Analyse des résultats par habitats
En éliminant les espèces appartenant aux catégories « Données insuffisantes » et « Non évalué », on obtient (voir figure 1)
78 % des espèces typiques de pelouses calcaires menacées
environ 50% des espèces forestières
environ 50% des espèces des prairies humides
Les résultats sont moins parlants pour les autres milieux, auxquels peu d'espèces sont inféodées.
Figure 1 : Nombre d'espèces, triées par catégorie de menace, dans chaque grand type d'habitat. Seules les espèces attachées de manière exclusive ou très largement préférentielle à un habitat sont retenues, et une espèce peut apparaître dans plusieurs d'entre eux. |
Analyse des résultats par groupes d'espèces
Les espèces en extension
La plupart sont des espèces très communes, ubiquistes ou flexibles Il s'agit de Aglais urticae, Carcharodus alceae, Celastrina argiolus, Inachis io, Lycaena phlaeas, Nymphalis polychloros, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Vanessa atalanta et Vanessa cardui. Parmi les espèces en extension, trois espèces rares sont également à épingler :Glaucopsyche alexis (extension très légère), Lycaena dispar et Melitaea cinxia. Les actions du DNF (réserves naturelles, restauration de milieux maigres...) semble être payantes. La hausse générale des températures pourrait également avoir favorisé ces espèces thermophiles. |
Les espèces en régressionCe sont le plus souvent d'espèces rares à très rares, aux exigences écologiques strictes, typiques des forêts ouvertes et des lisières étagées, des prairies maigres et des pelouses sèches Il s'agit de Argynnis adippe, Boloria dia, Boloria aquilonaris, Boloria euphrosyne, Colias alfacariensis, Erebia aethiopa, Erebia ligea, Euphydryas aurinia, Hesperia comma, Hipparchia semele, Lasiommata maera, Limenitis populi, Lycaena virgaureae, Melitaea aurelia, Nymphalis antiopa, Plebeius argus, Polyommatus coridon, Pyrgus serratulae, Satyrium ilicis et Thymelicus acteon. Apparaissent également en régression des espèces assez rares, dont un déclin est plus difficilement détectables sur le terrain. Ce sont pour la plupart des espèces de milieux semi-naturels maigres comme Argynnis aglaja, Callophrys rubi, Boloria eunomia, Boloria selene, Coenonympha arcania, Cupido minimus, Erebia medusa, Erynnis tages, Hamearis lucina, Lycaena helle, Lycaena hippothoe, Melanargia galathea, Melitaea athalia, Pyrgus malvae ou même les espèces plus communes Melanargia galathea, Thymelicus lineolus et Thymelicus sylvestris. |
L'extension des espèces ubiquistes à forte flexibilité écologique et la régression des espèces plus exigeantes témoignent d'une banalisation évidente de la faune des Rhopalocères en Région wallonne.
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