A l'origine, seul le bois humide situé au nord de l'ancienne sucrerie, de part et d'autre de la Dendre, était considéré comme présentant un intérêt biologique, à tel point qu'une réserve naturelle y fut créée durant les années 1980.
D'après des observations effectuées par J. Saintenoy-Simon et coll. (AEF), le 9 juillet 1990, une partie du site est occupée par une aulnaie plantée de peupliers, caractérisée par l'abondance des espèces nitrophiles. Dans la futaie on observe surtout Alnus glutinosa et quelques Fraxinus excelsior. Certains arbres sont envahis par Hedera helix et la lisière forestière est entremêlée de Bryonia dioica. Le taillis est largement dominé par Sambucus nigra, accompagné d'Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Prunus domestica, Prunus padus, Quercus robur, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna, Sorbus aucuparia, ... Au sol, les espèces les plus abondantes sont Urtica dioica, Galium aparine, Aegopodium podagraria, Geranium robertianum, Glechoma hederacea, Silene dioica, Alliaria petiolata, mais également Paris quadrifolia et Listera ovata signalées par SNIJDERS (1975). Ce boisement peut être assimilé au Stellario-Alnetum glutinosae.
Le long de la Dendre, qui n'est pas trop polluée à cet endroit, on trouve également Stellaria nemorum, Primula elatior, Angelica sylvestris, Festuca gigantea, Symphytum officinale, Geum urbanum, Stachys sylvatica, Anthriscus sylvestris, Heracleum sphondylium, Rumex sanguineus, etc. (espèces de l'Aegopodio-Fraxinetum).
Des saussaies riveraines (Salicion triandro-viminalis) comportent Salix cinerea, S. viminalis, Salix caprea, S. alba, S. fragilis et les hybrides Salix x sericans et S. x holosericea. De nombreux saules ont été plantés pour stabiliser les berges et essayer d'enrayer le développement de Petasites hybridus qui forme localement de remarquables peuplements poussant à hauteur d'homme.
Jadis de petites mares ont été creusées à des niveaux différents, près des sources naturelles. Elles sont pour le moment pratiquement asséchées. A leur niveau poussent quelques plantes hygrophiles comme Epilobium hirsutum, Scrophularia auriculata, Iris pseudacorus, Myosoton aquaticum, Myosotis scorpioides, Sparganium erectum, Filipendula ulmaria, Calystegia sepium, Solanum dulcamara, Phalaris arundinacea,... Sur les alluvions vaseuses et là où se trouvaient les zones de suintements, on remarque entre autre Ranunculus sceleratus, Veronica anagallis-aquatica, Berula erecta, Juncus effusus, Callitriche sp... (Bidention, Glycero-Sparganion).
La faune du bois humide et de ses alentours a été documentée par SNIJDERS (1975) puis CHODOIR et BOOSTEN (1983), qui citent les espèces suivantes:
- mammifères: Pipistrellus pipistrellus, Erinaceus europaeus, Mustela nivalis, M. erminea, M. putorius, Eliomys quercinus, Neomys fodiens, Ondatra zibethicus;
- oiseaux: Scolopax rusticola, Gallinago gallinago, Actitis hypoleucos, Tringa totanus, Ardea cinerea, Rallus aquaticus, Emberizia schoeniclus (nicheur), Carduelis carduelis (nicheur), Emberiza (= Milaria) calandra, Athene noctua, Alcedo atthis, Carduelis cannabina, Certhia brachydactyla;
- amphibiens: Rana temporaria, R. esculenta, Bufo bufo, Triturus alpestris, Triturus vulgaris;
- coléoptères: Elaphus cupreus, Loricera pilicornis, Demetrias imperialis, Ilybius ater, Colymbetes fuscus, Helophorus aquaticus, Phyllotreta ochripes, Chrysomela polita, Scaphidium quadrimaculatum, Clytus arietis, Leptura maculata, Catops picipes, Euplectus curtisii;
- lépidoptères: Anthocharis cardamines, Inachis io, Araschnia levana, Sesia apiformis, Ourapterix sambucaria.
La végétation des décanteurs et des zones de friches n'a pas encore été décrite en détail. La flore est dominée par les espèces rudérales et nitrophiles. Les bassins ont surtout un intérêt ornithologique: nidification de la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), hivernage de la sarcelle d'hiver (Anas crecca), site de halte migratoire pour divers limicoles.