D'après A. Remacle (convention carrières et sablières de Wallonie, 1995): le site est un ensemble de sablières contiguës creusées dans le plateau de Horion-Hozémont dominant la vallée de la Meuse. Il est localisé à moins de 500 m de l'autoroute E42 Liège-Mons et à l'extrémité sud des pistes de l'aérodrome de Bierzet. On y a exploité non seulement des sables oligocènes mais aussi des graviers et un peu de craie.
Cet ensemble de sablières (au moins 9), dont l'exploitation a débuté à la fin du siècle passé, est altéré non seulement par les apports de déchets (inertes, ferrailles) en plusieurs endroits, mais aussi par son utilisation intensive comme terrain de motocross. Le fond du site, à la topographie fort irrégulière, est "labouré" en son centre et sillonné ailleurs par des pistes de plus en plus nombreuses. Certains secteurs de falaises, pourtant escarpés, montrent aussi des traces de passage de motos. La végétation parvient à se développer et à se maintenir dans les endroits non ou peu fréquentés par les engins et sur les talus extérieurs. Les arbres sont peu nombreux, sauf dans certains secteurs colonisés depuis plus longtemps.
Les falaises, hautes de plus de 15 m, sont peu éboulées vers le sud; ailleurs, elles sont moins escarpées et sont davantage couvertes de végétation. Falaises et fond sont constitués de sable plus ou moins meuble, mêlé de graviers à certains endroits.
Le site est accessible vers le nord-ouest par un chemin interdit aux voitures (près d'une ancienne cabine électrique) qui mène à une grande barrière métallique (laissée ouverte), et probablement par le sud-ouest (près d'un atelier de démolition).
Avant qu'il ne soit englobé dans l'enceinte de l'aéroport de Bierset, le site était utilisé très fréquemment comme terrain d'entraînement de motocross. On notait également la présence de plusieurs anciens dépotoirs. De plus, des déchets sont dispersés un peu partout, certains jetés du haut de la falaise sud où se trouve un autre atelier de démolition.
A la fin des années 2000, de vastes travaux d'agrandissement de l'aéroport de Bierset ont eu comme conséquence d'isoler le site qui se trouve à présent à l'intérieur de l'enceinte sécurisée, à l'extrémité occidentale des pistes.
D'après A. Remacle (convention carrières et sablières de Wallonie, 1995): la végétation comprend un grand nombre de plantes rudérales: Oenothera sp., Urtica dioica, Cirsium arvense (abondant), Artemisia vulgaris, Tussilago farfara, Conyza canadensis, Senecio inaequidens (abondant, y compris sur les pentes), Matricaria maritima subsp. inodora, Crepis capillaris, Papaver sp., Ranunculus repens, Reseda lutea, Vicia hirsuta, V. tetrasperma, Melilotus albus, M. officinalis, Spergula arvensis, Silene latifolia subsp. alba, Geranium molle, Echium vulgare,...
On y trouve aussi des espèces des pelouses sèches: e.a. Arenaria serpyllifolia, Rumex acetosella, Lotus corniculatus (abondant dans quelques petites zones), Trifolium arvense, T. campestre, Vicia sativa, Hypochaeris radicata, Erigeron acer, Hieracium bauhinii (peu abondant), Hypericum perforatum, Sedum acre (peu), Jasione montana (observé sur un talus peu élevé de 15-20 m de long), ainsi que diverses autres plantes, telles que Taraxacum, Leucanthemum vulgare, Achillea millefolium, Picris hieracioides, Hieracium sabaudum, Daucus carota, Cerastium fontanum, Silene dioica, Myosotis arvensis, Trifolium dubium (plante dominante), T. repens, Lathyrus tuberosus (une station sur un petit talus), Galeopsis sp., Epilobium angustifolium, Holcus lanatus, Dactylis glomerata, Arrhenatherum elatius, Agrostis capillaris, Vulpia myuros.
La végétation ligneuse présente dans certaines zones et sur certains talus est en général assez jeune et constituée de nombreux Salix caprea, de Robinia pseudoacacia, Betula pendula, Buddleja davidii, Crataegus sp.; Cytisus scoparius pousse sur certaines pentes.
Dans les années 1990-2000, la faune était assez diversifiée (inventaires incomplets effectués par A. Remacle).
Parmi l'avifaune, l'hirondelle de rivage (Riparia riparia) possédait une colonie installée en 1994 et 1995 dans une falaise à l'est du site, comptant respectivement 59 et 85 couples. Il s'agissait de la colonie la plus importante de la province de Liège. Le petit gravelot (Charadrius dubius) s'est déjà cantonné, mais sans succès connu (dérangements incessants). D'autres espèces plus courantes étaient observées comme le pic vert (Picus viridus) et le bruant jaune (Emberiza citrinella).
Parmi les insectes relevés à l'époque, citons
- Orthoptères: le criquet à ailes bleues (Oedipoda coerulescens), peu abondant;
- Lépidoptères: à côté de diverses espèces banales, ressortent deux espèces particulièrement rares et localisées au nord du sillon sambro-mosan: le point de Hongrie (Erynnis tages) et le semi-argus (Polyommatus semiargus).
- Coléoptères: présence d'une population dispersée de cicindèle champêtre (Cicindela campestris) évaluée à 50-100 ex.
- Hyménoptères Aculéates: par rapport à sa superficie, le site héberge une quantité de nids relativement faible, limités à des zones peu ou non fréquentées par les motos et à divers talus bien exposés. Parmi les espèces intéressantes recensées figure les abeilles solitaires Colletes cunicularius (plus de 700 nids répartis en plusieurs agrégations) et Hylaeus cornutus; et les guêpes Omalus bidentulus, Odynerus spinipes et Lindenius pygmaeus armatus.
Plus récemment, le crapaud calamite était encore présent en 2008 sur le site. A la même époque, le creusement de mares a favorisé l'installation d'une quinzaine d'espèces de libellules, dont l'agrion nain (Ischnura pumilio), espèce pionnière assez rare et vulnérable en Région wallonne.