Ecologie : | Doté d'une grande adaptabilité et réel opportuniste, il vit essentiellement dans les forêts ainsi que les milieux périphériques de celles-ci. Tant qu'il dispose d'un couvert forestier au sein de son domaine vital, on le rencontre également dans la plaine agricole de la région herbagère et limoneuse ainsi que dans les milieux périurbains depuis la fin des années 2000 (Licoppe, A. et al, 2014). La journée, il est très peu actif et se tient dans les milieux couverts et denses tels jeunes pessières, ronciers, roselières, jeunes recrus forestiers, cultures, boqueteaux en plaine agricole, etc. On dit alors qu'il est à la bauge. Il se déplace principalement la nuit, en quête de nourriture, mais peut se déplacer durant la journée et à découvert pour fuir lorsqu'il est dérangé (chasse en battues, activités humaines en forêt, etc.). Il passe l'essentiel de son temps à rechercher sa nourriture qui se compose de 80 à 90% d'aliments d'origine végétale (fruits forestiers, produits agricoles, parties aériennes et sous-terraines de plantes, etc.) et consomme de façon opportuniste un grand nombre d'espèces animales (lombrics, larves, rongeurs, batraciens, oiseaux etc (Massei, G. et al, 2004). Il peut occasionner d'importants dégâts aux cultures de céréales (maïs, froment, etc.) ainsi qu'aux prairies agricoles, en particulier lors des années à faibles fructifications forestières. De manière générale, le sanglier est un animal grégaire mais peut se rencontrer seul (principalement les mâles). L'organisation sociale est basée sur la compagnie, composée d'une laie meneuse (expérimentée), d'autres laies, des marcassins de l'année et de ceux de l'année précédente. En fonction de la période de l'année, la compagnie va évoluer. Les mâles atteignant la maturité sexuelle sont généralement expulsés (dispersion natale) en période de rut. En théorie, le rut a lieu en décembre. La gestation dure de 110 à 120 jours ou 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Malgré un pic de naissances au printemps, la reproduction est observée toute l'année. Les laies sont fertiles dès qu'elles atteignent le poids-seuil de 35 kg (30 kg en poids éviscéré). Cela correspond en fonction des circonstances à un âge de 7 à 12 mois, voire davantage dans les milieux pauvres (Hautes-Fagnes). L'abondance des ressources alimentaires va en effet déterminer la prise de poids qui se fait de manière linéaire. Cette prise de poids dépend de la productivité du milieu (Condroz > Famenne > Ardenne) et de la disponibilité plus ou moins importante de fruits forestiers (glands essentiellement). Les jeunes laies vont synchroniser leur œstrus sur celui des laies adultes. Elles ne se reproduisent donc pas systématiquement dès l'atteinte de ce poids seuil. La taille des portées in utero est en moyenne de 5 en Ardenne et de 6 en Famenne (7 en Flandre). Plusieurs mâles peuvent être responsables d'une seule portée (polyandrie). Quelques jours avant la mise bas, la laie s'isole de la compagnie et va créer un nid (chaudron) dans une dépression du sol qu'elle aura aménagé en y apportant fougères, herbes sèches, petites branches, ... |
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