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1849 - Bru

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :La Fange
Communes :Stoumont
Cantonnements DNF :Aywaille
Surface :1.13 ha
Coordonnées :X Lambert : 245848 - Y Lambert : 121796
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Situé en Ardenne septentrionale, au nord du village de Chevron, ce pré humide abandonné bénéficie du statut de réserve naturelle domaniale depuis 2006 et est en outre inclus dans la zone de captage des eaux de Bru. Bien que de faible superficie, le site présente néanmoins un intérêt biologique non négligeable de par la présence d'habitats d'intérêt communautaire (mégaphorbiaie à Filipendula ulmaria et Persicaria bistorta, pré de fauche peu amendé à Stachys officinalis, ...) et d'espèces végétales rares ou protégées (orchidées notamment).

Carto

Régions naturelles

  • L2 - Ardenne septentrionale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Chevron1.13 haSTOUMONTLIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Aywaille1.13 haLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Oui

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6090Prairie humide à Bru1,13 ha

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Brenthis inoNonNonmax. 50 ex.2005GT Lycaena (Ph. Goffart)
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Conocephalus fuscusmax. 1 ex.2004Ph. Goffart
Plantes - Plantes supérieures
Dactylorhiza maculata80 pieds2004Ph. Goffart
Dactylorhiza majalis1996S. Rouxhet
Eriophorum angustifolium2004Ph. Goffart
Platanthera chlorantha6 pieds2004Ph. Goffart
Selinum carvifolia2004Ph. Goffart
Succisa pratensis2004Ph. Goffart
Viola palustris2004Ph. Goffart

Commentaires sur la faune

Lépidoptères rhopalocères (données Ph. Goffart, 2004-2005):
Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Brenthis ino, Celastrina argiolus, Colias hyale, Gonepteryx rhamni, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Ochlodes sylvanus, Pieris napi, Pieris rapae, Polyommatus icarus, Neozephyrus quercus, Thymelicus lineola, Thymelicus sylvestris.

Odonates (données Ph. Goffart, 2005):
Calopteryx virgo, Libellula depressa.

Othoptères (données Ph. Goffart, 2004):
Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Chrysochraon dispar, Conocephalus fuscus, Pholidoptera griseoaptera.

Commentaires sur la flore

Phanérogames (données Ph. Goffart, 2004-2005):
Acer pseudoplatanus, Achillea ptarmica, Agrostis canina, Ajuga reptans, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Caltha palustris, Carex rostrata, Carex disticha, Carex nigra, Carpinus betulus, Centaurea jacea, Cirsium palustre, Dactylis glomerata, Dactylorhiza maculata, Dactylorhiza majalis, Epilobium palustre, Equisetum sylvaticum, Eriophorum angustifolium, Eupatorium cannabinum, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Frangula alnus, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Galium palustre, Holcus lanatus, Hypericum maculatum, Juncus acutiflorus, Juncus effusus, Leucanthemum vulgare, Lotus pedunculatus, Luzula sylvatica, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica, Myosotis scorpioides, Platanthera chlorantha, Poa pratensis, Persicaria bistorta, Populus tremula, Primula veris, Prunella vulgaris, Pteridium aquilinum, Quercus robur, Ranunculus repens, Rubus fruticosus, Rubus idaeus, Rumex acetosa, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Selinum carvifolia, Senecio ovatus, Stachys officinalis, Stachys sylvatica, Stellaria graminea, Succisa pratensis, Torilis japonica, Urtica dioica, Veronica chamaedrys, Viburnum opulus, Viola palustris.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation d'une fange intéressante de l'Ardenne septentionale.

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Ph. Goffart (2005): Les objectifs proposés pour la gestion de ce site, au stade actuel des connaissances à son sujet, sont :
- maintenir une végétation prairiale, essentiellement ouverte, avec des effets de lisière arborée en périphérie et quelques buissons ou bosquets au sein de la prairie;
- maintenir et améliorer l'état de conservation les habitats d'intérêt communautaire tels le Molinion (n° 6410), la mégaphorbiaie (n° 6430), le pré de fauche maigre (n° 6510) et l'aulnaie rivulaire (n° 91E0) ;
- maintenir et développer les populations de Dactylorhiza majalis, Platanthera chlorantha, Eriophorum angustifolium et Selinum carvifolia (ainsi que celles Dactylorhiza majalis et Carex disticha, si leur maitien est confirmé sur le site), tout en préservant la capacité d'accueil pour l'entomofaune.
Etant donné la taille réduite du site, la fauche paraît être le moyen le plus simple pour maintenir les végétations herbacées et leur flore. Toutefois, ce mode de gestion ayant un impact important sur l'entomofaune - il peut entraîner des pertes atteignant 90% des effectifs de papillons de jour pour une fauche en août (Goffart 1998) -, il est recommandé de ne l'appliquer chaque année que sur une fraction de la surface à gérer et d'adopter un régime en rotation pluriannuelle, de façon à ce qu'il subsiste chaque année au moins la moitié de la surface non fauchée (refuge). Par ailleurs, les effets de la fauche diffèrent selon la période d'application, aussi bien en ce qui concerne la flore que la faune (Goffart et al. 2001) :
- une fauche estivale a un très fort impact sur l'entomofaune (jusqu'à 90% de mortalité en août, 50% début juillet) et favorise les plantes fleurissant tôt au cours de la saison, tels la Cardamine des prés (Cardamine pratensis) et la Bistorte (Polygonum bistorta), mais aussi des graminées comme la Houlque laineuse (Holcus lanatus), alors qu'elle affaiblira des plantes fleurissant tard (en même temps que la fauche), telle la Filipendule (Filipendula ulmaria) ;
- une fauche très tardive, en octobre par exemple, a un impact plus réduit sur l'entomofaune (25% de mortalité environ) et favorise plus les plantes fleurissant tardivement, tels la Succise des prés (Succisa pratensis), l'Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) et Filipendula ulmaria.
Par conséquent, un régime particulier sera choisi en fonction du contexte local et des objectifs de gestion du site. Lorsque la surface est suffisante (> 1ha), il peut être intéressant de diversifier les modalités de fauche en sudivisant la prairie en plusieurs parcelles qui évolueront en autant de communautés distinctes. Dans le cas du pré de Bru, deux systèmes de fauche sont proposés (voir schémas de la figure 1) qui ont en commun de recourir à un rythme en trois ans, de présenter des parcelles fauchées en juillet et en octobre et d'avoir par ailleurs chacun une parcelle où la fauche est pratiquée annuellement, un rythme qui est susceptible d'avoir un effet positif sur le plan botanique surtout (augmentation de la richesse spécifique à petite échelle) - c'est ce dernier point qui différencie ces deux formules de celle qui avait été proposée par la CCGRND lors de sa visite du site le 26 mars 2004 (division en quatre parcelles, dont deux fauchées en alternance une année sur deux en août et deux fauchées en alternance en octobre). Dans l'un ou l'autre système de rotation, la moitié au plus de la surface totale de prairie sera fauchée une année donnée.
Le produit de la fauche sera enlevé idéalement quelques jours après la fauche, permettant à une partie de la faune invertébrée de gagner des zones refuges non fauchées et de ne pas être emportée. Le foin sera amoncelé en trois ou quatre points, le long des lisières, en particulier le long de la lisière sud bien ensoleillée, en veillant toutefois à ne pas les installer juste au dessus de zones maigres riches en orchidées (eutrophisation). Les tas de foins ainsi créés fourniront des abris pour divers animaux et en particulier des lieux de ponte privilégiés pour la Couleuvre à collier (Natrix natrix), un serpent potentiellement présent dans ce type de milieu alluvial en Ardenne.
Le pâturage extensif (à charge faible) par des bovins ou équins constitue une alternative possible à la fauche. Toutefois la petite taille du site ne facilitera pas l'application de ce type de gestion, du fait des risques de surpâturage. La charge annuelle ne devrait pas dépasser la valeur de 0,2 UGB/ha, (ou 73 UGB x jours / ha) au moins dans une première phase d'observation et de mise-au-point (deux saisons minimum). Le pâturage ne sera par ailleurs appliqué que durant la période estivale, à partir du début août, de façon à limiter l'impact sur les orchidées et le défoncement des sols humides. On veillera de plus à ne pas concentrer cette charge sur une période très brève, auquel cas l'effet sera comparable à celui d'une fauche, avec un impact plus brutal et délétère pour l'entomofaune, mais à l'étaler sur plus d'un mois. Ceci pourra être obtenu ici, en plaçant par exemple deux vaches ou poneys équivalants chacun à 0,8 UGB (1 UGB = 550 kg) pendant un peu moins de 68 jours sur l'ensemble de la surface qui serait clôturée en un seul bloc (73 x 1,5 / (0,8 x 2)). Ces valeurs sont cependant données à titre indicatif et il est très chaudement recommandé d'utiliser à tout moment la structure de la végétation (alternance de plages rases et de refus) comme guide dans la conduite du pâturage afin de ne jamais aboutir à des gazons ras dominant la parcelle de pré maigre. Idéalement, les refus ne devraient jamais représenter moins de 30% de la surface et se situer plutôt aux alentours de 50% de celle-ci. Les animaux seront donc sortis de l'enclos lorsque ces limites seront atteintes. Il est possible que cette pression de pâturage faible ne suffise pas à contenir la recolonisation arbustive (saules, etc…) dans le pré humide. Si cette éventualité se confirmait, il est préconisé de recourir à des interventions mécanisées (débroussailleuse) ciblées, plutôt qu'à l'augmentation de la charge de bétail, car cette dernière solution pourrait nuire aux populations de certaines des espèces représentées.
En ce qui concerne le type de bovin utilisé, la préférence ira à une race rustique (ex : vache Galloway, Salers, Vosgienne, etc…), mais une race d'élevage usuelle (blanc-bleu-belge, limousine…) pourra également convenir, en privilégiant des jeunes bêtes, moins lourdes.
Quelles que soient les modalités choisies au départ pour la gestion des zones ouvertes, celles-ci seront affinées et adaptées au besoin, en fonction des résultats obtenus. Un suivi régulier du tapis végétal et des espèces visées est par conséquent indispensable afin de pouvoir réorienter la gestion, si nécessaire. En cas de recours au pâturage, la structure de la végétation sera évaluée à tout moment afin de conduire celui-ci au mieux (voir plus haut).
Les aulnaies rivulaire et marécageuse ne nécessitent aucun entretien particulier et peuvent être laissées à leur évolution naturelle, sans coupe de bois. Il est proposé toutefois de contenir leur extension spontanée dans la petite zone alluviale encore ouverte et bien éclairée, dominée par des végétations prairiales, longeant le ruisseau, vers l'amont du site. Ceci devrait être assuré en principe par la gestion d'entretien du pré par la fauche ou le pâturage extensif, mais des coupes limitées d'arbustes pourraient s'avérer nécessaires dans le futur, en lisière de l'aulnaie.
Les autres lisières arborées cerclant le pré pourront faire l'objet de coupes occasionnelles du même type, si nécessaire, en veillant à ne traiter que des fractions de lisière une année déterminée (système en rotation) et en visant le développement de lisières étagées et diversifiées, surtout dans les parties bien ensoleillées (intérêt pour les insectes et les reptiles).

Accès du public

La circulation du public au sein des réserves naturelles domaniales (RND) est régie par arrêté ministériel du 31/12/1975, modifié par l'arrêté du 18/07/1991. En concertation avec les commissions consultatives de gestion des réserves (CCGRND), ces réserves peuvent comporter plusieurs zones dont l'accès est réglementé:
- A = zone accessible au public;
- B = zone dont l'accès est limité aux chemins et endroits dûment signalés;
- C = zone dont l'accès n'est autorisé que sous la conduite du personnel de la DNF ou toute autre personne mandatée par cette administration;
- D = zone dont l'accès est interdit soit en permanence, soit temporairement soit encore périodiquement.

L'ingénieur de cantonnement chargé de la gestion de la RND peut en tout temps interdire, pour une période déterminée, l'accès complet ou partiel des zones A et B, en accord avec la CCGRND.

La réserve naturelle de Bru s'inscrit principalement en zone B (accessibilité sur les chemins).

Détails

Description physique

Ph. Goffart (2005): Le site s'étend sur environ 1,5 ha et est situé en Ardenne septentrionale, le long du Ruisseau du Pouhon, un petit affluent de l'Amblève. Il repose sur un substrat datant du Gedinnien (Dévonien inférieur) constitué de schistes bigarrés avec grès, arkose ou poudingue à la base. Le ruisseau, d'une largeur ne dépassant pas le mètre et relevant de la ' zone à truites ', présente, au moins à hauteur du site, des eaux d'assez bonne qualité (présence de larves de Trichoptères), ce qui s'explique par l'environnement exclusivement forestier vers l'amont, jusqu'aux sources. Les sols sont très humides à mouilleux, tourbeux par endroits. Le site serait abandonné depuis plus de trente ans (Ph. Lansmans, comm. pers.).

Description biologique

Ph. Goffart (2005): Le couvert végétal est dominé essentiellement par des formations herbacées humides comprenant :
- des plages de jonchaie à Jonc acutiflore (Juncus acutiflorus), riches en Sélin (Selinum carvifolia), à rattacher à l'Alliance du Molinion (habitat d'intérêt communautaire n° 6410)
- des plages de mégaphorbiaie à Filipendula ulmaria, Lysimachia vulgaris, Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris et Persicaria bistorta (habitat d'intérêt communautaire n° 6430)
- des plages de Grande Luzule (Luzula sylvatica).
Sur les parties plus sèches au milieu du site subsistent par ailleurs des fragments de pré de fauche à Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), Bétoine officinale (Stachys officinalis) et Centaurée jacée (Centaurea jacea) (habitat d'intérêt communautaire n° 6510).
Les abords du ruisseau, en périphérie sud-est de la parcelle, sont occupés par une étroite bande d'aulnaie rivulaire (habitat naturel prioritaire n° 91E0), bordée dans les cuvettes humides, au delà de la banquette alluviale, d'éléments relevant plutôt de l'aulnaie-saulaie marécageuse. Le long des chemins délimitant le site au nord, un boisement spontané acidophile plus ou moins humide s'est développé à base de chêne, saules à oreillette (Salix aurita), ceinturée vers l'intérieur par des ourlets à Torilis anthrisque (Torilis japonica), Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) et ronces (Rubus spp.). Les talus du bord des chemins sont colonisés également par une ptéridaie (Pteridium aquilinum).
Dans les environs immédiats du site, le dominant vers l'amont le long du ruisseau ou dans les versants de part et d'autre du fond de vallée, se trouvent des plantations de Pin sylvestre (Pinus sylvestris), de mélèze (Larix decidua) ou d'épicéa (Picea abies), ainsi que des parcelles de chênaie acidophile.
La flore a fait l'objet d'un premier inventaire : la liste préliminaire (voir Annexe 1) comprend quelques plantes considérées comme ' rares ' ou ' assez rares ' dans le district ardennais d'après Lambinon et al., 2004, en particulier l'Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la Platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), deux orchidées protégées, ainsi que la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium) et le Sélin (Selinum carvifolia), une ombellifère peu répandue. Il convient de remarquer que quatre plantes mentionnées par Rouxhet (1996), dont une protégée, l'Orchis de mai (Dactylorhiza majalis), n'ont pas été notées lors de nos visites sur le site et leur maintien sur le site doit être encore confirmé.

Le relevé faunistique est quant à lui très partiel et n'a porté essentiellement que sur trois groupes d'insectes, à savoir les papillons de jour (Lépidoptères Rhopalocères), les libellules (Odonates) et les criquets et sauterelles (Orthoptères) (voir annexes 2 à 4).

La liste comprend des espèces caractéristiques des fonds de vallée abandonnés, dominés par les hautes herbes, tel le Nacré de la filipendule (Brenthis ino) et le Criquet des clairières (Chrysochraon dispar) et des petits ruisseaux aux eaux vives d'Ardenne, comme le Caloptéryx vierge (Calopteryx virgo). Aucune espèce menacée n'a été répertoriée à ce jour (voir Decleer K. et al., 2000 et Goffart & De Bast 2000), mais l'inventaire n'étant basé que sur deux visites, il n'est pas exclu que des espèces plus remarquables soient découvertes à d'autres périodes de l'année, notamment en ce qui concerne les papillons. Toutefois, malgré la présence sur le site de plantes nourricières comme la bistorte (Persicaria bistorta) ou la succise (Succisa pratensis), les probabilités d'y trouver les espèces protégées qui y sont liées, à savoir le Cuivré de la bistorte (Lycaena helle)*, le Nacré de la bistorte (Boloria eunomia) et le Damier de la succise (Euphydryas aurinia)* apparaissent très faibles (* = espèces Natura 2000). En effet, les plages formées par ces plantes sont assez limitées dans ce fond humide qui est par ailleurs de petite taille et relativement isolé par rapport aux réseaux étendus de prés de fond de vallée se rencontrant dans d'autres régions d'Ardenne. Une recherche des chenilles lors de la visite effectuée début août n'a du reste pas permis de trouver la première des espèces citées, Lycaena helle, dont les chenilles peuvent être pourtant aisément repérées à cette époque de l'année sous les feuilles de bistorte. De même, les deux autres espèces, à savoir Boloria eunomia et Euphydryas aurinia, n'ont pas été observées lors de la visite de fin juin, soit à un moment se situant durant leur période de vol en Ardenne. Une quatrième espèce, le Petit Collier argenté (Boloria selene), typique des fonds de vallée ardennais où il se développe sur Viola palustris (une plante représentée dans le site), n'a pas non plus été notée, malgré la période de visite adéquate.

Parmi les oiseaux, aucune espèce remarquable ne fut notée hormis des tarins des aulnes (Carduelis spinus), un nicheur rare en Ardenne qui fréquente vraisemblablement le site pour son alimentation.

D'après les informations disponibles à cette date, l'intérêt biologique de ce pré abandonné provient surtout de l'existence de divers habitats d'intérêt communautaire, visés par la Directive européenne Faune-Flore-Habitats (92/43/CEE) et secondairement de la présence de certaines espèces de la flore (dont deux espèces protégées). La valeur du site pour la faune et particulièrement l'entomofaune apparaît moins élevée à ce stade de l'inventaire, qui devra cependant être complété à l'avenir.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

Le site était jadis exploité comme pré de fauche. Son abandon remonte à une trentaine d'années.

Biblio

Divers

Sources

RESNAT-RW

Répondants de l'information

Ph. GOFFART, SPW/DGARNE/DEMNA/DNE/OFFH, 5030 Gembloux.