Ces prairies sont situées au sud et à l'est de la Ferme du Vivier et à environ 4 km au sud-est de Vielsalm. Elles sont traversées par le ruisseau des Fagnes, petit affluent du Glain qui prend source un peu plus à l'est, dans le bois de Bovigny. Le vallon qu'il emprunte à cet endroit est orienté selon un axe est-ouest.
Le site s'étale sur une longueur de 835 m et une largeur maximale de 185 m. Dans la partie amont, il comprend un ancien tertre d'orpaillage et un canal d'abissage.
On se trouve en Ardenne, à une altitude comprise entre 480 et 470 m.
Les prairies considérées sont soumises à la mesure MAE 8, relative aux prairies de haute valeur écologique. Celles situées à l'est du chemin de la Ferme du Vivier ont fait l'objet de relevés floristiques par S. Rouxhet (ULg-aCREA) en 2011.
La parcelle côté nord apparaît relativement maigre, relève de la pâture à fétuque et crételle (Festuco-Cynosuretum). Tout en amont de celle-ci, subsiste un tertre d'orpaillage avec une flore nettement plus maigre du type pelouse à fétuque et agrostis, ainsi que quelques lambeaux de pelouses à nard (Nardus stricta), épervière piloselle (Hieracium pilosella), porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), véronique officinale (Veronica officinalis), gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), etc.
Au sud du ruisseau, la végétation de la prairie apparaît plus classique, du type pâture à ray-grass et crételle (Lolio-Cynosuretum).
Par contre, au niveau du ruisseau et de ses berges, une flore beaucoup plus riche et diversifiée s'y est maintenue. Les habitats de type prairie marécageuse à jonc acutiflore et prairie à canche cespiteuse et bistorte sont présents tout le long du cours d'eau avec : la succise des prés (Succisa pratensis) y est très abondante, accompagnée de la bistorte (Persicaria bistorta), la violette des marais (Viola palustris), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), la menthe des champs (Mentha arvensis), l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), le cirse des marais (Cirsium palustre), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), etc.
Deux espèces rares sont présentes le long du ruisseau: l'écuelle d'eau (Hydrocotyle vulgaris), la plus petite des ombellifères wallonnes, très abondante sur les berges, et la wahlenbergie (Wahlenbergia hederacea), petite campanulacée aux petites fleurs violettes, reprise dans la liste rouge de Wallonie comme « vulnérable ».