S'étendant entre le village de Les Fossés (hameau d'Assenois) et la ligne de chemin de fer Bruxelles-Luxembourg, ce site traversé par un petit affluent anonyme du ruisseau de Lavaux comprend, sur une vingtaine d'hectares, un bel ensemble de prairies mésophiles, de prés de fauche humides peu ou pas amendés, de mégaphorbiaies, de fragments de bas-marais acides, de jonçaies, de fourrés marécageux de saules, de haies, de boisements feuillus divers et de plantations résineuses. En outre plusieurs plans d'eau de quelques ares ont été créés par le castor dans la partie centrale, davantage colonisée par les ligneux.
Les prairies situées à l'extrémité occidentale du site, dans la zone de sources du ruisselet, sont incluses dans la réserve naturelle dite "Les Fossés" (Natagora) ou Fond des Prés (RND). D'après des relevés datant de 2014 (Life Herbages) et des observations plus ponctuelles, la flore des parties les plus humides comprend diverses espèces remarquables comme l'orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis), la scorsonère des prés (Scorzonera humilis), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la valériane dioïque (Valeriana dioica), la succise des prés (Succisa pratensis), le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum), la bistorte (Persicaria bistorta), la gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), aux côtés d'espèces plus fréquentes: populage des marais (Caltha palustris), ortie dioïque (Urtica dioica), canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), gaillet gratteron (Galium aparine), gaillet des fanges (Galium uliginosum), gaillet du Harz (Galium saxatile), menthe aquatique (Mentha aquatica), lotier des fanges (Lotus pedunculatus), centaurée jacée (Centaurea jacea), myosotis des marais (Myosotis scorpioides), angélique sauvage (Angelica sylvestris), valériane officinale (Valeriana officinalis), épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), reine des prés (Filipendula ulmaria), achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), jonc aggloméré (Juncus conglomeratus), jonc épars (Juncus effusus), pâturin commun (Poa trivialis), renoncule flammette (Ranunculus flammula), cirse des marais (Cirsium palustre), gaillet des marais (Galium palustre), jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), houlque laineuse (Holcus lanatus), renoncule rampante (Ranunculus repens), etc.
Dans les secteurs plus secs, on observe le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare), le céraiste commun (Cerastium fontanum), le brome mou (Bromus hordeaceus), le cirse lancéolé (Cirsium vulgare), la patience à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius), la patience des prés (Rumex acetosa), l'ivraie vivace (Lolium perenne), petit trèfle jaune (Trifolium dubium), le bouton d'or (Ranunculus acris), la fléole des prés (Phleum pratense), la crételle (Cynosurus cristatus), ...
La partie centrale s'étendant de part et d'autre du chemin transversal est occupée par les petits plans d'eau créés par castor et n'a pas encore fait l'objet d'inventaires poussés. Les fourrés de saules à oreillettes (Salix aurita) et hybrides y couvrent des surfaces non négligeables. Dans la strate herbacée, on y signale des espèces de bas-marais acides dont la laîche blanchâtre (Carex canescens), la laiche à bec (Carex rostrata) et la laîche noire (Carex nigra), et des plantes de prairies oligotrophes comme l'orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la scorsonère des prés (Scorzonera humilis).
Le vallon du Béloi, situé au sein d'une vaste prairie en rive gauche du ruisseau, regroupe des fourrés de saules (Salix spp.) ainsi que des éléments de mégaphorbiaie à reine des prés (Filipendula ulmaria), de jonçaie à jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus) et de bas-marais acide à comaret (Comarum palustre), linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), écuelle d'eau (Hydrocotyle vulgaris), violette des marais (Viola palustris), laîche à bec (Carex rostrata), des plages de scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), etc.
La portion aval (orientale) du site a été fortement enrésinée mais plusieurs parcelles ont été exploitées récemment, notamment au niveau du tronçon le plus proche de la ligne de chemin de fer. Actuellement, le ruisseau y circule en milieu semi-ouvert sur une centaine de mètres, mais on ne dispose d'aucune donnée biologique pour ce secteur.