• C0 - Brabant limoneux

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Les Grands Prés de Gastuche sont localisés dans le Brabant wallon, au nord-est de la ville de Wavre, non loin de la frontière linguistique. Le site occupe la plaine alluviale de la Dyle, en rive droite de la rivière, au sud du Train et du Bois du Bouly. Il est limité à l'est par la ligne de chemin de fer n°139 (Ottignies-Leuven).

En aval de Wavre, la plaine alluviale de la Dyle est particulièrement ample, atteignant par endroit près de 700 m de largeur. L'altitude y est de 30-35 m à peine. La rivière, très sinueuse, traverse surtout des prairies, des champs et des zones boisées, les zones bâties étant quasiment absentes entre Gastuche et Florival. Ses eaux sont globalement de mauvaise qualité biologique. Comme d'autres sites des environs, Les Grands Prés reposent sur une épaisse couche d'alluvions modernes qui atteint une épaisseur de 15 m par endroits. La zone est drainée par le Ruisseau de la Motte, qui se jette directement dans la Dyle au nord-ouest, ainsi que par plusieurs bras de la Grande Rigole. Une station de pompage (dénommée Grez Gastuche), gérée par l'Intercommunale du Brabant Wallon, occupe l'est du site; elle est desservie par la petite route Le Croly.

Le site appartient à la région limoneuse et au district phytogéographique brabançon.

Il s'inscrit dans un secteur comportant d'assez nombreux étangs et zones humides, comme les l'étang de Gastuche en amont, le Bois du Bouly, les friches de Pécrot-Chaussée, l'étang de Pécrot et, côté flamand, l'étang du Grootbroek, en aval.

La flore et la végétation des Grands Prés de Gastuche restent à décrire, seules des données éparses étant disponibles (entre autre sur le portail d'encodage Observations.be).

Parmi la quarantaine d'espèces de plantes signalées jusqu'ici, l'une ressort de par sa rareté et son statut défavorable en Région wallonne: il s'agit de la stellaire glauque (Stellaria palustris), signalée avant 1980 dans ce secteur de la vallée de la Dyle, mais encore notée sur le site en 2010 (obs. B. Nef). Cette plante caractéristique des prairies humides, encore assez bien représentée au bord des noues et bras-morts de la Semois, a très fortement régressé partout ailleurs et est d'ailleurs inscrite sur la liste rouge wallonne comme espèce en danger critique.

Le site des Grands Prés de Gastuche présentent un grand intérêt ornithologique bien documenté via les nombreuses observations encodées sur le portail Observations.be.

Pas moins de 100 espèces ont été notées au cours de la dernière décennie (2009-2018), parmi lesquels divers nicheurs possibles ou probables intéressants pour la région, comme le coucou gris (Cuculus canorus), le tarier pâtre (Saxicola rubicola), la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), le râle d'eau (Rallus aquaticus), la rousserolle effarvatte  (Acrocephalus scirpaceus), la locustelle tachetée (Locustella naevia), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), l'hypolaïs ictérine (Hippolais icterina), le pic épeichette (Dryobates minor), le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), etc.

En hiver, la pie-grièche grise (Lanius excubitor) y a séjourné à plusieurs reprises, la dernière fois en 2016.

Au 18^ème siècle, le site était occupé par des prairies alluviales et comprend également le château Delmotte, à l'est (carte de Ferraris datée de 1777). D'après la carte de Vandermaelen de 1850, la situation ne change guère un siècle plus tard, mais le château devient la «Ferme La Motte» et surtout c'est à cette époque qu'apparaît le tracé de la ligne de chemin de fer Ottignies-Leuven, inaugurée en 1855. Le lieu-dit «Les Grands Prés» apparaît sur le carte du Dépôt de la Guerre de 1865; le site est toujours formé de prairies et le château est noté en ruine.