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| Communes : | Floreffe |
|---|---|
| Cantonnements DNF : | Namur |
| Surface : | 5.4 ha |
| Coordonnées : | X Lambert : 177480 - Y Lambert : 124175 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
| Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. | |
Le site est formé d'un versant boisé dominant la route N90 à Floreffe, face au village de Sovimont. Il repose sur un massif de calcaires frasniens creusé d'innombrables conduits karstiques, dont une cavité assez importante, la grotte Sprimont. La roche affleure également à plusieurs endroits. La végétation dominante est une chênaie-charmaie de substitution à la hêtraie neutrophile, avec quelques faciès d'érablières de ravin à scolopendre (Asplenium scolopendrium). Il s'agit d'une forêt ancienne comportant une quantité importante de vieux arbres. Du point de vue faunistique, l'intérêt principal se trouve dans la présence d'une petite population de grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), une chauve-souris qui a bien failli disparaître du territoire wallon mais qui réapparaît timidement, comme ici dans le bassin de la Sambre que l'espèce avait déserté depuis des décennies.
| Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
|---|---|---|---|
| Floreffe | FLOREFFE (partim ???) | NAMUR |
| Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
|---|---|---|
| Namur | Namur |
A compléter
Privé(s) 
ONG 
Communes
Région
Autres publics
| Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
| Eptesicus serotinus | Oui | Oui | Zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Myotis daubentonii | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) et zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Myotis mystacinus/brandtii | Hibernation (2-19 ex.) | 2016 | T. Kervyn et al. | |||||
| Myotis nattereri | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Nyctalus noctula | Oui | Oui | Zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Pipistrellus nathusii | Oui | Oui | Zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
| Plecotus sp. | Oui | Oui | Hibernation (1 ex.) | 2009 | T. Kervyn et al. | |||
| Rhinolophus ferrumequinum | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) et zone de chasse | 2016 | T. Kervyn et al. | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
| Polystichum setiferum | 2009 | J.-M. Couvreur | ||||||
Chiroptères (données T. Kervyn et al. 2007-2016): Eptesicus serotinus, Nyctalus noctula, Myotis daubentonii, Myotis mystacinus/brandtii/alcathoe, Myotis nattereri, Pipistrellus nathusii, Pipistrellus pipistrellus, Plecotus sp., Rhinolophus ferrumequinum.
Plantes supérieures (données Th. Kervyn et L.-M. Delescaille 2016): Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Adoxa moschatellina, Agrimonia eupatoria, Alliaria petiolata, Anemone nemorosa, Anthriscus sylvestris, Arum maculatum, Asplenium ruta-muraria, Asplenium scolopendrium, Asplenium trichomanes, Brachypodium sylvaticum, Cardamine pratensis, Carex remota, Carex sylvatica, Carpinus betulus, Centaurea jacea subsp. grandiflora, Cerastium tomentosum, Chaenomeles sp., Clematis vitalba, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Cotoneaster horizontalis, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna, Cymbalaria muralis, Dryopteris filix-mas, Epilobium collinum, Epilobium parviflorum, Euonymus europaeus, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Festuca pratensis, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Galium mollugo, Geranium dissectum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hieracium cf murorum, Ilex aquifolium, Inula conyzae, Juglans regia, Lamium galeobdolon, Ligustrum vulgare, Lonicera periclymenum, Luzula sylvatica, Malus sylvestris subsp. mitis, Medicago lupulina, Melica nutans, Melica uniflora, Mercurialis perennis, Mespilus germanica, Milium effusum, Phyteuma spicatum, Picris hieracioides, Plantago major, Poa nemoralis, Polygonatum multiflorum, Polypodium interjectum, Primula veris, Prunus avium, Prunus domestica, Quercus petraea, Quercus robur, Ranunculus auricomus, Ribes uva-crispa, Rosa arvensis, Rosa canina, Rubus caesius, Rubus fruticosus, Salix caprea, Sambucus nigra, Sanguisorba minor, Scrophularia nodosa, Sedum album, Senecio jacobaea, Solidago virgaurea, Sonchus oleraceus, Spiraea cf japonica, Stellaria holostea, Symphoricarpos albus var. laevigatus, Taraxacum officinale, Teucrium scorodonia, Tilia platyphyllos, Trifolium campestre, Ulmus glabra, Ulmus cf x hollandica, Urtica dioica, Valeriana repens, Veronica chamaedrys, Veronica hederifolia, Viburnum opulus, Vicia sepium, Vicia tetrasperma, Viola hirta
Plantes: Cerastium tomentosum, Chaenomeles sp., Cotoneaster horizontalis, Juglans regia, Malus sylvestris subsp. mitis, Prunus domestica, Symphoricarpos albus var. laevigatus, Spiraea cf japonica.
Le site est hors Natura 2000 et ne bénéficie d'aucun statut de protection.
Création d'une réserve naturelle, au minimum sur les terrains du SPW et de la commune de Floreffe et englobant la grotte Sprimont.
La grotte Sprimont est munie de grilles amovibles à chaque entrée. Seule l'entrée latérale est facilement accessible. Elle est ouverte en été, mais refermée en hiver. La clé du cadenas est en possession du Groupe Spéléologique de l'Entre Sambre et Meuse qui utilise régulièrement cette cavité dans un but pédagogique, notamment lors de la journée annuelle de spéléologie à destination du grand public.
Le site est formé d'un versant boisé dominant la route N90 à Floreffe, face au village de Sovimont. Il fait partie d'un massif calcaire compris entre cette route, la rue E. Lessire et l'ancienne carrière Carsambre à Floreffe. Composé de calcaires frasniens, qui affleurent à plusieurs endroits, ce massif est creusé d'innombrables conduits karstiques. Dix sites - de 10 m à 400 m de développement - ont été formellement répertoriés, pour un développement cumulé reconnu de plus de 750 m.
La grotte Sprimont se compose de deux entrées, d'une grande salle de 40 mètres de long et de galeries horizontales. Un puits situé au point bas de cette grotte est en communication probable avec le ruisseau de Buzet. L'eau monte rapidement dans la cavité en période de fortes pluies. Quelques belles concrétions de calcite s'y trouvent, mais aussi d'autres endommagées. Pour une description complète, voir la fiche internet: http://carto1.wallonie.be/documents/karst/fiche_karst.idc?AKWANUM=476-002).
Le versant, particulièrement escarpé, est exposé au sud dans sa partie occidentale, et au sud-est ailleurs. Le sol y est superficiel. L'altitude passe de 120 m au niveau de la N90 à 170 m en haut de la pente boisée.
Longé dans sa portion orientale par un petit ru affluent du ruisseau de Bois du Duc, le site appartient au bassin de la Sambre, laquelle coule à 650 m à vol d'oiseau.
D'un point de vue phytogéographique, il fait partie du district mosan.
D'après des observations récentes (décembre 2015 et mai à juillet 2016, T. Kervyn et L.-M. Delescaille), le site se compose essentiellement d'une chênaie-charmaie de substitution à la hêtraie neutrophile, avec quelques faciès d'érablières de ravin à scolopendre (Asplenium scolopendrium). Il s'agit d'une forêt ancienne dans un bon état de conservation.
Quelques éléments acidiphiles comme la luzule des bois (Luzula sylvatica) et le houx (Ilex aquifolium) s'y rencontrent localement.
Le site comporte également des affleurements rocheux ainsi que de petits éboulis.
La partie communale comporte des arbres de forte dimension et sa végétation est peu rudéralisée par la route et les champs situés en haut.
Du point de vue faunistique, l'intérêt majeur du site réside dans l'existence d'une petite population de grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), observée sur le site en été comme en hiver. Le fort déclin des populations du grand rhinolophe depuis les années 1960 a conduit à son statut peu enviable d'espèce en danger critique d'extinction. Les nombreux efforts de conservation consentis pour cette espèce visée par la Directive Habitats permettent actuellement d'observer un léger regain des populations, encore fort éloigné du niveau historique. Son récent retour dans la vallée de la Sambre, à Floreffe, est encourageant et mérite d'être consolidé par la conservation des habitats qu'il occupe.
Au total, pas moins de 9 espèces de chauves-souris ont été contactées sur le site, dont 5 en hibernation dans la grotte Sprimont (obs. T. Kervyn et al).
Thierry KERVYN (SPW/DGO3/DEMNA/DNE)
