Chênaies climaciques des argiles schisteuses d'altération dont le hêtre est exclu. On retrouve essentiellement les forêts de l'unité G1.A151 sur les schistes famenniens (Fagne, Famenne) et de Calestienne (calcschistes couviniens et frasniens), avec des stations disséminées en Basse Ardenne. La strate arborescente est principalement composée des deux chênes, tandis que la strate arbustive est le plus souvent dominée par le charme, avec présence d'épineux. Dans les taillis, les charmes peuvent dominer seuls. Quand le taillis ou le sous-bois sont très denses, la strate herbacée peut se réduire jusqu'à être quasi inexistante. Lorsqu'elle est développée, elle contient le groupe à large amplitude ionique de l'anémone, auquel se mêlent souvent des espèces acidophiles (groupes de la germandrée et de la myrtille : [Teucrium scorodonia], [Stachys officinalis], [Hypericum pulchrum], [Deschampsia flexuosa], [Anthoxanthum odoratum]...), neutroclines (groupes de la stellaire holostée et du lamier : [Fragaria vesca], [Euphorbia amygdaloides], [Potentilla sterilis], [Luzula pilosa], [Brachypodium sylvaticum]...) et parfois neutrophiles (groupe de l'aspérule : [Ranunculus nemorosus], [Rosa arvensis] ; [Carex flacca]).
On distingue deux variantes de cette chênaie-charmaie :
- l'une différenciée par un cortège xérocline, occupant plutôt les tiennes schisteuses où la roche apparaît à très faible profondeur, qui forment un continuum avec les habitats de l'unité G1.A15b,
- l'autre subhumide, sur les sols à régime hydrique alternatif, avec pseudogley, caractérisée notamment par la présence systématique de [Deschampsia cespitosa] et la présence occasionnelle d'autres espèces humides ([Valeriana repens], [Succisa pratensis]), occupant plutôt les dépressions et correspondant davantage à la variante visée par la Directive Habitats.