La basse vallée du Bocq traverse, d'amont en aval, les psammites du Famennien et les schistes frasniens, les calcaires frasnien, givétiens, tournaisiens et viséens. La vallée est le plus souvent très encaissée et très sinueuse avec les belles oppositions de versant. Sur la rive droite du Bocq, un peu en aval de la confluence avec le Crupet, existe une fontaine intermittente alimentée par l'eau qui percole dans les massifs calcaires.
La plaine alluviale est en général assez étroite.
Dans l'eau de la rivière se développent Ranunculus fluitans, Potamogeton berchtoldii ainsi que Lemna minor, dans les anses calmes.
Les berges du cours d'eau sont colonisées par des espèces habituelles: Phalaris arundinacea, Iris pseudacorus, Scrophularia auriculata, S. umbrosa, Valeriana repens, Myosoton aquaticum, Mentha aquatica, Cardamine amara, Rumex conglomeratus, Solanum dulcamara,... Des populations de Petasites hybridus existent également.
Les anciennes prairies de fauche qui existent encore dans la vallée étaient jadis irriguées par de petits canaux encore visibles à certains endroits. Elles sont peuplées par Persicaria bistorta, Colchicum autumnale, Cirsium oleraceum, Alchemilla xanthochlora, Filipendula ulmaria, Symphytum officinale, Angelica sylvestris et diverses graminées comme Poa trivialis, Dactylis glomerata, Festuca arundinacea, Arrhenatherum elatius, Holcus lanatus, Alopecurus pratensis, etc.
Ces prairies ont souvent été enrésinées, mais lorsqu'elles sont abandonnées, elles peuvent évoluer vers des friches à hautes herbes dans lesquelles on note de belles colonies d'Echinops exaltatus.
La plaine alluviale montre encore des fragments de saulaie et de frênaie-aulnaie. La saulaie groupe Salix triandra, S. purpurea subsp. lambertiana, S. x rubens, S. alba, S. viminalis, S. aurita.
La frênaie-aulnaie est fort intéressante et rassemble un grand nombre d'espèces typiques comme Aconitum lycoctonum subsp. vulparia, Stellaria nemorum subsp. nemorum, Anemone ranunculoides, Lathraea squamaria, Corydalis solida, Gagea lutea, Ribes nigrum etc. (DUVIGNEAUD, 1978; DE SLOOVER et DUVIGNEAUD, 1979).
La présence de Cynoglossum germanicum est connue de longue date puisque CREPIN la signale déjà dans les années 1860. La vallée du Bocq représente l'ultime lieu d'occurrence de cette plante en Belgique. Elle a été observée récemment en abondance dans plusieurs stations aux environs de Bauche et de Evrehailles (HELA, 2012). Ces stations occupent toutes le versant exposé au sud de la vallée, sur calcaire frasnien, au sein d'une chênaie-charmaie à primevère dans laquelle apparaissent aussi Geranium robertianum, Ribes rubrum, Urtica dioica, Arum maculatum, Lamium galeobdolon, Paris quadrifolia, Glechoma hederacea, Lapsana communis, Stachys sylvatica, Dactylorhiza fuchsii, etc.