Détails
Description physique
Le site du bois de Martimont est un élément marquant dans le paysage : avec son point culminant à 125 m et sa dénivellation de plus de 80 m, il domine la vaste plaine qui s'étale à l'ouest vers la vallée de l'Escaut. Il occupe l'extrémité sud-ouest de la chaîne des Collines, au Nord-ouest de Frasnes-les-Anvaing. Son relief est tourmenté : pentes abruptes exposées à l'Ouest, vallons encaissés. Le sommet de la colline, déboisé, repose sur du sable laekenien (Eocène moyen). Le sous-sol forestier des versants présente la stratification de l'étage panisélien (Eocène inférieur): alternance de couches d'argile et de sable. Les eaux filtrées par les sables du sommet butent sur les bouchons d'argile. C'est ainsi qu'à l'entrée du bois, en haut de versant, jaillissent quelques sources à flanc de coteau, formant même quelques 'chutes' comme en témoigne la toponymie du lieu : 'Fontaine de l'Enfer'. Ces sources alimentent la Rone, affluent de l'Escaut.
Description biologique
La partie supérieure des versants est occupée par une belle hêtraie acidophile, doublée localement d'une chênaie (association du Fago-Quercetum). Le sous-bois est fortement éclairci : il est garni éparsement de fougères-aigles (Pteridium aquilinum) et de houx (Ilex aquifolium) et envahi localement par des ronces (Rubus sp.). La germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) et le muguet (Convallaria majalis) y apparaissent par plages. Le millepertuis couché (Hypericum humifusum), la scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa) et la gnaphale des mares (Gnaphalium uliginosum) se rencontrent sur les chemins forestiers. Là où le taillis s'épaissit, quelques essences ligneuses s'offrent aux lianes du chèvrefeuille (Lonicera periclymenum). Les parties plus plates du haut des versants, empiétant sur le sommet de la colline, ont été replantées, une par des chataîgniers (Castanea sativa), une autre par des peupliers trembles (Populus tremula). La peupleraie présente en sous-bois une abondance remarquable de sceaux de Salomon (Polygonatum multiflorum). A l'orée de ces parcelles, on peut trouver l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine).
Quant à la partie basse du versant, là où le relief s'assagit et les vallons s'applatissent, elle est plantée majoritairement de peupliers. Le sous-bois y est bien plus dense : viornes obiers (Viburnum opulus), aubépines (Crataegus monogyna), saules (Salix sp.), sureaux noirs (Sambucus nigra). Les dépressions humides sont colonisées par la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), la grande prêle (Equisetum telmateia), la prêle des marais (Equisetum palustre), la lycope d'Europe (Lycopus europaeus), la salicaire commune (Lythrum salicaria), le compagnon rouge (Melandrium dioïcum), des laîches (Carex sp.)... La grande ortie (Urtica dioïca) y est envahissante.
Monument naturel
Monument historique
En 1884, les ouvriers du Comte de Lannoy, propriétaire du bois de Martimont, en exhument des objets de l'art celtique, 2 torques en or et des pièces de monnaie en or datant de 200 a.c. (Cauchies, 1983). Ce trésor était enfoui vers le bas d'une pente fort raide (cfr. point.30), près d'une source appellée 'Fontaine de l'Enfer'.
Histoire du site