Le Ry-Ponet (ou Ri Ponet, aussi dénommé Ry du Fond de Neufcour) est un petit affluent de rive droite de la Vesdre qui prend source vers 220 m d'altitude au lieu-dit Bois Guéau, à l'ouest de la bourgade de Beyne-Heusay, en contrebas de l'ancienne ligne de chemin de fer 38 (dite du Plateau de Herve). Le ruisseau s'écoule dans un axe est/sud-ouest sur environ 2600 m à travers prairies et bois, avant de disparaître dans un pertuis au nord-est du cimetière de Chênée-centre, près de la rue Chaffette. Le vallon comprend deux petits plans d'eau (0,3 ha chacun) dans la partie basse, en amont du terrain de football de Chênée, et une mare créée en 2020 (0,03 ha) dans la portion amont, au Bois Guéau. Une autre mare existe également dans la prairie de la ferme Sainte-Anne.
Le vallon est situé sur les contreforts de l'Entre-Vesdre-et-Meuse, ou ce que l'on appelle plus communément le Pays de Herve. Selon la définition de CREMASCO et al. (2007), le site fait partie de l'aire paysagère dite «Vallonnements herbagers de la Vesdre et de ses affluents ouest» et en constitue le prolongement occidental. La partie amont du Ry-Ponet se trouve sur le territoire de la commune de Beyne-Heusay, la portion aval sur celui de Liège. Il s'inscrit dans un paysage vallonné au caractère rural très affirmé mais cerné de toutes parts de zones densément urbanisées. L'ensemble est concerné par un projet de classement comme parc paysager qui couvrirait près de 400 ha.
Le vallon du Ry-Ponet s'inscrit dans un paysage rural dont la valeur est d'autant plus élevée qu'il est cerné par des zones densément urbanisées. Il se caractérise par un relief vallonné et une structure bocagère très variée où alternent les prairies, les cultures, les haies, les vieux vergers, les fonds humides et les bois. La description précise des différents biotopes reste à réaliser mais une esquisse est présentée ci-après sur base des données déjà disponibles (en particulier les inventaires de M. Seleck en 2015 et P. Hauteclair en 2017).
Les boisements dominants sont essentiellement constitués de feuillus spontanés et de quelques plantations de feuillus exotiques. La partie amont du vallon a été largement plantée de conifères dans le passé: deux blocs de résineux de 3,5 et 4,3 ha étaient encore en place jusque récemment, avant l'exploitation de la majeure partie de leur surface en 2020.
Le bois s'étendant sur le versant droit en contrebas de l'hôpital N.-D. des Bruyères comprend le hêtre (Fagus sylvatica), le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le laurier cerise (Prunus laurocerasus), l'orme champêtre (Ulmus minor). Parmi les herbacées du sous-bois, figurent entre autres la mercuriale vivace (Mercurialis perennis) et l'ail des ours (Allium ursinum).
Un peu plus en aval sur le même flanc, au lieu-dit «Petites Bruyères» s'étend un autre petit bois avec, dans les strates arborées et arbustives le tilleul à larges feuilles (Tilia platyphyllos), le chêne pédonculé (Quercus robur), le houx (Ilex aquifolium), le charme (Carpinus betulus), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le frêne commun (Fraxinus excelsior), le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), le châtaignier (Castanea sativa), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), le merisier (Prunus avium), le lierre (Hedera helix), et dans la strate herbacée l'alliaire (Alliaria petiolata), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), le millet des bois (Milium effusum), le lamier jaune (Lamium galeobdolon), la fougère mâle (Dryopteris flix-mas), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), etc.
Le fond du vallon aux abords du double étang situé au bas de la ferme des Piédroux comportent différentes espèces hygrophiles comme la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), la laiche hérissée (Carex hirta), le jonc épars (Juncus effusus), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), la reine des prés (Filipendula ulmaria), le cirse des marais (Cirsium palustre), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), la laiche à épis grêles (Carex strigosa), la laiche espacée (Carex remota), l'iris jaune (Iris pseudacorus), la cardamine flexueuse (Cardamine flexuosa), etc.
La mare nichée dans le bois 50 m plus en aval, juste à l'est du terrain de football de Chênée, est colonisée par le saule blanc (Salix alba), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), la massette à feuilles étroites (Typha angustifolia), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), la baldingère (Phalaris arundinacea), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), la salicaire (Lythrum salicaria), le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), la menthe aquatique (Mentha aquatica), la grande ortie (Urtica dioica) et d'autres plantes encore.
Les prairies très pentues qui dominent la rive gauche du Ry-Ponet, notamment aux Piédroux, renferme notamment la campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), la patience des prés (Rumex acetosa), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), espèces qui indique le caractère relativement maigre des herbages.
Les abords de la rue Sainte-Anne, petit chemin longeant le sud du site et joignant les Piédroux à Beyne-Heusay, sont particulièrement intéressants du point de vue floristique. On y observe des espèces typiques des pelouses calcicoles et des prés maigres secs, comme la bugrane rampante (Ononis repens), la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), la piloselle (Hieracium pilosella), le serpolet commun (Thymus pulegioides), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), l'œillet velu (Dianthus armeria), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la petite oseille (Rumex acetosella), la fétuque rouge (Festuca rubra), la véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys), etc.