Forêts neutroclines à neutrophiles, mélangées, à base de chênes sessile et/ou pédonculé, de frêne, d'érable sycomore, de merisier ou, dans les stations les plus humides, d'aulne glutineux. Le sous-bois ou le taillis sont dominés par le coudrier et le charme. La strate herbacée est surtout caractérisée par le groupe hygro-neutrocline de la ficaire, par l'abondance des groupes mésotrophes du lamier jaune, de la benoîte commune et de l'anémone, ainsi que par les groupes de l'aspérule, de la circée et de la fougère femelle. Un faciès nitrophile à frêne, orties et sureau, sans géophytes, est rencontré sur les anciennes terres de culture (voir unité G1.A29).
- Chênaies-frênaies neutrophiles atlantiques (G1.A1b) : Chênaies-frênaies présentant les mêmes caractéristiques générales, mais dans le domaine atlantique. Il existe donc un habitat intermédiaire entre les unités G1.A1b et G1.A1d au niveau de la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen.
- Chênaies-charmaies acidoclines médio-européennes (G1.A1c) : Chênaies-charmaies présentant une flore plus acidocline : bonne représentation du groupe de la germandrée, voire de la myrtille, absence du groupe de la ficaire, et a fortiori de groupes plus riches. Le frêne en est systématiquement absent.
- Chênaies-charmaies famenniennes à stellaire (G1.A15a) : Chênaies-charmaies développées sur des schistes, essentiellement famenniens, présentant également des groupes neutrophiles, mais avec, en plus, une bonne représentation des groupes acidophiles de la germandrée et de la myrtille ; il s'agit de la chênaie-charmaie la plus repandue en Fagne-Famenne
- Frênaies-aulnaies des cours d'eau lents (G1.213) : Forêts alluviales ayant de nombreux groupes d'espèces communs avec les chênaies-frênaies neutrophiles médio-européennes climaciques (G1.A1da) : groupes du lamier jaune, de la ficaire, de l'aspérule, de l'anémone, de la circée... Néanmoins, les frênaies-aulnaies des cours d'eau lents ont dans leur végétation herbacée des éléments alluviaux (notamment le groupe de Stellaria nemorum), absents des chênaies-frênaies, et occupent, le long des cours d'eau, des terrasses plus basses que les chênaies-frênaies riveraines.
- Erablaies-tillaies à scolopendre (G1.A41a) et érablaies-ormaies ardennaises (G1.A41b) : Forêts de ravins et de pentes climaciques, présentant de nombreux groupes d'espèces en commun avec l'unité G1.A1d (groupes du lamier jaune, de la benoîte commune et de l'ortie...), mais caractéristiques des sols instables (éboulis notamment), en pente. Elles se distinguent notamment par la présence du groupe de la scolopendre/du polystic, et par les tapis de [Mercurialis perennis], qui y sont fréquents. Des habitats hygrosciaphiles, probablement climaciques, intermédiaires entre les deux unités, sont néanmoins fréquents.