L'ensemble formé par cet ancien site carrier et la petite friche en contrebas se trouve à moins de 1 km au sud du village de Pin, à la limite septentrionale du massif boisé établi sur la cuesta sinémurienne. La ligne de crête entre les bassins de la Semois et de la Chiers passe au travers du site; le ruisseau de la Mouline, affluent de la Marche, prend sa source à moins de 250 m.
Le site carrier consiste en une butte limitée par des talus plus ou moins pentus et de plus en plus boisés; il s'agit vraisemblablement d'une ancienne carrière dont l'excavation a été remblayée puis transformée en une butte par accumulation de stériles de la carrière voisine, la carrière Bissot. Il est accessible par un chemin partant de la route N840 Izel-Orval, en face de cette carrière. Le sommet, d'une surface d'environ 60 ares, est globalement plan, avec une topographie irrégulière résultant de la création de pistes de motocross. Le sol, en grande partie dénudé, est constitué de sable mêlé de graviers. La végétation herbacée y est très discontinue mais y redevient progressivement plus abondante en raison de la moindre fréquentation du site par les motos.
La petite friche située au niveau de la route, qui est traversée par l'accès à la butte, est couverte d'une végétation assez rudérale; des dépôts de déchets inertes et verts y ont lieu de temps à autre.
Le site jouxte vers le nord une parcelle agricole, vers le sud et l'ouest des parcelles boisées et vers l'est la route descendant de Pin à Orval et la carrière active. Un tronçon de la chaussée Brunehaut passe très près du site vers le nord.
Les pentes de la butte sont aujourd'hui en grande partie boisées (Betula pendula, Salix caprea, Pinus sylvestris, Picea abies, Larix sp., Populus tremula, Cytisus scoparius,...). Sur le replat, la végétation herbacée était assez diversifiée en 1999; elle était dominée par Anthyllis vulneraria et Silene vulgaris, accompagnés notamment par Thymus pulegioides, Euphorbia cyparissias, Pimpinella saxifraga, Daucus carota, Euphrasia stricta, Rhinanthus minor, Agrimonia eupatoria, Campanula rapunculus, Lotus corniculatus, Ononis repens, Trifolium campestre, T. pratense, T. medium, Medicago lupulina, Vicia cracca, Melilotus albus, Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Centaurea jacea, Erigeron acer, Senecio jacobaea, Hieracium pilosella, Leontodon hispidus, Solidago virgaurea, Hypericum perforatum, Oenothera biennis, Galium mollugo, Carex flacca, Phleum nodosum, Poa compressa, Epipactis helleborine et des lichens (e.a. Cladonia).
Au début des années 2000, la création de pistes de motocross avait détruit toute végétation herbacée et ligneuse, ainsi que presque toutes les bordures du pourtour favorables au lézard des souches. Par après, la végétation s'est quelque peu réinstallée très localement, là où les motos ne circulaient pas. Depuis 2010, le sommet de la butte est moins fréquenté et aucun nouveau reprofilage des pistes n'y a été réalisé. La végétation s'y réinstalle, composée de diverses espèces citées ci-dessus, comme Anthyllis vulneraria, Silene vulgaris, Thymus pulegioides, Leontodon hispidus, Ononis repens et Lotus corniculatus. Pyrola rotundifolia, jadis très abondante, subsiste en quelques points des flancs et en bordure du sommet.
Le site héberge Lacerta agilis qui s'observe dans la friche inférieure et sur le talus routier, mais aussi sur le replat de la butte, bien que son habitat s'y soit détérioré depuis une douzaine d'années. Le sommet sableux abrite encore les nids des abeilles printanières Colletes cunicularius et Andrena vaga.