Le site tel que défini actuellement englobe l'enclave des Sarts du Crep (au nord de la carrière de l'Alouette), une partie du vallon du ruisseau de l'Agauche ainsi que la zone bocagère s'étendant vers Menil-Favay, au nord de la rue de la Chapelle. Une cartographie de l'ensemble des habitats présents reste à réaliser, mais on dispose déjà de relevés botaniques pour plusieurs parcelles, effectués dans le cadre de la cartographie Natura 2000 et du suivi de mesures agro-environnementales appliquées à certaines prairies.
Les Sarts du Crep se présentent comme une clairière forestière d'un peu moins d'un hectare s'étendant sur le versant droit du vallon du ruisseau de l'Agauche. Ce site enclavé et isolé comprend une prairie maigre pâturée par des moutons.
Les relevés effectués en 2008 par Q. Smits (SPW – N2000) puis en 2017 par S. Rouxhet (Natagriwal) regroupent de nombreuses plantes typiques des prairies de fauche mésophiles peu amendées, notamment Anthriscus sylvestris, Arrhenatherum elatius, Heracleum sphondylium, Galium mollugo, Daucus carota, Knautia arvensis, Tragopogon pratensis, Achillea millefolium, Trisetu flavescens, Lathyrus pratensis, Ranunculus acris, Vicia cracca, Festuca rubra, Primula veris, Leucanthemum vulgare, Galium verum, Hypericum perforatum, Pimpinella saxifraga, Centaurea jacea, Convolvulus arvensis, Medicago lupulina, Veronica chamaedrys, Geranium dissectum, Rumex acetosa, Trifolium pratense, ...
Ils indiquent également la présence de diverses espèces des pelouses calcicoles dont Brachypodium pinnatum, Bromus erectus, Centaurea scabiosa, Carex flacca, Anthyllis vulneraria, Platanthera chlorantha, ainsi que des espèces des ourlets calcicoles mésophiles dont Origanum vulgare, Agrimonia eupatoria, Clinopodium vulgare, Aquilegia vulgaris, Viola hirta, Stachys alpina, etc.
L'intérêt faunistique de cette clairière a surtout été documenté depuis la création d'une réserve naturelle à l'initiative de Natagora. Cependant, seuls les papillons diurnes ont jusqu'ici fait l'objet d'observations régulières, lesquelles font état de la présence d'au moins 40 espèces dont divers éléments intéressants. L'espèce phare est la lucine (Hamearis lucina), papillon très menacé en Wallonie dont la chenille se développe sur les primevères mais qui n'a plus été noté sur le site après 2008.
Plus étendu, le site de Tché Coquet est une zone bocagère située de part et d'autre du ruisseau de l'Agauche et traversée aussi par un petit affluent venant du village de Menil-Favay. On y observe une mosaïque d'habitats variés et dignes d'intérêt du point de vue botanique, mais seulement en partie repris dans le réseau Natura 2000.
En ce qui concerne les habitats ouverts, le site renferme principalement des prairies de fauche et pâtures très maigres particulièrement riches, avec e.a. Festuca rubra, Cynosurus cristatus, Galium verum, Centaurea jacea, Malva moschata, Senecio jacobaea, Crepis biennis, Primula veris, Rhinanthus minor, Plantago media, Ranunculus bulbosus, Knautia arvensis, Leontodon hispidus, Pimpinella saxifraga, Leucanthemum vulgare, Cerastium fontanum, Trifolium repens, Trifolium pratense, Pimpinella major, Luzula campestris, Holcus lanatus, Bromus hordeaceus, Festuca pratensis, Agrostis capillaris, Anthoxanthum odoratum, Achillea millefolium, Trifolium dubium, etc.
Plus localement, se maintiennent également quelques fragments de prairies maigres et pelouses neutro-acidiphiles à Festuca rubra, Danthonia decumbens, Agrostis capillaris, Hieracium pilosella, Stachys officinalis, Luzula campestris, Polygala vulgaris, Ranunculus bulbosus, Anthoxanthum odoratum, Jasione montana, Calluna vulgaris, Veronica officinalis, Hypericum pulchrum, Carex pilulifera, Rumex acetosella, Aphanes arvensis, etc.
Des fourrés de Cytisus scoparius abritent la plante parasite protégée, Orobanche rapum-genistae.
Deux petits plans d'eau existent en rive droite du petit affluent anonyme du ruisseau de l'Agauche, peu avant sa confluence avec ce dernier. Selon les inventaires Natura 2000 datant de septembre 2008 (Q. Smits), ils hébergent notamment Typha latifolia, Glyceria fluitans, Nymphaea sp., Lemna minor, Potamogeton natans, Caltha palustris, Veronica beccabunga, etc. Leurs abords sont colonisés par Alnus glutinosa et diverses espèces de mégaphorbiaies comme Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Urtica dioica, Lychnis flos-cuculi, Juncus effusus, Juncus inflexus, Poa trivialis, Calystegia sepium, Cirsium palustre, Stellaria alsine, Valeriana officinalis (= repens), ...
Les prairies enclavées qui dominent le ruisseau de l'Agauche, sur son flanc droit juste au sud de la carrière de l'Alouette, se révèlent également d'un grand intérêt floristique en raison de leur caractère maigre et relativement thermophile (exposition au sud-ouest): s'y observe en effet un mélange d'espèces de pelouses sèches et de prairies mésophiles peu fertilisées, dont de nombreuses dicotylées comme Centaurea scabiosa, Leucanthemum vulgare, Veronica chamaedrys, Daucus carota, Senecio jacobaea, Lotus corniculatus, Prunella vulgaris, Rhinanthus minor, Agrimonia eupatoria, Centaurea jacea, Cruciata laevipes, Primula veris, Plantago media, Stellaria graminea, Sanguisorba minor, Geranium dissectum, Plantago lanceolata, Origanum vulgare, Ranunculus bulbosus, Galium verum, Malva moschata, Tragopogon pratensis, Crepis biennis, Rumex crispus, Rumex acetosa, Potentilla reptans, Ononis repens, Hypochaeris radicata, Leontodon hispidus, Lathyrus pratensis, Trifolium spp., Vicia sativa, ainsi que les graminées Briza media, Bromus erectus, Anthoxanthum odoratum, Trisetum flavescens, Cynosurus cristatus, Festuca pratensis, Festuca rubra, Bromus hordeaceus, Phleum pratense, Agrostis capillaris, etc.
Le peuplement faunistique de ce secteur a été très peu documenté et seules quelques données d'observations de papillons diurnes libellules et oiseaux sont disponibles actuellement.