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LIFE Vallées ardennaises

 
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BE34007 Basse vallée de l'Aisne (1900, 826 ha)

L'ensemble de ce grand site est caractéristique de petites vallées ardennaises au cours rapide, affluents principaux de l'Aisne entre Manhay et Bomal.

Il comprend des habitats naturels acides ou calcaires, en fonction de la nature géologique du substrat. Dans ce même site, on retrouve ainsi des forêts calcicoles de versant (9180*), des hêtraies neutrophiles (9130), des pelouses sèches calcaires (6210), tout comme des hêtraies acidophiles (9110), des éboulis siliceux (8220) et des zones tourbeuses et marécageuses de grande qualité, telles que des fragments d'aulnaie marécageuse sur Sphagnum, des bas-marais et des landes sèches ou humides à Ericacées. Le long des cours d'eaux, s'installent des forêts alluviales (91E0*).

La présence d'oiseaux typiques des grands massifs feuillus tels que la Cigogne noire (Ciconia nigra) et le Pic noir (Dryocopus martius) souligne l'intérêt des milieux forestiers. Au niveau des cours d'eau, les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Castor (Castor fiber) et le Chabot (Cottus sp.). Fin 2015, le site «Sur Hohière» a obtenu récemment le statut de réserve naturelle domaniale. Cette petite pelouse calcaire située au nord du village d'Aisne comprend une grotte à flanc de coteau qui fait l'objet d'un suivi régulier comme gîte d'hivernage pour les chauves-souris. On y observe les trois espèces de chauves-souris visées par le projet : le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), le Murin des marais (Myotis dasycneme) et le Grand murin (Myotis myotis). Trois grottes ponctuent également le site : la Grotte Heinrichs et le Trou Riga sont potentiellement favorables à l'hibernation des chauves-souris, mais n'ont pas encore fait l'objet de recherches en ce sens, alors que le Maye Crevé est un site avéré pour le Murin à moustaches (Myotis mystacinus) et le Murin de Brandt (M. brandtii). Site peu connu, situé en rive gauche de l'Aisne, entre le petit village du même nom et la carrière de la Préale, le Bois d'Aisne occupe un versant escarpé d'exposition nord. Ce bois est principalement constitué d'une érablière de ravin à scolopendre (Asplenium scolopendrium), particulièrement intéressante sur le plan botanique. On y trouve également des fragments de hêtraie et de chênaiecharmaie calciphiles. La RND « Fagne de Coirlet », site paratourbeux, présente des habitats d'intérêt biologique liés à ce type de sol, tandis que le Mont des pins abrite des habitats calcicoles.

Le site comprend des surfaces significatives de hêtraies acidophiles (9110 – 185 ha), de forêts alluviales (91E0* – 26 ha) et de forêts de pente (9180* – 4,7 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (55 ha de résineux sur pentes fortes, 27 ha sur sols alluviaux). Le site possède donc un très bon potentiel de restauration de ces habitats.

Pour les parcelles en propriété communale un accord de principe a été donné par Durbuy, Manhay et Erezée pour la participation au projet LIFE. Dans les 53 ha de réserves forestières intégrales, le travail de restauration pourra y être envisagé sans devoir négocier. Les 967 ha de terrains privés seront passés en revue afin de démarcher les propriétaires concernés par des habitats ciblés par le projet, en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2).

Les actions qui sont visées dans ce site sont (voir cartes) :

  • C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis

  • C2 : nettoyage des coupes,

  • C3 : plantations de feuillus indigènes et protections

  • C4 : restauration du lit majeur

  • C5 : lutte contre les exotiques envahissantes

  • C6 : pour la libre circulation de la faune aquatique, 3 levées d'obstacles potentielles sur l'Aisne ;

  • C7 : 4487 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur

  • C8 : 2 aménagements potentiels des gués forestiers, sur le ruisseau de Hoursinne et sur l'Aisne

  • C10 : pose de gîtes artificiels en forêt et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (12 infrastructures potentielles)

  • B3 : abandon de la sylviculture résineuse