Cette sablière est située à moins de 1 km au SSE du village de Bioul, au nord d'une zone occupée par des cabanons et caravanes. Comme les sablières voisines (Na/533/12 et 14), elle a été creusée en fosse dans le relief entre les vallées du Burnot au nord et de la Molignée au sud. On y a exploité des dépôts tertiaires (glaises plastiques diversement colorées) accumulés dans une poche de dissolution du calcaire carbonifère.
Le site est accessible vers le nord par un chemin qui mène à la fois à l'ancienne décharge (Na/533/12) et au petit camping résidentiel, et vers le sud par un chemin qui vient de la route Bioul-Salet.
L'excavation, de forme grossièrement ovale, est allongée dans l'axe est-ouest. L'ancien accès à la cavité est encore apparent côté sud. Les talus entourant l'étang sont hauts de 6-8 m maximum et éboulés; ils sont, selon les endroits, arborés, herbeux ou couverts d'une friche à ligneux dispersés.
Lorsque le fond est complètement sous eau (avril 1994), le caractère sableux du site est relativement faible: quelques secteurs de talus érodés au sable assez compact mêlé de cailloux, petite presqu'île partant de la rive nord et terriers; les surfaces sableuses augmentent lorsque le niveau d'eau est bas, comme en décembre 1996.
Un versage est visible vers l'est, là où le chemin longe l'excavation; quelques ferrailles et autres déchets dispersés vers le versage, visibles quand le fond est plus ou moins asséché.
L'environnement du site est constitué de terrains agricoles, d'un camping résidentiel et anciennes sablières Na/533/14 et Na/533/12 dont la partie orientale a servi de décharge et dont la pièce d'eau est intégrée au camping.
L'étang semblait en avril 1995 dépourvu de végétation (obs. A. Remacle). Les ligneux pionniers qui ont colonisé les talus sont surtout Salix div. sp. (e.a. Salix caprea et S. viminalis) et Betula pendula (et Betula pubescens), avec Rosa canina, Crataegus monogyna, Corylus avellana et Cytisus scoparius qui est assez abondant. Des ronciers poussent à plusieurs endroits.
La strate herbacé (relevé très partiel), qui comprend des Bryophytes et des poacées, est constituée e.a. de Trifolium div. sp., Tanacetum vulgare, Leucanthemum vulgare, Hypochaeris radicata, Achillea millefolium, Hieracium pilosella, Luzula campestris. Les parties exondées en 1996 se sont couvertes de Melilotus albus, Juncus bufonius (plages importantes), Tanacetum vulgare (dispersé), Trifolium repens, Conyza canadensis,...
L'état du site devrait être réévalué sur base de données plus récentes.
Les données faunistiques sont lacunaires. Dans les années 1990, l'hirondelle de rivage (Riparia riparia) y a encore niché comme en témoigne les huit anciens nids observés à l'époque par J.-P. Jacob dans une zone sableuse subverticale proche du versage, mais les conditions actuelles ne semblent plus favorables à l'espèce.
Les quelques secteurs encore sableux des talus et la petite presqu'île hébergeaient au printemps des nids dispersés ou groupés en petites agrégations (1995) des abeilles solitaires Andrena nitida et A. vaga (plus de 40 terriers), ainsi que du Pompilide Anoplius viaticus.
Son intérêt herpétologique déjà mis en évidence à la fin des années 1990, a été confirmé en 2008-2009 par l'observation du triton crêté (Triturus cristatus), déjà noté en 1999, et de l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans). Au total, pas moins de 8 espèces d'amphibiens y ont été recensées. La seule mention de reptile concerne une couleuvre à collier (Natrix natrix) notée en 2000.
Occupation du site au 18e siècle: terres de culture.
Occupation du site avant exploitation:
Dernier exploitant:
Matériau(x) extrait(s): sable réfractaire (au moins).
Déroulement de l'exploitation (n° sur carte DPPGSS: Bioul n°1)
Autorisation:
Fin:
Réaffectation prévue (dans autorisation):
Réaffectation effective: laissé en l'état, mais versage d'inertes, actif en 1995 et 96, le long du chemin d'accès (privé) au petit camping résidentiel.