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3321 - Bois de Corroy

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Philippeville
Cantonnements DNF :Philippeville
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 162805 - Y Lambert : 96473
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le Bois de Corroy est situé dans le Condroz de l'Entre-Sambre-et-Meuse, au sud de Philippeville et à l'est du village de Samart. Il s'agit d'un bois communal occupant une petite colline calcaire inscrite dans un paysage agricole. Cette colline est en fait un monticule récifal frasnien, tel qu'on en trouve de nombreux exemples dans l'Anticlinorium de Philippeville, fréquemment exploités pour la production de marbre et constituant des curiosités géologiques de réputation mondiale. Déjà figuré sur les cartes topographiques anciennes, le site peut être considéré comme une forêt ancienne dont la majeure partie n'a été ni déboisée ni mise en culture au cours des 250 dernières années. Ce caractère ancien est par ailleurs confirmé par la présence de nombreuses plantes indicatrices comme l'anémone des bois (Anemone nemorosa) et la jonquille (Narcissus pseudonarcissus). La végétation dominante est constituée par la chênaie-charmaie calciphile à orchis mâle (Orchis mascula). La petite carrière ouverte jadis à la base du flanc sud s'est reboisée avec des éléments de forêt de ravin, dont la langue de cerf (Asplenium scolopendrium). Une flore très variée s'exprime le long du chemin, en lisière du bois, mélangeant notamment des espèces de pré maigre et d'ourlet mésophile. L'intérêt faunistique demeure mal documenté.

Carto

Régions naturelles

  • H1 - Massif de Philippeville

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
PhilippevillePHILIPPEVILLENAMUR
SamartPHILIPPEVILLENAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
PhilippevilleNamur

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Oui  Communes Oui  Région Oui  Autres publics Oui

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNon1998CNB
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Zootoca viviparaOuiNon1997A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Callophrys rubiNonNon1997A. Remacle
Carcharodus alceaeNonNon2017J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Pyrgus malvaeNonOui2017J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Plantes - Plantes supérieures
Asplenium scolopendrium2017A. Remacle, J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Astragalus glycyphyllos2017J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Daphne mezereum2017J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Narcissus pseudonarcissus2017
Neottia nidus-avis2017J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Neottia ovata2017A. Remacle, J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Orchis mascula2017A. Remacle, J.-Y. Baugnée, E. Bisteau

Commentaires sur la faune

Oiseaux (données E. Peiffer, 2009; J.-Y. Baugnée et E. Bisteau, 2017): Columba palumbus, Fringilla coelebs, Garrulus glandarius, Parus cristatus, Parus major, Phasianus colchicus, Phylloscopus trochilus, Strix aluco, Sylvia atricapilla, Troglodytes troglodytes.

Reptiles (données A. Remacle, 1997): Zootoca vivipara.

Amphibiens (données CNB 1998): Alytes obstetricans.

Lépidoptères (données divers obs. 1987-2017): Abraxas grossulariata, Adela reaumurella, Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Callophrys rubi, Carcharodus alceae, Gonepteryx rhamni, Lasiommata megera, Maniola jurtina, Nematopogon swammerdamella, Nymphalis antiopa, Pararge aegeria, Pieris napi, Polyommatus icarus, Pyrgus malvae, Pyronia tithonus, Stigmella sp., Taleporia tubulosa, Thymelicus sylvestris.

Hyménoptères (données J.-Y. Baugnée et E. Bisteau, 2017): Andrena nigroaenea, Bombus pascuorum, Ceratina cyanea, Formica fusca, Lasioglossum morio, Nomada fabriciana, Nomada flavoguttata, Nomada marshamella.

Diptères (données J.-Y. Baugnée et E. Bisteau, 2017): Baccha elongata, Bombylius major, Dasineura cardaminis, Lasioptera rubi, Rhingia campestris, Volucella inflata.

Commentaires sur la flore

Plantes (données IPRFW P. Florkin & H. Lecomte; A. Remacle, 1997; P. Dupriez, 2011; J. Reyniers, 2015; J.-Y. Baugnée et E. Bisteau, 2017): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Ajuga reptans, Alliaria petiolata, Anemone nemorosa, Arum maculatum, Asplenium scolopendrium, Asplenium trichomanes, Astragalus glycyphyllos, Avenula pubescens, Brachypodium sylvaticum, Bromus hordeaceus, Bromus sterilis, Cardamine pratensis, Carex divulsa, Carex flacca, Carex sylvatica, Carlina vulgaris, Carpinus betulus, Circaea lutetiana, Clematis vitalba, Clinopodium vulgare, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Daphne mezereum, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium montanum, Erophila verna, Euonymus europaeus, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Galium mollugo, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Helianthemum nummularium, Helleborus foetidus, Heracleum sphondylium, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Hypericum hirsutum, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Knautia arvensis, Lamium galeobdolon, Lathyrus pratensis, Ligustrum vulgare, Lonicera periclymenum, Lotus corniculatus, Malva moschata, Melampyrum pratense, Melica uniflora, Mercurialis perennis, Neottia nidus-avis, Neottia ovata, Orchis mascula, Origanum vulgare, Picris hieracioides, Pimpinella saxifraga, Poa nemoralis, Poa pratensis, Polygala vulgaris, Polygonatum multiflorum, Polypodium interjectum, Populus tremula, Potentilla sterilis, Primula veris, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus robur, Ranunculus acris, Ribes uva-crispa, Rosa arvensis, Rosa canina s.l., Rubus sp., Salix caprea, Sambucus ebulus, Sambucus nigra, Sanguisorba minor, Solanum dulcamara, Taraxacum sp., Urtica dioica, Veronica arvensis, Veronica chamaedrys, Veronica officinalis, Vicia sepium, Viola riviniana.

Conservation

Détails

Description physique

Le Bois de Corroy est situé dans le Condroz de l'Entre-Sambre-et-Meuse, au sud de Philippeville et à l'est du village de Samart. Ce bois communal est longé au sud par la rue Ernest Lahaye, chemin agricole qui relie Samart au Tienne al Gatte.

Il occupe une petite colline constituée de roches du Dévonien supérieur, de la Formation de la Famenne: il s'agit en fait d'un monticule récifal frasnien, tel qu'on en trouve de nombreux exemples dans l'Anticlinorium de Philippeville, dans le flanc sud duquel a été ouverte, jadis, une petite carrière de marbre abandonnée depuis de nombreuses années. L'altitude est comprise entre 220 et 260 m.

Sur le plan pédologique, le Bois de Corroy repose principalement sur des sols limono-caillouteux à charge calcaire ou contenant du calcaire et à drainage naturel quasiment exclusivement favorable

La carrière a été décrit sous le nom «Carrière du Bois Côroi» par A. Remacle dans le cadre de l'inventaire des carrières et sablières de la Région wallonne. L‘excavation est accessible par le sud via une tranchée d'une trentaine de mètres de longueur, perpendiculaire au chemin. Allongée dans l'axe nord-sud, elle est limitée par des parois rocheuses verticales, d'une hauteur maximale de 15 m, sauf à certains endroits où les pentes sont éboulées. La paroi occidentale est nettement plus irrégulière et fissurée que la falaise orientale. La partie sud de la fosse est plus étroite (maximum 15 m) que la partie nord qui atteint jusqu'à 25 m de largeur. Le fond est irrégulier avec de nombreux débris rocheux; il est encombré par une végétation touffue composée de ronces, fougères et autres ligneux. Un étroit replat caillouteux, large de 4-5 m, longe le dessus de la falaise orientale sur une longueur de 25-30 m; il est limité par une bordure arbustive puis par le bois. La topographie de la carrière est bien appréhendée grâce à la vue obtenue par le lidar. Un trou d'eau de quelques m² existait dans l'excavation à la fin des années 1990. Il n'y en n'a plus de trace actuellement. De part et d'autre de la carrière s'étendent deux terrils allongés, disposés plus ou moins parallèlement au chemin, hauts de 4-5 m, et constitués surtout de débris schisteux et de blocs de marbre. Ils sont actuellement largement ombragés sous le couvert forestier. Entre ces amas pierreux et le chemin, le sol est jonché de nombreux déchets issus d'anciens versages.

Description biologique

Flore et végétation

Le bois de Corroy n'a semble-t-il pas encore été décrit du point de vue botanique. Seule l'ancienne carrière de marbre du flanc sud a fait l'objet d'observations de la part d'A. Remacle en 1997 dans le cadre de l'inventaire des carrières et sablières abandonnées de Wallonie. Elle a été de nouveau visitée le 9 mai 2017 dans le cadre d'un avis site (E. Bisteau et J.-Y. Baugnée – SPW/DEMNA).

L'entrée de la carrière et la tranchée d'accès se trouvent actuellement sous couvert forestier; elles sont parsemées de gros blocs rocheux moussus sur lesquels poussent abondamment deux fougères, le polypode intermédiaire (Polypodium interjectum) et la fausse-capillaire (Asplenium trichomanes). Le groupement forestier est assimilé à la chênaie-charmaie subatlantique calciphile. Deux orchidées y sont bien représentées, à savoir l'orchis mâle (Orchis mascula) et la listère ovale (Neottia ovata). En outre, deux pieds de néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis), fanés de l'an passé, ont été observés dans la tranchée. Le sous-bois comporte également le troène commun (Ligustrum vulgare), le fusain d'Europe (Euonymus europaeus), la violette de Rivinus (Viola riviniana), l'érable champêtre (Acer campestre), le gouet tacheté (Arum maculatum), la laîche des bois (Carex sylvatica), le rosier des champs (Rosa arvensis), le merisier (Prunus avium), l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), l'aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), etc.

Le fond de l'excavation est envahi par les ronces (Rubus sp.), d'autres ligneux comme le saule marsault (Salix caprea), le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le coudrier (Corylus avellana), le sureau noir (Sambucus nigra), le frêne commun (Fraxinus excelsior), le charme (Carpinus betulus), et diverses herbacées: ortie dioïque (Urtica dioica), benoîte commune (Geum urbanum), épilobe en épi (Epilobium angustifolium), épilobe des montagnes (Epilobium montanum), mercuriale vivace (Mercurialis perennis), géranium herbe à Robert (Geranium robertianum), euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides), lierre terrestre (Glechoma hederacea), gaillet gratteron (Galium aparine), fougère mâle (Dryopteris filix-mas), langue de cerf (Asplenium scolopendrium), etc. La strate muscinale est abondante (avec e.a. la calcicole Thamnobrium alopecurum). Sur un saule effondré pousse le lichen Peltigera praetextata qui apparaît comme épiphyte surtout dans les forêts humides bien préservées. Ici l'habitat correspond à un boisement de colonisation sur fourrés rudéraux avec des éléments de forêt de ravin, habitat d'Intérêt Communautaire (EUR15=9180) vers lequel le site pourrait évoluer en l'absence d'intervention.

Sur les parois rocheuses s'accrochent entre autres le groseillier épineux (Ribes uva-crispa), le prunellier (Prunus spinosa), le lierre grimpant (Hedera helix), l'épervière des murs (Hieracium murorum), les deux fougères précitées, en plus de la fausse capillaire (Asplenium trichomanes), du pissenlit (Taraxacum sp.), de la primevère officinale (Primula veris).

Le sommet de la falaise orientale porte le fusain d'Europe (Euonymus europaeus), l'églantier (Rosa canina), l'hellébore fétide (Helleborus foetidus), le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), le millepertuis velu (Hypericum hirsutum), le fraisier des bois (Fragaria vesca), la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), l'euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides), l'origan (Origanum vulgare), la véronique officinale (Veronica officinalis), la carline vulgaire (Carlina vulgaris), l'inule conyze (Inula conyzae), l'orchis mâle (Orchis mascula), la listère ovale (Neottia ovata), l'épervière piloselle (Hieracium pilosella), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum). Cette flore semble s'être quelque peu appauvrie si l'on tient compte du relevé effectué récemment.

Le terril oriental n'a pas été visité en mai 2017. Il y a 20 ans, il comportait quelques saules marsaults (Salix caprea), de jeunes érables champêtres (Acer campestre), l'églantier (Rosa canina), l'aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), le genêt à balais (Cytisus scoparius), la clématite des haies (Clematis vitalba), des ronces (Rubus sp.) et, parmi la végétation herbacée, l'ortie dioïque (Urtica dioica) dans la zone de versage, le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), le fraisier des bois (Fragaria vesca), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), l'inule conyze (Inula conyzae), la laîche glauque (Carex flacca), ...

Le terril occidental est actuellement sous couvert forestier et ne comporte plus que des plantes supportant un certain ombrage, comme l'hellébore fétide (Helleborus foetidus), mais aussi la cardamine des prés (Cardamine pratensis) et quelques autres.

La lisière sud du bois mérite une attention particulière et s'avère fort intéressante du point de vue botanique. Il s'agit d'un talus linéaire, bien exposé, aride, colonisé par une grande diversité d'herbacées mélangeant des espèces de prairies maigres, de pelouses sèches, d'ourlets mésophiles et de forêts: citons l'anémone des bois (Anemone nemorosa), l'origan (Origanum vulgare), le fraisier des bois (Fragaria vesca), la laîche écartée (Carex divulsa), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), le pâturin des prés (Poa pratensis), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la gesse des prés (Lathyrus pratensis), le brome stérile (Bromus sterilis), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys), la véronique des champs (Veronica arvensis), la vesce des haies (Vicia sepium), la cardamine des prés (Cardamine pratensis), la laîche glauque (Carex flacca), le petit boucage (Pimpinella saxifraga), l'alliaire (Alliaria petiolata), le gaillet mou (Galium mollugo), la knautie des champs (Knautia arvensis), le clinopode (Clinopodium vulgare), le bugle rampant (Ajuga reptans), l'orchis mâle (Orchis mascula), la réglisse sauvage (Astragalus glycyphyllos), la drave printanière (Erophila verna), la picride fausse-épervière (Picris hieracioides), la mauve musquée (Malva moschata), le polygala vulgaire (Polygala vulgaris), l'épervière piloselle (Hieracium pilosella), le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), etc.

Intérêt faunistique

Le bois de Corroy, y compris l'ancienne carrière, n'a semble-t-il jamais fait l'objet d'inventaires faunistiques si bien que les données disponibles s'avèrent largement déficitaires, se rapportant surtout à quelques vertébrés et insectes.

Durant les années 1980, le morio (Nymphalis antiopa) était observé sur la lisière sud du Bois de Corroy (obs. Y. Barbier). Ce papillon de jour particulièrement rare est une espèce considérée comme en danger en Wallonie, où les populations connues sont très localisées (surtout autour de la botte de Givet). Par ailleurs, c'est une espèce migratrice qui afflue certaines années à partir de populations orientales plus prospères. Le morio n'a plus été observé dans la région de Philippeville depuis de nombreuses années et sa reproduction semble actuellement des plus aléatoires.

Fin des années 1990, A. Remacle ne mentionnait que quatre espèces animales au niveau de la carrière:

- la cicindèle champêtre (Cicindela campestris), observée sur le terril oriental, à l'époque encore assez ensoleillé; ce coléoptère prédateur et héliophile, assez répandu en Wallonie, subsiste probablement sur le talus sec en lisière sud du bois (favorable au développement larvaire).

- l'argus vert, ou thécla de la ronce (Callophrys rubi), papillon de jour assez largement dispersé au sud du sillon sambro-mosan, surtout en Fagne-Famenne, plus localisé dans le Condroz; ses chenilles étant polyphages, l'espèce est sans doute encore présente sur le site, en particulier au niveau de la lisière sud. La réouverture de certaines parties de la carrière pourrait lui être favorable.

- le crapaud accoucheur (Alytes obstetricans), dont un chanteur fut contacté en 1998 (donnée du Centre Marie-Victorin), à l'époque où un point d'eau existait encore dans la carrière. La présence actuelle de cette espèce menacée en Région wallonne devrait être confirmée. Elle est signalée de plusieurs sites des environs.

- le lézard vivipare (Zootoca vivipara): ce reptile répandu en Région wallonne mais globalement en régression, s'est reproduit au niveau du terril oriental. Il n'a pas été noté en mai 2017 mais il occupe sans doute encore le site.

Plus récemment, outre plusieurs espèces de papillons de jour banales, trois éléments intéressants ont été observés sur la lisière sud:

- la grisette (Carcharodus alceae), papillon de jour dont la chenille se développe sur les mauves et dont le statut est assez malaisé à définir: plutôt rare et disséminé autrefois, plus fréquemment rencontré de nos jours, il est peut-être, de par ses origines steppiques, favorisé par le réchauffement climatique.

- l'hespérie de la mauve (Pyrgus malvae), autre papillon de jour globalement peu commun en Région wallonne et même considéré comme vulnérable sur la liste rouge la plus récente; comme son nom ne l'indique pas, la chenille est dépendante des potentilles et des fraisiers pour son alimentation.

- la volucelle enflée (Volucella inflata), diptère Syrphidé rare et localisé en Belgique, tout comme d'ailleurs sur l'ensemble de son aire européenne (voir Syrph the Net, Speight, 2013). Il s'agit d'une espèce sylvicole spécialisée, liée aux forêts anciennes et à larves saprophages dont le développement s'effectue dans des microbiotopes spécifiques, à savoir les galeries creusées dans les chênes et d'autres feuillus par certains insectes xylophages (comme le gâte-bois, Cossus cossus), mais aussi les écoulements de sève qui se produisent au niveau des blessures du tronc, sur lesquelles les imagos viennent aussi y lécher le liquide sucré, surtout par temps orageux.

Monument naturel

Monticule récifal frasnien

Monument historique

Ancienne carrière de marbre

Histoire du site

Le Bois de Corroy figurait déjà sur la carte de Ferraris (1777) et plus tard sur celle de Vandermaelen (1846-1854), puis sur toutes les éditions successives des cartes topographiques de l'IGN, ses limites ayant peu changé au cours du 20ème siècle. Dès lors, on peut considérer qu'en dehors du périmètre de la carrière, la majeure partie du site n'a pas été déboisée ni mise en culture au cours des 250 dernières années. Seule une petite parcelle située dans le nord-est du bois fut jadis cultivée puis enrésinée.

Biblio

Divers

Date de la dernière modification de la fiche

2017-05-25