Le site décrit ici comme le «Bois de Petite Somme» est localisé en Calestienne, à mi-distance entre Durbuy et Somme-Leuze. Il occupe le flanc gauche de la vallée de la Somme peu avant la confluence de cette rivière avec l'Ourthe au niveau du village de Petit-Han.
Le bois s'étend sur environ 1,3 km entre le hameau de Petite Somme (à l'ouest) et le lotissement du Champ des Hêtres, à l'est. Le relief est assez accusé, l'altitude passant de 160 m dans le fond de la vallée à 240 sur le plateau. Le bas du versant est séparé de la Somme par la route N983.
Le sous-sol calcaire est le siège de phénomènes karstiques responsables de la formation d'une importante cavité dite «Grotte de Borlon» (aussi connue comme Trou du Hêtre ou Caverne de Petite Somme).
La description et la cartographie de cette grotte ont été réalisées par des membres de l'association spéléologique flamande Avalon (http://www.scavalon.be/avalonnl/discov/borlon.htm).
La cavité prend place dans des roches calcaires du Givétien, entrecoupées ici de veines sableuses, et montre un développement total de 115 m pour un dénivelé de 19 m. Il s'agit d'une grotte remontante qui se compose de trois salles contiguës séparées par des étroitures sableuses et comporte deux entrées. L'entrée inférieure est une grande tranchée artificielle qui se prolonge rapidement en une galerie large et basse. L'entrée supérieure située sur le rebord du plateau, se présente comme une petite ouverture d'un beau puits menant à la salle principale et à un nouveau réseau découvert par le SC Avalon en 2000.
Le Bois de Petite Somme est occupé principalement par une forêt de versant de type chênaie-charmaie calcicole, dans laquelle on note plusieurs espèces caractéristiques comme Neottia nidus-avis, Orchis mascula, Mercurialis perennis, Viola hirta, Acer campestre, etc.
La description de la flore et la cartographie détaillée des unités d'habitats restent cependant à réaliser, le site étant hors périmètre Natura 2000.
L'intérêt faunistique du site reste à documenter. Le bois et ses alentours constituent une zone de chasse pour le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus). Par ailleurs, la grotte de Borlon revêt une importance capitale comme gîte estival pour le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), dont une colonie a été détectée en août 2017 par des membres du groupe de travail Plecotus (Natagora).