La noue de Moniat se trouve sur la rive gauche de la Meuse, entre le chemin de fer Namur-Dinant et le versant concave. Elle se prolonge vers le nord par une zone marécageuse qui atteint le pied des rochers de Moniat.
Géologie : On se trouve dans les calcaires et dolomies de la formation de Leffe et calcaire waulsortien.
Au sud, passe la faille de Moniat qui marque la limite avec les grès et sillites de Ciney.
La majeure partie des abords de la noue est très rudéralisée. On y observe :
- un groupement à Rubus caesius;
- un groupement à Clematis vitalba;
- des fourrés de Buddleja davidii;
- des populations de Fallopia japonica;
- des groupements nitrophiles à Urtica dioica, Galium aparine, Calystegia sepium,... qui étouffent complètement la végétation alluviale dans laquelle on pouvait observer naguère encore Phragmites australis, Phalaris arundinacea, Filipendula ulmaria, Valeriana repens, Angelica sylvestris, Calamagrostis epigeios,...
En sous-bois, un fragment de plaine alluviale montre encore une aulnaie-frênaie dans laquelle, suivant le microrelief, on rencontre des plantes des roselières, de la mégaphorbiaie, des espèces nitrophiles ou de la chênaie à charme des sols riches et frais.
Au pied des rochers de Moniat, une zone très marécageuse est colonisée par une magnocariçaie à Carex acuta, une roselière à Glyceria maxima, une roselière à Iris pseudacorus. L'extrémité de cette zone est occupée par une saulaie à Salix cinerea.
L'exploitation du minerai de fer. Dans la région de Dinant, les gisements de fer jalonnent principalement la limite entre les calcaires du Carbonifère et les grès famenniens, soit en contact normal, soit en bordure des failles longitudinales, principalement celles de Weillen et de Moniat.
La faille de Moniat est jalonnée d'anciennes minières.
Les travaux miniers les plus importants ont été menés dans le ravin de Moniat. Les moines de l'abbaye de St Hubert, dès le XVIIIème siècle, y ont extrait le minerai de fer. Les soubassements du bas-fourneau ont été intégrés dans la construction du dépôt de la brasserie Franck à Moniat.
D'après Ferraris, il n'y avait pas de noue au pied des rochers de Moniat. Cette noue a été créée lors de l'établissement du chemin de fer.