Cette excavation a été ouverte dans le versant ouest de l'interfluve entre le Ri du Pré Delcourt et le Ri des Papeteries, affluent du Train. Elle est située au sud de la route N243 entre Chaumont et Gistoux. On y a exploité des sables tertiaires du bruxellien.
Elle consiste en une excavation allongée plus ou moins dans l'axe est-ouest. La moitié ouest est plus ancienne et a été partiellement remblayée de cendres volantes. La moitié est, où l'extraction a largement dépassé la limite permise, est plus récente et peu colonisée par la végétation; elle se termine vers l'est par un cirque aux falaises hautes d'environ 30 m.
Les falaises, subverticales dans leur partie supérieure, sont constituées de sable mêlé à certains endroits de pierres gréseuses. Dans la partie plus ou moins circulaire, où l'inclinaison des pentes est encore forte, des blocs de grès se détachent et s'accumulent au fond. Un ancien versage d'inertes, jetés à partir du chemin longeant le site par le nord, est actuellement couvert d'un roncier.
Fréquentation du site: Assez forte. Le site est entouré d'un treillis élevé, mais certaines entrées restent apparemment ouvertes, ce qui permet l'entrée de motos et 4x4. De plus, certaines pentes sont piétinées.
Présence de déchets: A part le dépôt de cendres volantes qui affecte surtout la partie occidentale et l'ancien versage d'inertes, des terres ont été apportées dans l'angle est du site près d'une des entrées.
Environnement du site: Champs et, vers le sud et l'ouest, bois de pins sylvestres (intégrés dans une zone forestière d'intérêt paysager). Des habitations se trouvent à moins de 100 m de la partie ouest du site. Le périmètre d'exploitation de la sablière active (Bt/402/ ) atteint l'angle est (présence depuis 1995 de merlons surmontés d'un treillis).
La description de la flore ci-après repose sur des relevés effectués en 1995 par A. Remacle dans le cadre de l'inventaire des carrières désaffectées de Wallonie.
La végétation, très discontinue, est dominée par les plantes pionnières dont certaines deviennent envahissantes, comme Melilotus albus dans la partie orientale.
On trouve globalement dans le site: Scleranthus annuus, Sagina procumbens, Arenaria serpyllifolia, Spergula arvensis, Cerastium fontanum, Silene latifolia subsp. alba, Rumex acetosella, Chaerophyllum temulum, Sedum acre (talus bien exposé au sud), Geranium dissectum, Erodium cicutarium, Epilobium angustifolium, E. lanceolatum, Oenothera sp., Medicago lupulina, M. sativa (semis), Trifolium dubium, T. repens, Vicia sativa, V. tetrasperma, Tussilago farfara, Tanacetum vulgare, Cirsium arvense, Artemisia vulgaris, Hypochoeris radicata, Achillea millefolium, Hieracium sabaudum, Senecio viscosus, Myosotis arvensis, M. discolor, Ranunculus repens, Hypericum perforatum, Cardaria draba, Cardamine hirsuta, Vulpia myuros, Cladonia sp., mousses,...
Dans le fond de la partie remblayée par des cendres volantes, une ancienne parcelle d'essai (origine inconnue), clôturée, est tout à fait couverte de graminées et de plusieurs dicotylées, notamment Lotus corniculatus.
Les versants sud sont plus colonisés par la végétation que les versants nord. Les espèces ligneuses présentes sur les pentes sont de jeunes pins dispersés, Salix caprea, Quercus, Betula pendula, Sambucus nigra, quelques peupliers. Plusieurs ronciers croissent sur les talus.
Depuis les années 1990, la physionomie du site a été fortement modifiée par les remblaiements et autres aménagements en surface. A partir de 2005, la sablière initiale n'existe plus du tout et l'ensemble de sa surface est transformée en une vaste friche herbeuse ponctuée de quelques arbustes et buissons. En 2012, la plus grande partie du site est transformée en terre de culture et seul le tiers oriental conserve encore quelques talus argilo-sableux de faible ampleur. L'aspect actuel est une friche semi-boisée où alternent des chemins et clairières herbeuses entre des bosquets pionniers à base de saules et de bouleaux.
L'intérêt biologique de ce qui reste du site initial devrait être réévalué sur base de nouvelles données.