GIOT et LEURQUIN (2012) ont décrit en détail la flore et la végétation actuelles de la vallée du ruisseau du Bois Maya en se basant sur des relevés échelonnés d'avril à septembre 2012, depuis la zone de source jusqu'à la confluence. Le texte qui suit est une forme condensée de cette remarquable étude écofloristique.
Dans cette étude, la vallée est scindée, pour des raisons principalement pratiques, en trois sections:
- section A : de la zone de sources à l'aqueduc (ancien gué) de Chwasnaye;
- section B : de l'aqueduc de Chwasnaye au gué situé un peu plus d'un kilomètre en aval, que traverse le chemin de Marcourai;
- section C : de ce gué jusqu'au confluent à Maladrie.
Mais contrairement à l'ordre de présentation adopté dans cette étude, les zones sont présentées ici depuis l'amont jusqu'à l'aval au sein de chaque section.
A – Zone 1: la zone de sources principale
Cette zone de sources se localise au sein d'une vaste parcelle enrésinée (Picea abies, P. sitchensis). Des aulnes glutineux (Alnus glutinosa) ont été plantés sur les berges à proximité de la venue d'eau principale et se sont naturellement installés jusque dans le lit du ruisselet. La strate arbustive comprend en outre Salix aurita, S. x multinervis, Betula pubescens, B. pendula, Sorbus aucuparia.
Les fossés de drainage portent une végétation herbacée assez dense, avec d'importants coussinets sphaigneux formés de Sphagnum fallax, S. palustre, S. auriculatum, auxquels se joint souvent Polytrichum commune. La strate herbacée y est dominée par un groupement à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus. Une jonçaie basse à Juncus bulbosus et J. squarrosus occupe le pied des berges. Quelques individus d'Equisetum sylvaticum sont présents.
Le haut des berges montre, en fonction du degré d'hydromorphie, soit le même groupement hygrophile à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus, au sein duquel apparaissent également Blechnum spicant, Juncus effusus, J. conglomeratus, Oreopteris limbosperma; soit un groupement des landes et ourlets sur sol acide sec avec Calluna vulgaris, Vaccinium myrtillus, Cytisus scoparius, Potentilla erecta, Hypericum pulchrum, Teucrium scorodonia, Agrostis capillaris, Pteridium aquilinum.
A – Zone 2: le cours supérieur
En aval de la zone de confluence des fossés de drainage, le faciès de la végétation demeure le même lorsque le ruisseau reste enserré dans ses berges. Plus en aval encore, la présence de venues d'eau latérales et de criques de suintement a cependant favorisé l'engorgement des berges, tant en rive gauche qu'en rive droite. L'aulnaie, linéaire en amont, s'étale ici quelque peu.
La strate arborescente est dominée par Alnus glutinosa et Betula pubescens. On relève également en périphérie Carpinus betulus, Picea abies et Quercus petraea. Dans la strate arbustive sont présents Alnus glutinosa, Salix aurita, Corylus avellana, Betula pubescens, B. pendula, Ilex aquifolium, Cytisus scoparius, Rubus sp.
Des plages sphaigneuses s'y sont constituées, atteignant parfois de belles dimensions avec Sphagnum auriculatum, mésotrophe et hydrophile, S. fallax, S. flexuosum méso-minérotrophe, S. inundatum, S. palustre ubiquiste, S . squarrosum, S. girgensohnii montagnard oligotrophe et sciaphile, présent dans la partie aval. S'y mêlent d'autres bryophytes comme Bryum pseudotriquetrum, Pellia epiphylla, Brachythecium rivulare, Polytrichum commune.
La végétation herbacée est constituée de groupements disposés en mosaïque, selon le gradient d'hydromorphie du sol:
- des jonçaies basses à J. bulbosus, le long du ru, si les berges s'étalent quelque peu;
- des bourbiers à Glyceria fluitans ;
- des groupements de bas-marais acide;
- des groupements prairiaux à Molinia caerulea et Juncus acutiflorus, déjà rencontrés en amont;
- des lambeaux de scirpaie à Scirpus sylvaticus ;
- des jonçaies mixtes à Juncus effusus dominant, comprenant également J. acutiflorus et J. articulatus, colonisant les petites dépressions, accompagnés de J. conglomeratus ;
- des groupements à Calluna vulgaris et Vaccinium myrtillus.
On recense au sein de ces différents groupements :
- des espèces de bas-marais: Carex echinata, nettement dominant, C. demissa, C. panicea formant une petite cariçaie, Viola palustris ;
- des espèces hygrophiles des forêts riveraines non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina ;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Mentha arvensis, Ranunculus repens ;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Juncus acutiflorus, J. conglomeratus (peu représenté), Deschampsia cespitosa, Scirpus sylvaticus, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Valeriana dioica assez abondant;
- des espèces forestières et d'ourlet: Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Carex sylvatica, Oxalis acetosella, Hypericum pulchrum, Teucrium scorodonia et Oreopteris limbosperma .
Fougère montagnarde subatlantique, Oreopteris limbosperma est abondante dans l'ensemble du vallon, bien qu'elle soit considérée comme assez rare en Ardenne (LAMBINON et VERLOOVE, 2012).
Scutellaria minor, très répandu dans le vallon, est une espèce subatlantique, héliophile ou de demi-ombre affectionnant les sols acides mouillés, moyennement riches en éléments nutritifs, tout comme Valeriana dioica. Ces deux plantes participent ici au cortège des prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes, bien représenté dans ces zones semi-ouvertes (Classe du Molinio caeruleae - Juncion acutiflori , anciennement dénommée Molinion caeruleae ).
Les espèces des mégaphorbiaies et roselières se limitent à quelques rares individus d' Eupatorium cannabinum, de Lysimachia vulgaris et d' Agrostis gigantea .
B - Zone 6: l'affluent de Chwasnaye
Ce premier affluent de rive droite, très bref (quelques centaines de mètres) prend sa source au lieu-dit Chwasnaye, dans une petite zone ouverte en contrebas d'une jeune plantation d'épicéas.
Une vaste crique porte un bas-marais à sphaignes. Quelques espèces de bas-marais acide comme Carex demissa, C. echinata et Viola palustris se mêlent à une belle population de Carex laevigata. Une jonçaie basse à Juncus bulbosus occupe certaines gouilles. On relève en outre : Carex remota, Stellaria alsine, Glyceria fluitans, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Juncus conglomeratus, J. effusus, Ajuga reptans, Lotus pedunculatus, Lysimachia nemorum, L. vulgaris, Athyrium filix-femina, Blechnum spicant, Dryopteris carthusiana.
En aval de la crique, la venue d'eau se rétrécit, la strate herbacée étant largement dominée par Deschampsia cespitosa.
Le ru naissant reçoit une vingtaine de mètres en aval les eaux d'un suintement sourdant d'une crique sur sa droite.
Une importante zone sphaigneuse à Sphagnum palustre et S. auriculatum y est circonscrite par Molinia caerulea. Aux espèces de bas-marais déjà citées, on peut ajouter Carex panicea et Galium uliginosum, de même que Scutellaria minor, Epilobium obscurum, Agrostis stolonifera.
Une zone plus piétinée montre Glyceria fluitans et Callitriche platycarpa.
Le ruisselet traverse un chemin forestier pour pénétrer dans une plantation de résineux. Il s'y présente sous la forme d'un fossé récemment curé et donc quasiment dépourvu de végétation.
Au-delà d'un second chemin, une aulnaie a été préservée, abritant en amont une jonçaie mixte à Juncus acutiflorus et J. effusus. Vers l'aval, cette jonçaie fait place à une moliniaie au sein de laquelle on relève de petites plages de sphaignes ainsi que, nettement moins abondantes, les espèces de bas-marais trouvées dans la partie supérieure du cours (excepté Galium uliginosum). Aux espèces prairiales hygrophiles, on peut ajouter Galium palustre et Mentha arvensis. Carex laevigata est très peu présent, vraisemblablement en raison de l'assèchement du milieu, qui se traduit également par la dominance de Molinia caerulea . Cette situation résulte vraisemblablement du drainage intensif qui débute malheureusement déjà dans la partie inférieure de l'aulnaie.
A la sortie de l'aulnaie, le ruisseau curé ne présente plus guère d'intérêt botanique. On note cependant en rive droite une petite crique de suintement au sein de la plantation de résineux. Elle est occupée par des sphaignes ainsi que par une jonçaie basse à Juncus bufonius au sein de laquelle on découvre une plage d'Isolepis setacea, petite cypéracée assez rare en Ardenne. Ce groupement est ourlé par Agrostis canina et dominé en périphérie par Molinia caerulea et Juncus acutiflorus. Viola palustris est très abondant, accompagné de Carex echinata, C. remota, Scutellaria minor,...
La confluence avec le ruisseau du Bois Maya s'effectue dans une magnifique aulnaie décrite ci-après (zone 3).
B – Zone 3: l'aulnaie sur venues latérales en aval de l'ancien gué de Chwasnaye
En aval de son passage sous le chemin forestier (ancien gué de Chwasnaye), le ruisselet est grossi par des suintements de bas de versant qui entretiennent un engorgement modéré du bas de versant ainsi que du fond du vallon, essentiellement en rive droite. Une belle aulnaie à laîche espacée occupe le fond humide.
La strate arborescente est largement dominée par Alnus glutinosa, qu'accompagnent quelques individus de Betula pubescens et de Quercus robur (cantonné aux endroits légèrement surélevés). En sous-étage, on trouve Salix aurita, Betula pubescens, Lonicera periclymenum, Sorbus aucuparia, Corylus avellana et Picea abies, en semis naturel; Vaccinium myrtillus, Calluna vulgaris et Ilex aquifolium apparaissent çà et là sur sol un peu plus sec.
Dans la strate herbacée, Carex remota constitue l'espèce structurante, bordant les suintements et venues d'eau le long desquels s'est installée çà et là une jonçaie basse à Juncus bulbosus et J. articulatus . Molinia caerulea y forme quelques petites plages, le plus souvent en transition avec la végétation plus sèche du versant.
On relève par ailleurs:
- de petites jonçaies mixtes à Juncus acutiflorus et J. effusus ;
- des espèces de bas-marais acide : Carex echinata omniprésent, C. demissa, C. nigra et C. panicea qui forme de petites cariçaies, Epilobium palustre, Viola palustris ;
- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, Stellaria alsine ;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Ajuga reptans, Cirsium palustre, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Lysimachia nummularia, Mentha arvensis, Ranunculus repens ;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Juncus acutiflorus, J. conglomeratus peu abondant, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Valeriana dioica;
- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Myosoton aquaticum, Valeriana repens et Crepis paludosa, à caractère montagnard, surtout présent dans l'amont de la zone, assez courante en Ardenne et affectionnant les sols riches en bases et en éléments nutritifs soumis à des fluctuations annuelles de nappe, aux endroits bien éclairés des banquettes alluviales;
- des espèces forestières: Anemone nemorosa, Dryopteris carthusiana, D. dilatata, Carex sylvatica, C. pallescens, Oxalis acetosella, Oreopteris limbosperma ainsi qu'Equisetum sylvaticum, très abondant.
Là où le débit est moindre, ainsi que dans les gouilles et bourbiers, on reconnaît Glyceria fluitans et Callitriche platycarpa, avec en outre plusieurs individus d'Agrostis gigantea.
Les coulées sphaigneuses comprennent Sphagnum auriculatum, S. flexuosum, S. girgensohnii, et S. palustre. Dans les suintements et sur leurs abords, d'autres bryophytes sont relevés dont Mnium hornum, Pellia epiphylla, Scapania undulata, Thuidium tamariscinum, Polytrichum commune,...
L'aulnaie à laîche espacée se prolonge vers l'aval en rive droite, sur sol modérément engorgé toujours alimenté en eau par de petits suintements de bas de versant ainsi que par le premier affluent de rive droite (voir zone 6). La strate herbacée est essentiellement composée d'une jonçaie mixte à Juncus articulatus et J. effusus au sein de laquelle on trouve quelques rares pieds de Carex laevigata, espèce pionnière des aulnaies marécageuses à sphaignes. Scirpus sylvaticus forme de petits groupements tandis que la glycéraie à Glyceria fluitans occupe les zones humides piétinées. Les endroits légèrement surélevés montrent des lambeaux de prairie à Deschampsia cespitosa.
L'aulnaie se rétrécit ensuite, ne formant plus qu'un linéaire ripicole s'élargissant de temps en temps à la faveur d'une banquette alluviale. Quelques espèces supplémentaires sont répertoriées: Frangula alnus, Viburnum opulus, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Viola riviniana, Dryopteris filix-mas, Holcus lanatus, Equisetum arvense,...
B - Zone 4: groupement fontinal en rive gauche
Une large crique de suintement, au sol fort pierreux, s'est formée sur le bas du versant gauche. Elle est malheureusement fort assombrie par la pessière qui la surplombe. On peut y observer un groupement fontinal comprenant Chrysosplenium oppositifolium, espèce dominante, Carex remota, Stellaria alsine, Athyrium filix-femina, Caltha palustris, Ranunculus repens et Galium palustre.
B - Zone 5: les aulnaies en amont de l'affluent de «Cwerbâ»
Dans cette partie du cours d'eau (= aval de la section B), située au sud de Laidprangeleux, de larges banquettes alluviales ont permis l'installation d'aulnaies étendues.
Au sein de la première, la strate herbacée est dominée par Carex remota. De magnifiques plages de Valeriana dioica s'y sont constituées. On recense en outre Equisetum sylvaticum, Carex echinata, C. panicea, Agrostis canina, Crepis paludosa (quelques individus) et Oreopteris limbosperma.
Les coulées de sphaignes sont très importantes avec un cortège semblable à celui décrit plus haut. On mentionnera aussi la présence d'autres bryophytes comme Hookeria lucens, Chiloscyphus polyanthos et Rhizomnium punctatum dans les zones de suintement.
Ce faciès est retrouvé à deux reprises vers l'aval, en berge de ruisseau en rive droite (on y ajoutera Succisa pratensis et Lysimachia vulgaris) ainsi que dans une zone de suintement perchée en rive gauche (incluant de petites cariçaies à Carex nigra).
Parmi les ligneux, Fraxinus excelsior devient de plus en plus présent. En ce qui concerne les bryophytes, on relève les sphaignes Sphagnum auriculatum, S. flexuosum, S. palustre ainsi que S. teres, montagnarde méso-eutrophe sciaphile, affectionnant les aulnaies, boulaies et saulaies marécageuses.
La dernière de ces aulnaies, au sol plus engorgé, se caractérise par la présence plus accusée de Carex laevigata avec C. remota, C. panicea, C. echinata, Ranunculus flammula, Ajuga reptans et Crepis paludosa. On y observe Oreopteris limbosperma mais également Phegopteris connectilis qui forme de magnifiques touffes au pied des aulnes ; la « fougère à moustaches », espèce montagnarde circumboréale, assez rare en Ardenne, apprécie les stations fraîches sur sols acides.
B – Zone 9: affluent de rive gauche
Le cours de ce petit affluent de rive gauche, d'une longueur d'environ 250 mètres, très asséché sur le versant, ne présente guère d'intérêt si ce n'est une petite cariçaie à Carex nigra en bordure du chemin forestier franchi par le ruisselet.
Sa source s'avère cependant plus diversifiée. Le ruisselet est en effet issu d'une zone faiblement engorgée, modérément sphaigneuse (Sphagnum auriculatum en dominance, S. inundatum, S. palustre), à la limite de la chênaie et d'une pessière.
La végétation herbacée est principalement constituée d'une petite prairie à Deschampsia cespitosa où l'on relève également:
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Lysimachia nummularia, Mentha arvensis, Epilobium tetragonum subsp. lamyi;
- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, Stellaria alsine;
- des espèces de bas-marais: Carex echinata, C. demissa, C. panicea, Epilobium palustre;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: J. conglomeratus, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula;
- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Myosoton aquaticum, Valeriana repens et Crepis paludosa.
Quelques espèces forestières se mêlent aux précédentes : Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Carex pallescens, Luzula sylvatica, Oxalis acetosella, Viola reichenbachiana, Holcus mollis ainsi que deux fougères hygrophiles, Blechnum spicant et Oreopteris limbosperma, bien représentées dans le vallon. Y apparaissent aussi Equisetum arvense et Agrostis gigantea.
B – Zones 7 et 8: affluent de Cerwbâ
Ce ruisselet affluent de rive droite comporte deux sources situées au lieu-dit Cwerbâ: une source nord (zone 7), naissant au sein d'une prairie hygrophile à 250 mètres au sud du hameau de Laiprangeleux, et une source sud (zone 8) située à une bonne centaine de mètres au sud-est de la première, dans une pessière.
Source nord - Quelques arbres et arbrisseaux dominent la zone de source modérément engorgée, formant un carré d'environ 50 mètres de côté : Alnus glutinosa et Betula pubescens, Viburnum opulus, Salix xmultinervis et S. caprea.
La crique de suintement est occupée principalement par Glyceria fluitans, la glycéraie étant entourée d'une jonçaie mixte à Juncus effusus et J. acutiflorus. En aval, on trouve une prairie à hautes herbes où l'on retrouve bon nombre de prairiales hygrophiles ainsi que de représentantes des mégaphorbiaies et roselières : Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Juncus effusus, J. articulatus, Myosotis nemorosa, Rumex crispus, Stellaria alsine, Cirsium palustre, Caltha palustris, Lotus pedunculatus, Epilobium palustre, E. tetragonum subsp. lamyi, E. obscurum, Angelica sylvestris, Valeriana repens.
Quelques prairiales mésophiles participent à ce cortège telles Poa trivialis, Holcus mollis, Heracleum sphondylium, Rumex acetosa, de même que des espèces nitrophiles comme Urtica dioica, Galium aparine, Galeopsis tetrahit, Rumex obtusifolius, Equisetum arvense,...
Le ru naissant traverse ensuite une zone surpiétinée, dans une coupe forestière où subsistent quelques arbres : toujours Alnus glutinosa et Betula pubescens auxquels s'ajoutent Fagus sylvatica et Betula pendula sur sol plus sec.
Glyceria fluitans, formant un herbier, domine dans une petite dépression, cédant ensuite la place à d'autres hygrophiles comme Carex remota, très abondant, C. echinata, Athyrium filix-femina, Mentha arvensis, Ajuga reptans, Ranunculus repens, R. flammula, Stellaria alsine, Epilobium obscurum, Persicaria hydropiper, Callitriche platycarpa.
Le parcours en pessière se révèle très pauvre sur le plan floristique, le cours du ruisseau étant quasiment asséché.
Source sud - Une vaste zone sphaigneuse, cernée par un groupement à Molinia caerulea entoure deux petites criques portant une végétation herbacée dominée par Agrostis canina formant prairie sur le tapis de sphaignes. On y trouve également plusieurs espèces de bas-marais telles Carex echinata, C. demissa, Viola palustris, accompagnées par Scutellaria minor, Lotus pedunculatus, Athyrium filix-femina, Blechnum spicant, Dryopteris carthusiana,...
Le bras sud rejoint le ru provenant de la prairie en aval du chemin forestier, le parcours asséché sous les résineux s'avérant toujours aussi décevant.
On découvre cependant, en aval de l'aqueduc traversant le chemin, quelques petites venues d'eau latérales, plages de verdure émaillant le peuplement de résineux, aux endroits où ceux-ci n'ont pu subsister en raison de l'engorgement du sol. Différents faciès sont observés en fonction de l'économie en eau du sol et de l'éclairement. Les sphaignes (Sphagnum palustre et S. auriculatum) y constituent de vastes coussinets d'où émergent Carex echinata, C. panicea, Viola palustris, Galium palustre, Juncus effusus, Athyrium filix-femina, Lotus pedunculatus. Des fragments de jonçaie mixte à Juncus effusus, J. acutiflorus et J. conglomeratus ou des prairies fragmentaires à Agrostis canina occupent les criques et les dépressions tandis Molinia caerulea, Vaccinum myrtillus, Calluna vulgaris et Polygala vulgaris participent à la végétation des bourrelets sphaigneux en voie d'assèchement.
Une crique un peu plus vaste montre une ceinture à Juncus bulbosus, cernée par un groupement à J. effusus, Glyceria fluitans, Viola palustris, Carex echinata et C. demissa.
Des espèces ligneuses pionnières s'installent parmi les épicéas de mauvaise venue telles Betula pubescens, Frangula alnus et Lonicera periclymenum.
Dans le ruisselet lui-même, à la faveur d'un petit replat, dès l'entrée dans la forêt feuillue, l'eau réapparaît timidement. Une crique de suintement d'une aire d'environ deux ares s'est formée, portant quelques jeunes aulnes.
La végétation herbacée y est assez diversifiée, comprenant :
- des espèces de bas-marais : Carex echinata, C. demissa, Viola palustris;
- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina, ainsi qu'une hélophyte, Glyceria fluitans;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes et des roselières: Juncus effusus, Ajuga reptans, Galium palustre, Lotus pedunculatus, Mentha arvensis, Lycopus europaeus;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Molinia caerulea, Juncus conglomeratus, Deschampsia cespitosa, Agrostis canina, Ranunculus flammula, Scutellaria minor, Carex ovalis;
- des espèces forestières: Dryopteris carthusiana, Stachys sylvatica, Blechnum spicant ainsi que Carex laevigata.
En aval, le ruisselet s'assèche malheureusement à nouveau.
C – Zone 10: aulnaie à laîche espacée en amont de la Brûlée Fagne
En aval de la confluence du ruisselet venant de Cwerbâ et du gué du chemin de Marcouray, les berges du ruisseau du Bois Maya sont nettement surélevées par rapport au niveau de l'eau. Le sol n'est pas du tout engorgé. La forêt couvrant le fond de vallée est composée d'Alnus glutinosa et de Betula pubescens très abondant, auxquels se mêlent Frangula alnus, Acer pseudoplatanus ainsi que B. pendula, de plus en plus présent au fur et à mesure que l'on remonte sur le versant. La végétation herbacée prend la forme d'une prairie à Deschampsia cespitosa dans les parties les plus basses et d'une moliniaie dès que le niveau topographique s'élève quelque peu. Blechnum spicant et Oreopteris limbosperma abondent également.
Plus en aval encore, une très belle aulnaie à laîche espacée occupe le fond du vallon, où parmi les zones modérément engorgées se répartissent des îlots plus secs.
La strate arborescente est dominée par Alnus glutinosa, qu'accompagne Betula pubescens. On trouve en outre en sous-étage Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Salix xmultinervis, Carpinus betulus, Crataegus monogyna, Frangula alnus, Quercus robur, Rosa canina s.s., Betula pendula, Picea abies, Prunus spinosa, Sorbus aucuparia, Vaccinium myrtillus.
La strate herbacée se compose:
- d'espèces de bas-marais : Carex echinata, C. nigra et C. demissa peu abondants, C. panicea qui forme quelques belles cariçaies, Viola palustris;
- d'espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;
- d'espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Juncus effusus, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Cardamine pratensis subsp. paludosa, Galium palustre, Lychnis flos-cuculi, Mentha arvensis, Ranunculus repens;
- d'espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Deschampsia cespitosa formant prairie dès que le niveau topographique s'élève quelque peu, Cirsium palustre, Scirpus sylvaticus, Lotus pedunculatus, Ranunculus flammula, Scutellaria minor;
- d'espèces de mégaphorbiaies et roselières : Lysimachia vulgaris, Angelica sylvestris, Epilobium obscurum, Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria var. denudata, Valeriana repens, Solanum dulcamara;
- d'espèces forestières hygrophiles des aulnaies telles Oreopteris limbosperma, Blechnum spicant et Carex laevigata qui se fait plus présent lorsque l'engorgement du sol s'accroît, constituant par endroits de belles plages;
- d'espèces forestières des sols riches, plus mésophiles, assez nombreuses, qui prolongent dans l'aulnaie la végétation du bas de versant, surtout en milieu un peu surélevé, comme Lamium galeobdolon, Carex sylvatica, Fragaria vesca, Dryopteris carthusiana, D. filix-mas, Euphorbia amygdaloides, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Oxalis acetosella, Luzula multiflora, ainsi qu'une petite station de Phegopteris connectilis;
- d'espèces d'ourlets sur sols acides aux endroits encore un peu plus en relief telles Holcus mollis, Deschampsia flexuosa, Teucrium scorodonia ainsi que d'espèces des coupes forestières comme Digitalis purpurea, Senecio ovatus et S. hercynicus, espèce plus hygrophile et limitée dans notre pays à l'Ardenne;
- de quelques espèces de prairies mésophiles : Holcus lanatus, Galium mollugo, Prunella vulgaris.
La végétation des bourbiers est dominée par Glyceria fluitans et Persicaria hydropiper.
Les bourrelets de sphaignes comprennent Sphagnum palustre et S. flexuosum.
C – Zone 11: plans d'eau des castors
Si on continue à descendre la rivière, on pénètre, au lieu-dit Brûlée Fagne, dans un tronçon où une famille de castors a élevé plusieurs barrages, créant des plans d'eau parfois de très belle taille.
La forêt alluviale se transforme en un milieu semi-ouvert où la strate arborescente fortement éclaircie se compose essentiellement d'Alnus glutinosa et de Betula pubescens. La strate arbustive comprend ces mêmes espèces avec en outre Salix aurita, S. cinerea, S. x multinervis, S. triandra, S. caprea, Frangula alnus, Corylus avellana.
En raison des variations de l'hydromorphie du sol résultant en partie de la perturbation du milieu, la strate herbacée présente une structure en mosaïque. En schématisant quelque peu les groupements, on peut y décrire, du plus sec au plus humide :
- des prairies fragmentaires à Deschampsia cespitosa;
- des jonçaies mixtes à Juncus effusus, J. acutiflorus et J. conglomeratus;
- des scirpaies à Scirpus sylvaticus constituant le groupement dominant;
- des cariçaies de bordure à Carex remota, sur les berges du ruisseau et des étangs;
- des herbiers à Glyceria fluitans, des équisétaies à Equisetum palustre.
Au sein de l'ensemble de ces groupements, on retrouve:
- des espèces de bas-marais : Equisetum palustre, Carex echinata, C. demissa, C. panicea, Agrostis canina, Epilobium palustre, Viola palustris, Galium uliginosum;
- des espèces hygrophiles des communautés riveraines forestières non marécageuses et des ourlets eutrophes mésohygrophiles : Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes telles Juncus effusus, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Galium palustre, Lysimachia nummularia, Lychnis flos-cuculi, Mentha arvensis, Myosotis nemorosa, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Ranunculus repens;
- des espèces pionnières hygrophiles des sols exondés argileux, comme Stellaria alsine, Hypericum humifusum, Juncus articulatus et Isolepis setacea, auxquelles s'associe Juncus bulbosus;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Scirpus sylvaticus, Deschampsia cespitosa, Juncus acutiflorus, J. conglomeratus, Cirsium palustre, Lotus pedunculatus, Ranunculus flammula, Caltha palustris, Molinia caerulea, Carex ovalis;
- des espèces de mégaphorbiaies et roselières : Lysimachia vulgaris, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Epilobium obscurum, Eupatorium cannabinum , Filipendula ulmaria var. denudata, Valeriana repens, Calamagrostis epigeios, Typha latifolia;
- des espèces de prairies mésophiles : Holcus lanatus, Stellaria graminea, Heracleum sphondylium, Anthoxanthum odoratum, Prunella vulgaris;
- des espèces forestières et d'ourlets comme Carex sylvatica, Dryopteris carthusiana, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Oreopteris limbosperma, Blechnum spicant, Oxalis acetosella et Luzula multiflora, Teucrium scorodonia, Hypericum pulchrum, Carex pallescens, Potentilla erecta;
- des espèces des coupes et éclaircies: Digitalis purpurea, Senecio ovatus ainsi que S. hercynicus.
Glyceria fluitans forme l'un ou l'autre herbier aquatique et colonise les zones boueuses, accompagné de Persicaria hydropiper.
Callitriche platycarpa et C. stagnalis occupent les zones d'eau calme, ou l'on trouve également Lemna minor, ainsi que les bourbiers.
Carex laevigata est présent, mais pas très abondant. En outre, on observe la présence ponctuelle de Platanthera chlorantha.
En aval de ce chapelet de milieux inondés, l'aulnaie-frênaie se resserre entre des flancs de vallon enrésinés. Le niveau topographique s'élève légèrement par rapport au ruisseau, avec parfois l'une ou l'autre zone plus engorgée. La strate herbacée est essentiellement composée d'une prairie à Deschampsia cespitosa. Dans ce qui fut d'anciennes petites prairies hygrophiles à méso-hygrophiles, on relève encore, en milieu ressuyé, un individu de Platanthera chlorantha et même quelques pieds d'Aquilegia vulgaris.
C – Zone 12: aulnaie-frênaie marécageuse en aval des castors
Sur des sols redevenus rapidement engorgés, la strate arborescente se maintient avec Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, Betula pubescens, et, en sous-étage, les mêmes essences auxquelles s'ajoutent Salix xmultinervis et Corylus avellana.
La strate herbacée se caractérise par un groupement rentrant dans le cadre d'une mégaphorbiaie installée sur le parcours en tresse du ruisseau ainsi que d'une ancienne prairie en rive gauche et dont l'élément dominant est une scirpaie à Scirpus sylvaticus occupant les deux rives. On y relève:
- des espèces de mégaphorbiaies et roselières: Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Solanum dulcamara, Epilobium obscurum;
- des espèces hygrophiles des communautés forestières des bords de ruisseaux et des ourlets eutrophes mésohygrophiles: Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;
- dans le lit et les endroits vaseux : Glyceria fluitans, Callitriche platycarpa;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes: Juncus effusus, Mentha arvensis, Ajuga reptans, Cardamine pratensis, Galium palustre, Lychnis flos-cuculi, Myosotis nemorosa, Ranunculus repens;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes : Caltha palustris, Scirpus sylvaticus, Juncus acutiflorus, Ranunculus flammula, Deschampsia cespitosa, Cirsium palustre, Lotus pedunculatus;
- quelques espèces prairiales mésophiles: Hypericum dubium, Holcus lanatus, Poa trivialis, Prunella vulgaris;
- quelques espèces forestières et d'ourlets : Dryopteris dilatata, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum;
- des espèces nitrophiles: Epilobium ciliatum, E. tetragonum subsp. tetragonum, Galium aparine.
Carex laevigata apparaît encore mais est peu abondant. Sphagnum flexuosum couvre les bords d'un suintement très engorgé.
L'intérêt du fond de vallée décroît fortement en aval. Le ruisseau traverse une frênaie plantée, sans attrait botanique, puis s'engage dans des prairies amendées. Les dernières dizaines de mètres précédant le confluent avec le ruisseau de Bellinfoy portent cependant une aulnaie-frênaie relativement intéressante.
C - Zone 13: aulnaie-frênaie du confluent avec le ruisseau de Bellinfoy
Cette aulnaie-frênaie se situe au lieu-dit Maladrie, où une vaste zone humide boisée au sol modérément à très engorgé s'est formée au confluent des ruisseaux du Bois Maya et de Bellinfoy, en amont du passage du ruisseau de Maladrie, issu des deux premiers, sous le chemin de Marcouray à Devantave. Elle se présente sous la forme d'une mégaphorbiaie installée sur alluvions riches en humus, sous le couvert dominé par l'aulne et le frêne.
Ces deux derniers occupent surtout les berges des ruisseaux, tandis que Betula pubescens s'impose surtout à l'intérieur de la parcelle.
La strate arbustive regroupe les mêmes espèces accompagnées par Salix cinerea, S. xmultinervis, S. caprea, S. triandra, Acer pseudoplatanus, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Carpinus betulus, Prunus avium, Picea abies.
La strate herbacée comprend:
- des espèces de mégaphorbiaies et roselières, qui structurent le faciès du milieu: Filipendula ulmaria var. denudata, Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Epilobium parviflorum, E. obscurum;
- des espèces hygrophiles des communautés forestières des bords de ruisseaux et des ourlets eutrophes mésohygrophiles: Impatiens noli-tangere, Carex remota, Lysimachia nemorum, Athyrium filix-femina;
- dans le lit et les endroits vaseux: Glyceria fluitans, Persicaria hydropiper, Veronica beccabunga;
- des espèces prairiales des sols inondables, mésotrophes à eutrophes : Juncus effusus, Ajuga reptans, Cardamine pratensis subsp. pratensis, Galium palustre, Myosotis nemorosa, M. laxa subsp. cespitosa, Ranunculus repens;
- des espèces de prairies non amendées sur sols oligo-mésotrophes: Caltha palustris, Scirpus sylvaticus, Deschampsia cespitosa, Cirsium palustre;
- des espèces prairiales mésophiles: Holcus lanatus, Poa trivialis;
- des espèces forestières et d'ourlets: Dryopteris carthusiana, D. dilatata, D. filix-mas, Scrophularia nodosa, Oxalis acetosella, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Stellaria holostea, Holcus mollis;
- des espèces nitrophiles: Senecio ovatus, Epilobium angustifolium, Geranium robertianum, Geum urbanum, Galium aparine, Urtica dioica , Silene dioica, Stellaria media;
On note ici également la présence sur la berge, en milieu sec, d'un individu de Platanthera chlorantha.
A proximité de cette aulnaie-frênaie, en rive droite, une bonne centaine de mètres avant l'intersection du chemin de Devantave et de celui empruntant le vallon du ruisseau du Bois Maya, le talus comprend de petits affleurements rocheux de phyllades. Deux touffes d'Asplenium septentrionale ont été découvertes sur l'un d'eux.
Le long du bord occidental du chemin de Devantave, en rive gauche du ruisseau de Bellinfoy, on relève sur plusieurs dizaines de mètres la présence accusée de Dipsacus pilosus.