surface estimée à 1.53 ha.

Ancienne peupleraie

Détermination des habitats et de la dynamique naturelle:

- Les faciès de mégaphorbiaies associés à la phalaridaie sont codés en E5.411#C3.26 : « mégaphorbiaie nitrophile et hygrophyle associée à la phalaridaie » ;

- Les faciès à Glycérie géante sont codés C3.25 « formation à Glyceria maxima » ;

- Les faciès de prairie marécageuse, très rares sur le site, sont codés E3.41#E5.411 « prairie de fauche humide associée à la mégaphorbiaie nitrophile et hygrophyle » ;

- Les ourlets nitrophiles sont codés E5.43 : « ourlet nitrophile » ;

- Les fourrés à bois blancs sont codés F3.1 : « fourrés tempérés ».

non

non

A compléter

Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne

OFFH (encodage en ligne)

Thomas Genty (PNVBM)