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3303 - Ruisseau du Bois Maya

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Ruisseau dit Moya - Brûlée Fagne
Communes :Rendeux
Cantonnements DNF :La Roche
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 236145 - Y Lambert : 102333
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Petit cours d'eau ardennais situé entre Marcourt et Dochamps, le ruisseau du Bois Maya (dit aussi Moya) rejoint le ruisseau de Maladrie, lui-même affluent de la rive droite de l'Ourthe, après un parcours d'à peine 3,7 km. Il coule dans l'axe est-ouest sur des schistes et des grès, au fond d'une vallée assez encaissée et presqu'entièrement forestière. Le versant droit de la vallée, exposé au sud, est particulièrement escarpé et couvert de chênaies acidophiles, tandis que le flanc opposé, moins pentu, a été davantage enrésiné, jusqu'au bord du ru. Le fond de vallée est occupé par de belles aulnaies marécageuses à laîche espacée (Carex remota) et à laiche lisse (Carex laevigata), des boulaies humides et des fourrés de saules à oreillettes (Salix aurita et hybrides). Le secteur est fortement marqué par la présence du castor européen (Castor fiber) qui semble avoir pris possession des lieux au début des années 2010. En construisant des barrages de branchages et de terre au travers du ruisseau, cet animal bâtisseur a créé une succession de petits plans d'eau tout en ouvrant le milieu, permettant à des végétations intéressantes de s'y développer, comme des bas-marais acides et des mégaphorbiaies. On y observe par ailleurs des zones de sources et des drains inondés souvent colonisés par des tapis de sphaignes (Sphagnum spp.). L'ensemble du massif du Bois Maya présente un intérêt faunistique considérable avec notamment, parmi l'avifaune, des espèces emblématiques tels le pic noir (Dryocopus martius), le pic mar (Dendrocopos medius), la cigogne noire (Ciconia nigra), le grand corbeau (Corvus corax). Plus inattendue, l'alouette lulu (Lullula arborea) se cantonne régulièrement dans les grandes coupes forestières, au sud du site, aux côtés de la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et, en hiver, de la pie-grièche grise (Lanius excubitor). Le rarissime pic cendré (Picus canus) y a également été noté, mais sans preuve de reproduction. Le site accueille au moins quatre espèces de reptiles, dont la couleuvre à collier (Natrix natrix), et plusieurs amphibiens dont l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans) et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra). Les papillons de jour comptent la mélitée du mélampyre (Melitaea athalia), pour ne citer que cette espèce forestière vulnérable et en régression en Wallonie. La présence d'une libellule, l'orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens), mérite aussi d'être soulignée en raison de sa biologie spécialisée qui la confine principalement aux zones de suintements des tourbières. Le Bois Maya ne bénéficie pour l'heure d'aucun statut de protection et n'a hélas pas été intégré au réseau Natura 2000 wallon.

Carto

Régions naturelles

  • L3 - Ardenne centrale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
MarcourtRENDEUX (partim ???)LUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
La RocheMarche-en-Famenne

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Oui  Communes Oui  Région Oui  Autres publics Oui

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Castor fiberOuiNonNombreux étangs de barrage2023Divers obs.
Eptesicus serotinusOuiOuiPrésence estivale2018J. Van Poel
Felis silvestrisOuiNon2020Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNon2020Divers obs.
Ardea albaOuiNonHivernant2022Divers obs.
Ciconia nigraOuiOui2023Divers obs.
Corvus coraxOuiOui2023Divers obs.
Dendrocopos mediusOuiNonNicheur2023Divers obs.
Dryocopus martiusOuiNonNicheur2023Divers obs.
Jynx torquillaOuiOuiNicheur possible2016F. Descamps
Lanius collurioOuiNonNicheur (coupes forestières)2016F. Descamps
Lanius excubitorOuiOuiPassage-hivernant2014Divers obs.
Lullula arboreaOuiOuiNicheur (coupes forestières)2020F. Descamps
Phylloscopus sibilatrixOuiNonNicheur2023Divers obs.
Picus canusOuiOuiNicheur possible ?2009L. De Wit
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNon2013Divers obs.
Rana temporariaOuiNon2022Divers obs.
Salamandra salamandraOuiNon2022Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2020Divers obs.
Natrix natrixOuiOui2021Divers obs.
Podarcis muralisOuiNon2022Divers obs.
Zootoca viviparaOuiNon2010Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Melitaea athaliaOuiOui2011L. De Wit
Invertébrés - Insectes - Libellules
Cordulegaster boltoniiNonNon2023Divers obs.
Orthetrum coerulescensOuiNon2023Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Diptères
Callicera aenea2022J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Mollusques
Limax cinereoniger2022J.-Y. Baugnée
Plantes - Plantes supérieures
Asplenium septentrionale2015J.-L. Giot, J. Leurquin, G. Weyembergh
Callitriche platycarpa2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Callitriche stagnalis2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Carex echinata2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Carex laevigata2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Crepis paludosa2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Dipsacus pilosus2015J.-L. Giot, J. Leurquin, G. Weyembergh
Isolepis setacea2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Juncus squarrosus2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Oreopteris limbosperma2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Phegopteris connectilis2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Platanthera chlorantha2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Scutellaria minor2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Senecio hercynicus2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Succisa pratensis2012J.-L. Giot, J. Leurquin
Viola palustris2023Divers obs.
Plantes - Mousses - Bryophytes
Hookeria lucens2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum auriculatum2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum fallax2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum flexuosum2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum girgensohnii2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum inundatum2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum palustre2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum squarrosum2012M.-T. Romain, G. Bouxin
Sphagnum teres2012M.-T. Romain, G. Bouxin

Commentaires sur la faune

Mammifères (données divers obs., 2010-2015): Capreolus capreolus, Castor fiber, Cervus elaphus, Eptesicus serotinus, Felis silvestris, Ondatra zibethicus, Procyon lotor, Sus scrofa, Vulpes vulpes.

Oiseaux (données divers obs., 2010-2015): Alcedo atthis, Ardea alba, Branta canadensis, Ciconia nigra, Corvus corax, Dendrocopos medius, Dryocopus martius, Jynx torquilla, Lanius collurio, Lanius excubitor, Lullula arborea, Phylloscopus sibilatrix, Picus canus, Sitta europaea.

Reptiles (données divers obs., 2010-2015): Anguis fragilis, Natrix natrix, Podarcis muralis, Zootoca vivipara.

Amphibiens (données divers obs., 2010-2015): Alytes obstetricans, Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Rana temporaria, Salamandra salamandra.

Odonates (données divers obs., 2010-2015): Aeshna cyanea, Aeshna grandis, Calopteryx splendens, Calopteryx virgo, Coenagrion puella, Cordulegaster boltonii, Lestes viridis, Libellula depressa, Orthetrum coerulescens, Pyrrhosoma nymphula.

Lépidoptères (données divers obs., 2010-2015): Aglais urticae, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argynnis paphia, Colias croceus, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Leptidea sinapis s.l., Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Melitaea athalia, Pararge aegeria, Pieris napi, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Thymelicus lineolus, Thymelicus sylvestris, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données J.-L. Giot et J. Leurquin, 2012; G. Weyenberg 2015 + divers obs. 2013-2015): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Agrostis canina, Agrostis capillaris, Agrostis gigantea, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Alnus glutinosa, Anemone nemorosa, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Anthriscus sylvestris, Aquilegia vulgaris, Asplenium septentrionale, Athyrium filix-femina, Bellis perennis, Betula pendula, Betula pubescens, Blechnum spicant, Brachypodium sylvaticum, Callitriche platycarpa, Callitriche stagnalis, Calluna vulgaris, Caltha palustris, Campanula rotundifolia, Cardamine flexuosa, Cardamine pratensis (subsp. paludosa et subsp. pratensis), Carex demissa, Carex echinata, Carex laevigata, Carex nigra, Carex ovalis, Carex pallescens, Carex panicea, Carex pilulifera, Carex remota, Carex sylvatica, Carpinus betulus, Chelidonium majus, Chrysosplenium oppositifolium, Cirsium palustre, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis paludosa, Cruciata laevipes, Cytisus scoparius, Daucus carota, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dipsacus pilosus, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium hirsutum, Epilobium obscurum, Epilobium palustre,Epilobium parviflorum, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Equisetum arvense, Equisetum palustre, Equisetum sylvaticum, Eupatorium cannabinum, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Galium palustre, Galium uliginosum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Heracleum sphondylium, Hieracium aurantiacum, Holcus lanatus, Holcus mollis, Hypericum dubium, Hypericum humifusum, Hypericum pulchrum, Ilex aquifolium, Impatiens noli-tangere, Isolepis setacea, Juncus acutiflorus, Juncus articulatus, Juncus bulbosus, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus squarrosus, Lamium album, Lamium galeobdolon, Lathyrus linifolius, Lemna minor, Linum catharticum, Lonicera periclymenum, Lotus pedunculatus, Luzula multiflora, Luzula pilosa, Luzula sylvatica, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia nemorum, Lysimachia nummularia, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Melampyrum pratense, Mentha aquatica, Mentha arvensis, Molinia caerulea, Myosotis laxa subsp. cespitosa, Myosotis nemorosa, Myosotis sylvatica, Myosoton aquaticum, Oreopteris limbosperma, Oxalis acetosella, Persicaria hydropiper, Phegopteris connectilis, Picea abies, Picea sitchensis, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Platanthera chlorantha, Poa trivialis, Polygala vulgaris, Polygonum aviculare, Polypodium vulgare, Potentilla erecta, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus spinosa,Pteridium aquilinum, Quercus petraea, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Rosa arvensis, Rosa canina s.s., Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Salix caprea, Salix cinerea, Salix triandra, Salix xmultinervis, Scirpus sylvaticus, Scrophularia nodosa, Scutellaria minor, Senecio hercynicus, Senecio ovatus, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sorbus aucuparia, Stachys sylvatica, Stellaria alsine, Stellaria graminea, Stellaria holostea, Stellaria media, Succisa pratensis, Teucrium scorodonia, Typha latifolia, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Valeriana dioica, Valeriana repens, Veronica beccabunga, Veronica officinalis, Viburnum opulus, Viola palustris, Viola riviniana.

Bryophytes (données M.-T. Romain et G. Bouxin, 2012): Brachythecium rivulare, Bryum pseudotriquetrum, Chiloscyphus polyanthos, Dicranella heteromalla, Eurhynchium striatum, Hookeria lucens, Hypnum cupressiforme, Jungermannia gracillima, Mnium hornum, Pellia epiphylla, Plagiochila asplenioides, Platyhypnidium riparioides, Polytrichum commune, Racomitrium aciculare, Rhizomnium punctatum, Scapania undulata, Sciuro-hypnum plumosum, Sphagnum auriculatum, Sphagnum fallax, Sphagnum flexuosum, Sphagnum girgensohnii, Sphagnum inundatum, Sphagnum palustre, Sphagnum squarrosum, Sphagnum teres, Thuidium tamariscinum,

Algues et bactéries (données G. Bouxin, 2012): Batrachospermum gelatinosum, Dialytrichia mucronata, Draparnaldia glomerata, Klebsormidium crenulatum, Leptolyngbya foveolarum, Oscillatoria limosa, Paralemanea catenata, Phormidium papyraceum, Phormidium tergestinum, Spirogyra sp., Zygnema sp.

Espèces exotiques

Plantes: Epilobium ciliatum, Hieracium aurantiacum, Picea abies, Picea sitchensis.

Animaux: Branta canadensis, Ondatra zibethicus, Procyon lotor.

Conservation

Détails

Description physique

Les données physiques, géologiques et climatologiques relatives à la vallée du ruisseau du Bois Maya sont détaillées dans le travail de GIOT et LEURQUIN (2012) et reprises ci-après.

Ce ruisseau ardennais prend sa source à deux kilomètres au sud-ouest du village de Dochamps, à 515 mètres d'altitude, sur le flanc occidental du Plateau des Tailles.

Après un parcours d'environ quatre kilomètres, avec un dénivelé de 225 mètres, il conflue avec le ruisseau de Bellinfoy au lieu-dit Maladrie pour former le ruisseau de Maladrie. Ce dernier rejoint à son tour le ruisseau des Chanteurs avec lequel il forme le ruisseau des Quartes qui se jette dans l'Ourthe au niveau du pont de Marcourt.

Le ruisseau du Bois Maya s'écoule dans un axe orienté principalement est-ouest. Il reçoit en rive droite deux petits affluents non dénommés: l'un prend sa source au lieu-dit Chwasnaye, l'autre au sud du hameau de Laidprangeleux. En rive gauche il n'est alimenté que par un seul ruisselet, également sans nom.

Le cadre géologique décrit dans ce travail est lui-même largement inspiré de DEJONGHE (2008).

De la zone de sources au confluent avec la Maladrie, le ruisseau a creusé le vallon dans les terrains du Dévonien inférieur, traversant successivement:

- le Lochkovien avec la Formation d'Oignies (schistes de teinte rouge dominante incorporant des niveaux de grès grossiers et grès argileux micacés avec par endroits des nodules carbonatés) puis la Formation de Saint-Hubert (shales verts, localement celluleux en raison de l'altération de nodules carbonatés évoluant vers un résidu limoniteux qui disparaît à l'affleurement)

- le Praguien avec la Formation de Mirwart (alternance irrégulière de phyllades, schistes et siltites bleu noir avec des quartzophyllades et des bancs de quartzites et de grès quartzitiques pouvant être légèrement carbonatés), la Formation de Villé (alternance de phyllades (ou des shales, schistes, siltites, grès argileux et grès bleus, carbonatés, souvent très fossilifères) et la Formation de La Roche, atteinte 200 mètres avant le confluent à Maladri (essentiellement phyllades, phyllades silteux ou schistes phylladeux bleu sombres, se débitant en feuillets affleurent à l'entrée du chemin qui remonte le ruisseau en rive droite à partir de Maladrie).

On ajoutera que la région est parcourue par de nombreuses failles.

Le ruisseau du Bois Maya et son bassin versant se situent dans le domaine médio-européen. Sur le plan phytogéographique, il appartient au district ardennais (LAMBINON et VERLOOVE, 2012). Si les têtes de sources principales du ruisseau du Bois Maya sont situées en Haute Ardenne (> 500 m d'altitude), le ruisseau et ses affluents se trouvent en majeure partie en Moyenne (350 à 500 m) et Basse Ardenne (200 à 350 m).

Le secteur considéré correspond plus précisément à l'Ardenne atlantique sensu GALOUX (1967). Il subit un climat de type montagnard humide. Mais par rapport aux autres secteurs ardennais, le climat de l'Ardenne atlantique est le moins pluvieux (1121 mm), le plus doux (8,2°C), avec des jours de gel (90), de neige (28) et de brouillard (25) les moins nombreux. C'est aussi la région ardennaise avec la période de végétation la plus longue (150 jours). Cependant, comme elle est beaucoup moins exposée aux neiges collantes, l'Ardenne atlantique est particulièrement sujette aux gelées tardives dont l'effet est aggravé par la précocité de la végétation.

Les eaux du ruisseau ont fait l'objet de quelques analyses par G. Bouxin (in GIOT et LEURQUIN, 2012). Dans deux sites, deux paramètres ont été mesurés, le pH, par colorimétrie et la dureté totale, par volumétrie. Dans le cours inférieur du ruisseau, au lieu-dit Maladrie, le pH est de 7 (eau neutre) et la dureté totale de 2 °d (1 °d ou degré allemand correspond à 17,8 mg/l de carbonate de calcium). Dans le cours supérieur, le pH est toujours de 7 mais la dureté totale est de 0,8 °d. Il s'agit donc d'une eau faiblement minéralisée au pH neutre.

Description biologique

GIOT et LEURQUIN (2012) ont décrit en détail la flore et la végétation actuelles de la vallée du ruisseau du Bois Maya en se basant sur des relevés échelonnés d'avril à septembre 2012, depuis la zone de source jusqu'à la confluence. Le texte qui suit est une forme condensée de cette remarquable étude écofloristique.

Dans cette étude, la vallée est scindée, pour des raisons principalement pratiques, en trois sections:

- section A : de la zone de sources à l'aqueduc (ancien gué) de Chwasnaye;

- section B : de l'aqueduc de Chwasnaye au gué situé un peu plus d'un kilomètre en aval, que traverse le chemin de Marcourai;

- section C : de ce gué jusqu'au confluent à Maladrie.

Mais contrairement à l'ordre de présentation adopté dans cette étude, les zones sont présentées ici depuis l'amont jusqu'à l'aval au sein de chaque section.

A – Zone 1: la zone de sources principale

Cette zone de sources se localise au sein d'une vaste parcelle enrésinée (Picea abies, P. sitchensis). Des aulnes glutineux (Alnus glutinosa) ont été plantés sur les berges à proximité de la venue d'eau principale et se sont naturellement installés jusque dans le lit du ruisselet. La strate arbustive comprend en outre Salix aurita, S. x multinervis, Betula pubescens, B. pendula, Sorbus aucuparia.

Les fossés de drainage portent une végétation herbacée assez dense, avec d'importants coussinets sphaigneux formés de Sphagnum fallax, S. palustre, S. auriculatum, auxquels se joint souvent Polytrichum commune. La strate herbacée y est dominée par un groupement à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus. Une jonçaie basse à Juncus bulbosus et J. squarrosus occupe le pied des berges. Quelques individus d'Equisetum sylvaticum sont présents.

Le haut des berges montre, en fonction du degré d'hydromorphie, soit le même groupement hygrophile à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus, au sein duquel apparaissent également Blechnum spicant, Juncus effusus, J. conglomeratus, Oreopteris limbosperma; soit un groupement des landes et ourlets sur sol acide sec avec Calluna vulgaris, Vaccinium myrtillus, Cytisus scoparius, Potentilla erecta, Hypericum pulchrum, Teucrium scorodonia, Agrostis capillaris, Pteridium aquilinum.

A – Zone 2: le cours supérieur

En aval de la zone de confluence des fossés de drainage, le faciès de la végétation demeure le même lorsque le ruisseau reste enserré dans ses berges. Plus en aval encore, la présence de venues d'eau latérales et de criques de suintement a cependant favorisé l'engorgement des berges, tant en rive gauche qu'en rive droite. L'aulnaie, linéaire en amont, s'étale ici quelque peu.

La strate arborescente est dominée par Alnus glutinosa et Betula pubescens. On relève également en périphérie Carpinus betulus, Picea abies et Quercus petraea. Dans la strate arbustive sont présents Alnus glutinosa, Salix aurita, Corylus avellana, Betula pubescens, B. pendula, Ilex aquifolium, Cytisus scoparius, Rubus sp.

Des plages sphaigneuses s'y sont constituées, atteignant parfois de belles dimensions avec Sphagnum auriculatum, mésotrophe et hydrophile, S. fallax, S. flexuosum méso-minérotrophe, S. inundatum, S. palustre ubiquiste, S . squarrosum, S. girgensohnii montagnard oligotrophe et sciaphile, présent dans la partie aval. S'y mêlent d'autres bryophytes comme Bryum pseudotriquetrum, Pellia epiphylla, Brachythecium rivulare, Polytrichum commune.

La végétation herbacée est constituée de groupements disposés en mosaïque, selon le gradient d'hydromorphie du sol:

- des jonçaies basses à J. bulbosus, le long du ru, si les berges s'étalent quelque peu;

- des bourbiers à Glyceria fluitans ;

- des groupements de bas-marais acide;

- des groupements prairiaux à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus, déjà rencontrés en amont;

- des lambeaux de scirpaie à Scirpus sylvaticus ;

- des jonçaies mixtes à Juncus effusus dominant, comprenant également J. acutiflorus et J. articulatus, colonisant les petites dépressions, accompagnés de J. conglomeratus ;

- des groupements à Calluna vulgaris et Vaccinium myrtillus.

On recense au sein de ces différents groupements :

- des espèces de bas-marais: Carex echinata, nettement dominant, C. demissa, C. panicea formant une petite cariçaie, Viola palustris ;

- des espèces hygrophiles des forêts riveraines non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina ;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Mentha arvensis, Ranunculus repens ;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Juncus acutiflorus, J. conglomeratus (peu représenté), Deschampsia cespitosa, Scirpus sylvaticus, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Valeriana dioica assez abondant;

- des espèces forestières et d'ourlet: Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Carex sylvatica, Oxalis acetosella, Hypericum pulchrum, Teucrium scorodonia et Oreopteris limbosperma .

Fougère montagnarde subatlantique, Oreopteris limbosperma est abondante dans l'ensemble du vallon, bien qu'elle soit considérée comme assez rare en Ardenne (LAMBINON et VERLOOVE, 2012).

Scutellaria minor, très répandu dans le vallon, est une espèce subatlantique, héliophile ou de demi-ombre affectionnant les sols acides mouillés, moyennement riches en éléments nutritifs, tout comme Valeriana dioica. Ces deux plantes participent ici au cortège des prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes, bien représenté dans ces zones semi-ouvertes (Classe du Molinio caeruleae - Juncion acutiflori , anciennement dénommée Molinion caeruleae ).

Les espèces des mégaphorbiaies et roselières se limitent à quelques rares individus d' Eupatorium cannabinum, de Lysimachia vulgaris et d' Agrostis gigantea .

B - Zone 6: l'affluent de Chwasnaye

Ce premier affluent de rive droite, très bref (quelques centaines de mètres) prend sa source au lieu-dit Chwasnaye, dans une petite zone ouverte en contrebas d'une jeune plantation d'épicéas.

Une vaste crique porte un bas-marais à sphaignes. Quelques espèces de bas-marais acide comme Carex demissa, C. echinata et Viola palustris se mêlent à une belle population de Carex laevigata. Une jonçaie basse à Juncus bulbosus occupe certaines gouilles. On relève en outre : Carex remota, Stellaria alsine, Glyceria fluitans, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Juncus conglomeratus, J. effusus, Ajuga reptans, Lotus pedunculatus, Lysimachia nemorum, L. vulgaris, Athyrium filix-femina, Blechnum spicant, Dryopteris carthusiana.

En aval de la crique, la venue d'eau se rétrécit, la strate herbacée étant largement dominée par Deschampsia cespitosa.

Le ru naissant reçoit une vingtaine de mètres en aval les eaux d'un suintement sourdant d'une crique sur sa droite.

Une importante zone sphaigneuse à Sphagnum palustre et S. auriculatum y est circonscrite par Molinia caerulea. Aux espèces de bas-marais déjà citées, on peut ajouter Carex panicea et Galium uliginosum, de même que Scutellaria minor, Epilobium obscurum, Agrostis stolonifera.

Une zone plus piétinée montre Glyceria fluitans et Callitriche platycarpa.

Le ruisselet traverse un chemin forestier pour pénétrer dans une plantation de résineux. Il s'y présente sous la forme d'un fossé récemment curé et donc quasiment dépourvu de végétation.

Au-delà d'un second chemin, une aulnaie a été préservée, abritant en amont une jonçaie mixte à Juncus acutiflorus et J. effusus. Vers l'aval, cette jonçaie fait place à une moliniaie au sein de laquelle on relève de petites plages de sphaignes ainsi que, nettement moins abondantes, les espèces de bas-marais trouvées dans la partie supérieure du cours (excepté Galium uliginosum). Aux espèces prairiales hygrophiles, on peut ajouter Galium palustre et Mentha arvensis. Carex laevigata est très peu présent, vraisemblablement en raison de l'assèchement du milieu, qui se traduit également par la dominance de Molinia caerulea . Cette situation résulte vraisemblablement du drainage intensif qui débute malheureusement déjà dans la partie inférieure de l'aulnaie.

A la sortie de l'aulnaie, le ruisseau curé ne présente plus guère d'intérêt botanique. On note cependant en rive droite une petite crique de suintement au sein de la plantation de résineux. Elle est occupée par des sphaignes ainsi que par une jonçaie basse à Juncus bufonius au sein de laquelle on découvre une plage d'Isolepis setacea, petite cypéracée assez rare en Ardenne. Ce groupement est ourlé par Agrostis canina et dominé en périphérie par Molinia caerulea et Juncus acutiflorus. Viola palustris est très abondant, accompagné de Carex echinata, C. remota, Scutellaria minor,...

La confluence avec le ruisseau du Bois Maya s'effectue dans une magnifique aulnaie décrite ci-après (zone 3).

B – Zone 3: l'aulnaie sur venues latérales en aval de l'ancien gué de Chwasnaye

En aval de son passage sous le chemin forestier (ancien gué de Chwasnaye), le ruisselet est grossi par des suintements de bas de versant qui entretiennent un engorgement modéré du bas de versant ainsi que du fond du vallon, essentiellement en rive droite. Une belle aulnaie à laîche espacée occupe le fond humide.

La strate arborescente est largement dominée par Alnus glutinosa, qu'accompagnent quelques individus de Betula pubescens et de Quercus robur (cantonné aux endroits légèrement surélevés). En sous-étage, on trouve Salix aurita, Betula pubescens, Lonicera periclymenum, Sorbus aucuparia, Corylus avellana et Picea abies, en semis naturel; Vaccinium myrtillus, Calluna vulgaris et Ilex aquifolium apparaissent çà et là sur sol un peu plus sec.

Dans la strate herbacée, Carex remota constitue l'espèce structurante, bordant les suintements et venues d'eau le long desquels s'est installée çà et là une jonçaie basse à Juncus bulbosus et J. articulatus . Molinia caerulea y forme quelques petites plages, le plus souvent en transition avec la végétation plus sèche du versant.

On relève par ailleurs:

- de petites jonçaies mixtes à Juncus acutiflorus et J. effusus ;

- des espèces de bas-marais acide : Carex echinata omniprésent, C. demissa, C. nigra et C. panicea qui forme de petites cariçaies, Epilobium palustre, Viola palustris ;

- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, Stellaria alsine ;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Ajuga reptans, Cirsium palustre, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Lysimachia nummularia, Mentha arvensis, Ranunculus repens ;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Juncus acutiflorus, J. conglomeratus peu abondant, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Valeriana dioica;

- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Myosoton aquaticum, Valeriana repens et Crepis paludosa, à caractère montagnard, surtout présent dans l'amont de la zone, assez courante en Ardenne et affectionnant les sols riches en bases et en éléments nutritifs soumis à des fluctuations annuelles de nappe, aux endroits bien éclairés des banquettes alluviales;

- des espèces forestières: Anemone nemorosa, Dryopteris carthusiana, D. dilatata, Carex sylvatica, C. pallescens, Oxalis acetosella, Oreopteris limbosperma ainsi qu'Equisetum sylvaticum, très abondant.

Là où le débit est moindre, ainsi que dans les gouilles et bourbiers, on reconnaît Glyceria fluitans et Callitriche platycarpa, avec en outre plusieurs individus d'Agrostis gigantea.

Les coulées sphaigneuses comprennent Sphagnum auriculatum, S. flexuosum, S. girgensohnii, et S. palustre. Dans les suintements et sur leurs abords, d'autres bryophytes sont relevés dont Mnium hornum, Pellia epiphylla, Scapania undulata, Thuidium tamariscinum, Polytrichum commune,...

L'aulnaie à laîche espacée se prolonge vers l'aval en rive droite, sur sol modérément engorgé toujours alimenté en eau par de petits suintements de bas de versant ainsi que par le premier affluent de rive droite (voir zone 6). La strate herbacée est essentiellement composée d'une jonçaie mixte à Juncus articulatus et J. effusus au sein de laquelle on trouve quelques rares pieds de Carex laevigata, espèce pionnière des aulnaies marécageuses à sphaignes. Scirpus sylvaticus forme de petits groupements tandis que la glycéraie à Glyceria fluitans occupe les zones humides piétinées. Les endroits légèrement surélevés montrent des lambeaux de prairie à Deschampsia cespitosa.

L'aulnaie se rétrécit ensuite, ne formant plus qu'un linéaire ripicole s'élargissant de temps en temps à la faveur d'une banquette alluviale. Quelques espèces supplémentaires sont répertoriées: Frangula alnus, Viburnum opulus, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Viola riviniana, Dryopteris filix-mas, Holcus lanatus, Equisetum arvense,...

B - Zone 4: groupement fontinal en rive gauche

Une large crique de suintement, au sol fort pierreux, s'est formée sur le bas du versant gauche. Elle est malheureusement fort assombrie par la pessière qui la surplombe. On peut y observer un groupement fontinal comprenant Chrysosplenium oppositifolium, espèce dominante, Carex remota, Stellaria alsine, Athyrium filix-femina, Caltha palustris, Ranunculus repens et Galium palustre.

B - Zone 5: les aulnaies en amont de l'affluent de «Cwerbâ»

Dans cette partie du cours d'eau (= aval de la section B), située au sud de Laidprangeleux, de larges banquettes alluviales ont permis l'installation d'aulnaies étendues.

Au sein de la première, la strate herbacée est dominée par Carex remota. De magnifiques plages de Valeriana dioica s'y sont constituées. On recense en outre Equisetum sylvaticum, Carex echinata, C. panicea, Agrostis canina, Crepis paludosa (quelques individus) et Oreopteris limbosperma.

Les coulées de sphaignes sont très importantes avec un cortège semblable à celui décrit plus haut. On mentionnera aussi la présence d'autres bryophytes comme Hookeria lucens, Chiloscyphus polyanthos et Rhizomnium punctatum dans les zones de suintement.

Ce faciès est retrouvé à deux reprises vers l'aval, en berge de ruisseau en rive droite (on y ajoutera Succisa pratensis et Lysimachia vulgaris) ainsi que dans une zone de suintement perchée en rive gauche (incluant de petites cariçaies à Carex nigra).

Parmi les ligneux, Fraxinus excelsior devient de plus en plus présent. En ce qui concerne les bryophytes, on relève les sphaignes Sphagnum auriculatum, S. flexuosum, S. palustre ainsi que S. teres, montagnarde méso-eutrophe sciaphile, affectionnant les aulnaies, boulaies et saulaies marécageuses.

La dernière de ces aulnaies, au sol plus engorgé, se caractérise par la présence plus accusée de Carex laevigata avec C. remota, C. panicea, C. echinata, Ranunculus flammula, Ajuga reptans et Crepis paludosa. On y observe Oreopteris limbosperma mais également Phegopteris connectilis qui forme de magnifiques touffes au pied des aulnes ; la « fougère à moustaches », espèce montagnarde circumboréale, assez rare en Ardenne, apprécie les stations fraîches sur sols acides.

B – Zone 9: affluent de rive gauche

Le cours de ce petit affluent de rive gauche, d'une longueur d'environ 250 mètres, très asséché sur le versant, ne présente guère d'intérêt si ce n'est une petite cariçaie à Carex nigra en bordure du chemin forestier franchi par le ruisselet.

Sa source s'avère cependant plus diversifiée. Le ruisselet est en effet issu d'une zone faiblement engorgée, modérément sphaigneuse (Sphagnum auriculatum en dominance, S. inundatum, S. palustre), à la limite de la chênaie et d'une pessière.

La végétation herbacée est principalement constituée d'une petite prairie à Deschampsia cespitosa où l'on relève également:

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Lysimachia nummularia, Mentha arvensis, Epilobium tetragonum subsp. lamyi;

- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, Stellaria alsine;

- des espèces de bas-marais: Carex echinata, C. demissa, C. panicea, Epilobium palustre;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: J. conglomeratus, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula;

- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Myosoton aquaticum, Valeriana repens et Crepis paludosa.

Quelques espèces forestières se mêlent aux précédentes : Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Carex pallescens, Luzula sylvatica, Oxalis acetosella, Viola reichenbachiana, Holcus mollis ainsi que deux fougères hygrophiles, Blechnum spicant et Oreopteris limbosperma, bien représentées dans le vallon. Y apparaissent aussi Equisetum arvense et Agrostis gigantea.

B – Zones 7 et 8: affluent de Cerwbâ

Ce ruisselet affluent de rive droite comporte deux sources situées au lieu-dit Cwerbâ: une source nord (zone 7), naissant au sein d'une prairie hygrophile à 250 mètres au sud du hameau de Laiprangeleux, et une source sud (zone 8) située à une bonne centaine de mètres au sud-est de la première, dans une pessière.

Source nord - Quelques arbres et arbrisseaux dominent la zone de source modérément engorgée, formant un carré d'environ 50 mètres de côté : Alnus glutinosa et Betula pubescens, Viburnum opulus, Salix xmultinervis et S. caprea.

La crique de suintement est occupée principalement par Glyceria fluitans, la glycéraie étant entourée d'une jonçaie mixte à Juncus effusus et J. acutiflorus. En aval, on trouve une prairie à hautes herbes où l'on retrouve bon nombre de prairiales hygrophiles ainsi que de représentantes des mégaphorbiaies et roselières : Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Juncus effusus, J. articulatus, Myosotis nemorosa, Rumex crispus, Stellaria alsine, Cirsium palustre, Caltha palustris, Lotus pedunculatus, Epilobium palustre, E. tetragonum subsp. lamyi, E. obscurum, Angelica sylvestris, Valeriana repens.

Quelques prairiales mésophiles participent à ce cortège telles Poa trivialis, Holcus mollis, Heracleum sphondylium, Rumex acetosa, de même que des espèces nitrophiles comme Urtica dioica, Galium aparine, Galeopsis tetrahit, Rumex obtusifolius, Equisetum arvense,...

Le ru naissant traverse ensuite une zone surpiétinée, dans une coupe forestière où subsistent quelques arbres : toujours Alnus glutinosa et Betula pubescens auxquels s'ajoutent Fagus sylvatica et Betula pendula sur sol plus sec.

Glyceria fluitans, formant un herbier, domine dans une petite dépression, cédant ensuite la place à d'autres hygrophiles comme Carex remota, très abondant, C. echinata, Athyrium filix-femina, Mentha arvensis, Ajuga reptans, Ranunculus repens, R. flammula, Stellaria alsine, Epilobium obscurum, Persicaria hydropiper, Callitriche platycarpa.

Le parcours en pessière se révèle très pauvre sur le plan floristique, le cours du ruisseau étant quasiment asséché.

Source sud - Une vaste zone sphaigneuse, cernée par un groupement à Molinia caerulea entoure deux petites criques portant une végétation herbacée dominée par Agrostis canina formant prairie sur le tapis de sphaignes. On y trouve également plusieurs espèces de bas-marais telles Carex echinata, C. demissa, Viola palustris, accompagnées par Scutellaria minor, Lotus pedunculatus, Athyrium filix-femina, Blechnum spicant, Dryopteris carthusiana,...

Le bras sud rejoint le ru provenant de la prairie en aval du chemin forestier, le parcours asséché sous les résineux s'avérant toujours aussi décevant.

On découvre cependant, en aval de l'aqueduc traversant le chemin, quelques petites venues d'eau latérales, plages de verdure émaillant le peuplement de résineux, aux endroits où ceux-ci n'ont pu subsister en raison de l'engorgement du sol. Différents faciès sont observés en fonction de l'économie en eau du sol et de l'éclairement. Les sphaignes (Sphagnum palustre et S. auriculatum) y constituent de vastes coussinets d'où émergent Carex echinata, C. panicea, Viola palustris, Galium palustre, Juncus effusus, Athyrium filix-femina, Lotus pedunculatus. Des fragments de jonçaie mixte à Juncus effusus, J. acutiflorus et J. conglomeratus ou des prairies fragmentaires à Agrostis canina occupent les criques et les dépressions tandis Molinia caerulea, Vaccinum myrtillus, Calluna vulgaris et Polygala vulgaris participent à la végétation des bourrelets sphaigneux en voie d'assèchement.

Une crique un peu plus vaste montre une ceinture à Juncus bulbosus, cernée par un groupement à J. effusus, Glyceria fluitans, Viola palustris, Carex echinata et C. demissa.

Des espèces ligneuses pionnières s'installent parmi les épicéas de mauvaise venue telles Betula pubescens, Frangula alnus et Lonicera periclymenum.

Dans le ruisselet lui-même, à la faveur d'un petit replat, dès l'entrée dans la forêt feuillue, l'eau réapparaît timidement. Une crique de suintement d'une aire d'environ deux ares s'est formée, portant quelques jeunes aulnes.

La végétation herbacée y est assez diversifiée, comprenant :

- des espèces de bas-marais : Carex echinata, C. demissa, Viola palustris;

- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, ainsi qu'une hélophyte, Glyceria fluitans;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes et des roselières: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Mentha arvensis, Lycopus europaeus;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Molinia caerulea, Juncus conglomeratus, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Carex ovalis;

- des espèces forestières: Dryopteris carthusiana, Stachys sylvatica, Blechnum spicant ainsi que Carex laevigata.

En aval, le ruisselet s'assèche malheureusement à nouveau.

C – Zone 10: aulnaie à laîche espacée en amont de la Brûlée Fagne

En aval de la confluence du ruisselet venant de Cwerbâ et du gué du chemin de Marcouray, les berges du ruisseau du Bois Maya sont nettement surélevées par rapport au niveau de l'eau. Le sol n'est pas du tout engorgé. La forêt couvrant le fond de vallée est composée d'Alnus glutinosa et de Betula pubescens très abondant, auxquels se mêlent Frangula alnus, Acer pseudoplatanus ainsi que B. pendula, de plus en plus présent au fur et à mesure que l'on remonte sur le versant. La végétation herbacée prend la forme d'une prairie à Deschampsia cespitosa dans les parties les plus basses et d'une moliniaie dès que le niveau topographique s'élève quelque peu. Blechnum spicant et Oreopteris limbosperma abondent également.

Plus en aval encore, une très belle aulnaie à laîche espacée occupe le fond du vallon, où parmi les zones modérément engorgées se répartissent des îlots plus secs.

La strate arborescente est dominée par Alnus glutinosa, qu'accompagne Betula pubescens. On trouve en outre en sous-étage Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Salix xmultinervis, Carpinus betulus, Crataegus monogyna, Frangula alnus, Quercus robur, Rosa canina s.s., Betula pendula, Picea abies, Prunus spinosa, Sorbus aucuparia, Vaccinium myrtillus.

La strate herbacée se compose:

- d'espèces de bas-marais : Carex echinata, C. nigra et C. demissa peu abondants, C. panicea qui forme quelques belles cariçaies, Viola palustris;

- d'espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;

- d'espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Juncus effusus, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Cardamine pratensis subsp. paludosa, Galium palustre, Lychnis flos-cuculi, Mentha arvensis, Ranunculus repens;

- d'espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Deschampsia cespitosa formant prairie dès que le niveau topographique s'élève quelque peu, Cirsium palustre, Scirpus sylvaticus, Lotus pedunculatus, Ranunculus flammula, Scutellaria minor;

- d'espèces de mégaphorbiaies et roselières : Lysimachia vulgaris, Angelica sylvestris, Epilobium obscurum, Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria var. denudata, Valeriana repens, Solanum dulcamara;

- d'espèces forestières hygrophiles des aulnaies telles Oreopteris limbosperma, Blechnum spicant et Carex laevigata qui se fait plus présent lorsque l'engorgement du sol s'accroît, constituant par endroits de belles plages;

- d'espèces forestières des sols riches, plus mésophiles, assez nombreuses, qui prolongent dans l'aulnaie la végétation du bas de versant, surtout en milieu un peu surélevé, comme Lamium galeobdolon, Carex sylvatica, Fragaria vesca, Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Euphorbia amygdaloides, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Oxalis acetosella, Luzula multiflora, ainsi qu'une petite station de Phegopteris connectilis;

- d'espèces d'ourlets sur sols acides aux endroits encore un peu plus en relief telles Holcus mollis, Deschampsia flexuosa, Teucrium scorodonia ainsi que d'espèces des coupes forestières comme Digitalis purpurea, Senecio ovatus et S. hercynicus, espèce plus hygrophile et limitée dans notre pays à l'Ardenne;

- de quelques espèces de prairies mésophiles : Holcus lanatus, Galium mollugo, Prunella vulgaris.

La végétation des bourbiers est dominée par Glyceria fluitans et Persicaria hydropiper.

Les bourrelets de sphaignes comprennent Sphagnum palustre et S. flexuosum.

C – Zone 11: plans d'eau des castors

Si on continue à descendre la rivière, on pénètre, au lieu-dit Brûlée Fagne, dans un tronçon où une famille de castors a élevé plusieurs barrages, créant des plans d'eau parfois de très belle taille.

La forêt alluviale se transforme en un milieu semi-ouvert où la strate arborescente fortement éclaircie se compose essentiellement d'Alnus glutinosa et de Betula pubescens. La strate arbustive comprend ces mêmes espèces avec en outre Salix aurita, S. cinerea, S. x multinervis, S. triandra, S. caprea, Frangula alnus, Corylus avellana.

En raison des variations de l'hydromorphie du sol résultant en partie de la perturbation du milieu, la strate herbacée présente une structure en mosaïque. En schématisant quelque peu les groupements, on peut y décrire, du plus sec au plus humide :

- des prairies fragmentaires à Deschampsia cespitosa;

- des jonçaies mixtes à Juncus effusus, J. acutiflorus et J. conglomeratus;

- des scirpaies à Scirpus sylvaticus constituant le groupement dominant;

- des cariçaies de bordure à Carex remota, sur les berges du ruisseau et des étangs;

- des herbiers à Glyceria fluitans, des équisétaies à Equisetum palustre.

Au sein de l'ensemble de ces groupements, on retrouve:

- des espèces de bas-marais : Equisetum palustre, Carex echinata, C. demissa, C. panicea, Agrostis canina, Epilobium palustre, Viola palustris, Galium uliginosum;

- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes telles Juncus effusus, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Galium palustre, Lysimachia nummularia, Lychnis flos-cuculi, Mentha arvensis, Myosotis nemorosa, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Ranunculus repens;

- des espèces pionnières hygrophiles des sols exondés argileux, comme Stellaria alsine, Hypericum humifusum, Juncus articulatus et Isolepis setacea, auxquelles s'associe Juncus bulbosus;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Scirpus sylvaticus, Deschampsia cespitosa, Juncus acutiflorus, J. conglomeratus, Cirsium palustre, Lotus pedunculatus, Ranunculus flammula, Caltha palustris, Molinia caerulea, Carex ovalis;

- des espèces de mégaphorbiaies et roselières : Lysimachia vulgaris, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Epilobium obscurum, Eupatorium cannabinum , Filipendula ulmaria var. denudata, Valeriana repens, Calamagrostis epigeios, Typha latifolia;

- des espèces de prairies mésophiles : Holcus lanatus, Stellaria graminea, Heracleum sphondylium, Anthoxanthum odoratum, Prunella vulgaris;

- des espèces forestières et d'ourlets comme Carex sylvatica, Dryopteris carthusiana, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Oreopteris limbosperma, Blechnum spicant, Oxalis acetosella et Luzula multiflora, Teucrium scorodonia, Hypericum pulchrum, Carex pallescens, Potentilla erecta;

- des espèces des coupes et éclaircies: Digitalis purpurea, Senecio ovatus ainsi que S. hercynicus.

Glyceria fluitans forme l'un ou l'autre herbier aquatique et colonise les zones boueuses, accompagné de Persicaria hydropiper.

Callitriche platycarpa et C. stagnalis occupent les zones d'eau calme, ou l'on trouve également Lemna minor, ainsi que les bourbiers.

Carex laevigata est présent, mais pas très abondant. En outre, on observe la présence ponctuelle de Platanthera chlorantha.

En aval de ce chapelet de milieux inondés, l'aulnaie-frênaie se resserre entre des flancs de vallon enrésinés. Le niveau topographique s'élève légèrement par rapport au ruisseau, avec parfois l'une ou l'autre zone plus engorgée. La strate herbacée est essentiellement composée d'une prairie à Deschampsia cespitosa. Dans ce qui fut d'anciennes petites prairies hygrophiles à méso-hygrophiles, on relève encore, en milieu ressuyé, un individu de Platanthera chlorantha et même quelques pieds d'Aquilegia vulgaris.

C – Zone 12: aulnaie-frênaie marécageuse en aval des castors

Sur des sols redevenus rapidement engorgés, la strate arborescente se maintient avec Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, Betula pubescens, et, en sous-étage, les mêmes essences auxquelles s'ajoutent Salix xmultinervis et Corylus avellana.

La strate herbacée se caractérise par un groupement rentrant dans le cadre d'une mégaphorbiaie installée sur le parcours en tresse du ruisseau ainsi que d'une ancienne prairie en rive gauche et dont l'élément dominant est une scirpaie à Scirpus sylvaticus occupant les deux rives. On y relève:

- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Solanum dulcamara, Epilobium obscurum;

- des espèces hygrophiles des communautés forestières des bords de ruisseaux et des ourlets eutrophes mésohygrophiles: Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;

- dans le lit et les endroits vaseux : Glyceria fluitans, Callitriche platycarpa;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Mentha arvensis, Ajuga reptans, Cardamine pratensis, Galium palustre, Lychnis flos-cuculi, Myosotis nemorosa, Ranunculus repens;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Caltha palustris, Scirpus sylvaticus, Juncus acutiflorus, Ranunculus flammula, Deschampsia cespitosa, Cirsium palustre, Lotus pedunculatus;

- quelques espèces prairiales mésophiles: Hypericum dubium, Holcus lanatus, Poa trivialis, Prunella vulgaris;

- quelques espèces forestières et d'ourlets : Dryopteris dilatata, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum;

- des espèces nitrophiles: Epilobium ciliatum, E. tetragonum subsp. tetragonum, Galium aparine.

Carex laevigata apparaît encore mais est peu abondant. Sphagnum flexuosum couvre les bords d'un suintement très engorgé.

L'intérêt du fond de vallée décroît fortement en aval. Le ruisseau traverse une frênaie plantée, sans attrait botanique, puis s'engage dans des prairies amendées. Les dernières dizaines de mètres précédant le confluent avec le ruisseau de Bellinfoy portent cependant une aulnaie-frênaie relativement intéressante.

C - Zone 13: aulnaie-frênaie du confluent avec le ruisseau de Bellinfoy

Cette aulnaie-frênaie se situe au lieu-dit Maladrie, où une vaste zone humide boisée au sol modérément à très engorgé s'est formée au confluent des ruisseaux du Bois Maya et de Bellinfoy, en amont du passage du ruisseau de Maladrie, issu des deux premiers, sous le chemin de Marcouray à Devantave. Elle se présente sous la forme d'une mégaphorbiaie installée sur alluvions riches en humus, sous le couvert dominé par l'aulne et le frêne.

Ces deux derniers occupent surtout les berges des ruisseaux, tandis que Betula pubescens s'impose surtout à l'intérieur de la parcelle.

La strate arbustive regroupe les mêmes espèces accompagnées par Salix cinerea, S. xmultinervis, S. caprea, S. triandra, Acer pseudoplatanus, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Carpinus betulus, Prunus avium, Picea abies.

La strate herbacée comprend:

- des espèces de mégaphorbiaies et roselières, qui structurent le faciès du milieu: Filipendula ulmaria var. denudata, Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Epilobium parviflorum, E. obscurum;

- des espèces hygrophiles des communautés forestières des bords de ruisseaux et des ourlets eutrophes mésohygrophiles: Impatiens noli-tangere, Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;

- dans le lit et les endroits vaseux: Glyceria fluitans, Persicaria hydropiper, Veronica beccabunga;

- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Juncus effusus, Ajuga reptans, Cardamine pratensis subsp. pratensis, Galium palustre, Myosotis nemorosa, M. laxa subsp. cespitosa, Ranunculus repens;

- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Caltha palustris, Scirpus sylvaticus, Deschampsia cespitosa, Cirsium palustre;

- des espèces prairiales mésophiles: Holcus lanatus, Poa trivialis;

- des espèces forestières et d'ourlets: Dryopteris carthusiana, D. dilatata, D. filix-mas, Scrophularia nodosa, Oxalis acetosella, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Stellaria holostea, Holcus mollis;

- des espèces nitrophiles: Senecio ovatus, Epilobium angustifolium, Geranium robertianum, Geum urbanum, Galium aparine, Urtica dioica , Silene dioica, Stellaria media;

On note ici également la présence sur la berge, en milieu sec, d'un individu de Platanthera chlorantha.

A proximité de cette aulnaie-frênaie, en rive droite, une bonne centaine de mètres avant l'intersection du chemin de Devantave et de celui empruntant le vallon du ruisseau du Bois Maya, le talus comprend de petits affleurements rocheux de phyllades. Deux touffes d'Asplenium septentrionale ont été découvertes sur l'un d'eux.

Le long du bord occidental du chemin de Devantave, en rive gauche du ruisseau de Bellinfoy, on relève sur plusieurs dizaines de mètres la présence accusée de Dipsacus pilosus.

Divers

Date de la dernière modification de la fiche

2023-11-30