La végétation du Bois Cumont a été cartographiée par DETHIOUX (1963) et décrite en détail par MALTER (1970).
La hêtraie calcicole (Cephalanthero-Fagion) est bien représentée, avec Quercus petraea, Q. robur, Tilia platyphyllos, Sorbus torminalis, Acer campestre, A. pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Carpinus betulus, Corylus avellana et Ligustrum vulgare. Dans le sous-bois sont présentes de vastes nappes de Mercurialis perennis avec plus ponctuellement Neottia nidus-avis, Cephalanthera damasonium, Orchis mascula, Polygonatum odoratum, Anemone nemorosa, Digitalis lutea, ...
En lisière, on note un manteau à Buxus sempervirens, Daphne laureola, Viburnum lantana, Ligustrum vulgare (Berberidion) et une pelouse d'ourlet (Trifolion medii).
Vers l'est du plateau, non compris dans le périmètre actuel de la réserve, apparait une chênaie-charmaie (Querco-Carpinetum typicum) avec Lonicera periclymenum, Mespilus germanica, Polygonatum verticillatum, Narcissus pseudonarcissus. On note à cet endroit la disparition des espèces calcicoles, due à la décalcification partielle de limon d'altération.
Une érablière de ravin (Tilio-Ulmetum) occupe les éboulis en pente nord avec Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Acer campestre, A. pseudoplatanus, Carpinus betulus, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Euonymus europaeus, Ribes uva-crispa; le sous-bois présente Asplenium scolopendrium, Actaea spicata, Saxifraga rotundifolia (introduit), Cardamine impatiens, Mycelis muralis.
La partie centrale de la réserve est occupée par des pelouses calcaires mésophiles (Mesobromion erecti) constituées de Gentianella germanica, Platanthera bifolia, Epipactis atrorubens, Anthyllis vulnenaria, Potentilla neumanniana, Helianthemum nummularium, Hippocrepis comosa, Linum carthaticum, Pimpinella saxifraga, Sanguisorba minor, etc.
Très localement, des pelouses très ouvertes se développent sur les arènes dolomitiques avec Alyssum alyssoides (non revu récemment), Myosotis ramosissima, Geranium columbinum, Catapodium rigidum et Nardurus maritimus (espèce rarissime connue d'une seule autre localité belge).
Ces pelouses sont bordées par des massifs de Prunus spinosa et de Ligustrum vulgare (Prunetalia).
De nouveaux relevés seraient nécessaires afin de confirmer ou d'infirmer le maintien des espèces ci-dessus. Des données récentes témoignent toutefois de la présence d'une série d'entre elles: Sanicula europaea, Tamus communis, Melica nutans, Neottia nidus-avis, Vincetoxicum hirundinaria, Daphne laureola et Ornithogalum umbellatum existent toujours le long du chemin forestier qui borde la hêtraie (relevés C. AURIOL - 2011).
De récents inventaires été effectués en août 2012 par B. Clesse et les participants à un stage de botanique organisé par le Centre Marie-Victorin. Dans la hêtraie calcicole et la hêtraie-buxaie, ont été notés: Acer campestre, Arenaria serpyllifolia, Astragalus glycyphyllos, Bryonia dioica, Buxus sempervirens, Campanula rapunculus, Campanula trachelium, Carex digitata, Carex divulsa, Clematis vitalba, Clinopodium vulgare, Daphne laureola, Euonymus europaeus, Fagus sylvatica, Galium verum, Helianthemum nummularium, Helleborus foetidus, Hesperis matronalis, Hypericum hirsutum, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Ligustrum vulgare, Medicago lupulina, Melampyrum pratense, Melica nutans, Melica uniflora, Mercurialis perennis, Phleum nodosum (= bertolonii), Pimpinella saxifraga, Potentilla neumanniana, Primula veris, Rhamnus cathartica, Sedum telephium subsp. telephium, Silene vulgaris, Tilia platyphyllos, Verbascum lychnitis, Verbena officinalis, Viburnum lantana.
Sur la pelouse dolomitique, les espèces suivantes furent observées: Acinos arvensis, Agrostis gigantea, Brachypodium pinnatum, Briza media, Calamagrostis epigejos, Campanula rapunculus, Campanula rotundifolia, Carex flacca, Carlina vulgaris, Centaurea scabiosa, Cirsium acaule, Clinopodium vulgare, Helianthemum nummularium, Knautia arvensis, Lathyrus pratensis, Lithospermum officinale, Lotus corniculatus, Melampyrum pratense, Ononis repens, Origanum vulgare, Pimpinella saxifraga, Poa compressa, Polygala vulgaris, Polygonatum odoratum, Sanguisorba minor, Scabiosa columbaria, Solidago virgaurea, Thymus pulegioides, Trifolium medium.
Le Bois Cumont héberge une faune d'une richesse remarquable incluant nombre d'espèces rares, notamment parmi l'entomofaune. L'exemple des lépidoptères rhopalocères est particulièrement démonstratif: en effet, pas moins de 33 espèces y ont été observées récemment (entre 2010 et 2012), certaines d'entre-elles étant même nouvelles pour la région (comme Brenthis daphne).