• B3 - Pays d'Ath

A compléter

Site non classé.

Commune d'Ath

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Conservateurs: Christophe Bauffe et Frédéric Delvaux

Conservation d'une des dernières prairies alluviales de la vallée de la Dendre au nord d'Ath.

A compléter

Compléter les inventaires faunistiques.

DUVIGNEAUD et al. (2001) proposaient les mesures de gestion suivantes :

A. La gestion de la zone humide ne s'impose pas actuellement. À l'avenir, il faudrait néanmoins prévoir le fauchage par rotation de la cariçaie à Carex acutiformis et de la mégaphorbiaie.

B. La friche à fromental qui abrite la gesse de Nissole doit être fauchée tardivement, après la maturation des graines de cette dernière espèce; un accord en ce sens a été obtenu auprès du MET.

C. Le long des berges de la Dendre, il est proposé de maintenir une bande refuge d'un mètre de largeur afin de permettre à la végétation palustre de se réinstaller. Ici encore, l'accord du MET est acquis.

D. Les dépôts de terres, qui ont heureusement cessés aux abords de la zone humide, sont progressivement recolonisés par une végétation herbacée hétérogène; l'évolution vers le stade de prairie à Arrhenatherum pourra être favorisée par l'application d'un fauchage très tardif suivi de l'exportation du foin (sauf quelques tas qui seront maintenus en plusieurs endroits en guise d'abri pour les batraciens et l'entomofaune).

E. Un observatoire ainsi qu'un panneau d'information ont été installés à l'attention des visiteurs de la réserve mais ils ont malheureusement fait l'objet d'actes de vandalisme.

L'accès au public est autorisé sur les sentiers. Un panneau didactique ainsi qu'un observatoire ornithologique ont été installés récemment.

Le site s'étend sur les limons alluviaux de la Dendre, à une altitude moyenne de 30 m. Le relief est inexistant hormis les talus et digues artificielles. Le terrain est occupé par des zones humides relictuelles, des prairies pâturées, des cultures... Plusieurs ruisselets (appelés localement 'rieux') affluents de la Dendre quadrillent la région. Le paysage a été fortement remodelé au fil des années à la suite d'apports de remblais ainsi que d'immondices divers ! Plusieurs bassins furent également creusés pour la décantation des boues de curage de la Dendre canalisée.

Le site des Prés de la Dendre s'étendait initialement sur environ 3,8 ha en rive droite de la Dendre canalisée. La végétation, très variée, quoique fortement marquée par les espèces nitrophiles, a été décrite par DUVIGNEAUD et al. (2001) qui ont reconnu les groupements suivants:
- une saulaie à Salix alba;
- un groupement aquatique d'eau stagnante à Potamogeton crispus, P. pectinatus, Lemna minor, Callitriche obtusangula et C. platycarpa;
- un groupement d'eau courante à Scrophularia umbrosa;
- une roselière à Phalaris arundinacea;
- une roselière à Phragmites australis;
- un groupement à Glyceria maxima;
- une magnocariçaie à Carex riparia et Equisetum telmateia;
- une cariçaie à Carex acutiformis;
- une mégaphorbiaie à Filipendula ulmaria, Eupatorium cannabinum et Epilobium hirsutum;
- des zones de ronciers ainsi qu'une végétation nitrophile colonisant les talus;
- une friche à Arrhenatherum elatius renfermant la rare Lathyrus nissolia.

Le périmètre du site a été actualisé récemment après concertation avec le CRASEN si bien que sa superficie est portée désormais à 55 ha. Il englobe ainsi toutes les zones boisées et buissonneuses autour de la réserve naturelle initiale, un tronçon de la Dendre canalisée d'environ 1 km en aval de l'écluse de Bilhée, ainsi qu'un ensemble de prairies inondables en rive gauche et de prairies et pâtures en rive droite. La description des différentes végétations en place sur ces extensions reste à réaliser sur base de relevés de terrain. Les recensements réalisés de 2015 à 2023 au sein de ce nouveau périmètre ont déjà permis d'y noté la présence de 150 espèces de plantes vasculaires.

Le peuplement faunistique fait l'objet d'observations régulières de la part des naturalistes locaux. La majeure partie des données disponibles concernent cependant les oiseaux.

Avec pas moins de 110 espèces recensées de 2010 à 2023, le site des Prés de la Dendre présente un intérêt ornithologique considérable, en particulier pour les oiseaux d'eau qui apprécient y faire halte durant leurs migrations ou en hiver. Plusieurs espèces sont également nicheuses dont le canard colvert (Anas platyrhynchos), le fuligule morillon (Aythya fuligula), la foulque macroule (Fulica atra), la gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus) et le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), pour ne citer que les plus régulières. Des espèces comme le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le grand cormoran (Phalacrocorax carbo) et le héron cendré (Ardea cinerea) sont notées à toutes saisons.

A l'occasion, cette zone humide est susceptible d'accueillir d'autres oiseaux d'eau beaucoup plus rares. Ainsi, en fin d'été 2016, on y a vu coup sur coup un garrot à œil d'or (Bucephala clangula) et un bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).

Les parties boisées sont fréquentées par le pic vert (Picus viridis), le coucou gris (Cuculus canorus), le pigeon ramier (Columba palumbus), le pigeon colombin (Columba oenas), la chouette hulotte (Strix aluco), la grive musicienne (Turdus philomelos), le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), ... Une colonie de corbeaux freux (Corvus frugilegus) est installée dans le bosquet le plus au nord, au rieu de Tenre.

Parmi les passereaux intéressants nicheurs sur le site, figurent la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), le gobemouche gris (Muscicapa striata), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), l'hypolaïs ictérine (Hippolais icterina), ... un rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), espèce rare dans la région, y a chanté en mai 2015.

Les amphibiens sont représentés par 7 espèces dont le rare triton crêté (Triturus cristatus). En revanche, le seul reptile connu sur le site est l'orvet fragile (Anguis fragilis).

Regroupant l'essentiel de la biodiversité de nos régions, l'entomofaune n'est que très imparfaitement documentée. Les Coléoptères ont été recensés durant les années 1970-1990 et ont livré à cette époque quelques éléments très intéressants comme la chrysomèle de la pulicaire (Cassida murraea) ou l'Anthicidae Stricticomus tobias. Notons plus récemment l'occurrence de la cicindèle hybride (Cicindela hybrida) que l'on rencontre plus volontiers dans les stations sablonneuses.

A compléter

A compléter

La région d'Ath était jadis très humide. La carte de Ferraris, dressée à la fin du 18ème siècle, montre une large plaine alluviale occupée par des marais. La toponymie locale en fait d'ailleurs abondamment référence, comme par exemple le lieu-dit 'Grands Marais', au sud de Lessines (d'après DUVIGNEAUD et al. 2001).

Observations.be et OFFH

CRASEN

CRASEN