Correspondant à la portion nord de l'ancienne carrière du Cronfestu, ce site de 16 ha isolé dans le paysage agricole au sud de La Louvière a subi un remblaiement partiel avec des cendres industrielles, durant les années 2000. Ces remaniements du relief ont entrainé la disparition d'un plan d'eau qui s'était formé dans la moitié nord du site.
D'après des observations réalisées en 2011 (C. Delmarche - DEMNA), on y observe des surfaces boisées de bouleaux (Betula spp.) et de saules (Salix spp.), des fourrés arbustifs à base d'aubépine à un style (Crataegus monogyna) et de cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) et une friche herbeuse dominée par le calamagrostis commun (Calamagrotis epigejos) et abritant aussi l'épilobe à feuilles étroites (Epilobium angustifolium), le framboisier (Rubus idaeus), l'armoise commune (Artemisia vulgaris), le cirse des champs (Cirsium arvense), le cirse lancéolé (Cirsium vulgare), la cardère commune (Dipsacus fullonum), la luzerne lupuline (Medicago lupulina), l'onagre bisannuel (Oenothera biennis), le réséda jaune (Reseda lutea), la saponaire officinale (Saponaria officinalis), la carotte sauvage (Daucus carota), la vipérine (Echium vulgare), le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), la morelle noire (Solanum nigrum), la linaire commune (Linaria vulgaris), des mélilots (Melilotus spp.), le séneçon jacobée (Senecio jacobaea), la tanaisie vulgaire (Tanacetum vulgare), le tussilage (Tussilago farfara), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), etc. Des dépressions humides sont colonisées par entre autres par le jonc épars (Juncus effusus). La nature calcaire du substrat est indiquée par l'abondance de l'origan (Origanum vulgare), de l'inule conyze (Inula conyzae) ou encore de la clématite des haies (Clematis vitalba).
Des inventaires ultérieurs ont permis d'établir la présence d'une orchidée sauvage, la double-feuille (Neottia ovata), typique des boisements calcicoles, mais aussi d'une graminée peu banale, la canche printanière (Aira praecox), caractéristique des pelouses acidophiles.
L'intérêt faunistique n'a été que très partiellement documenté jusqu'ici mais plusieurs espèces détectées ces dernières années méritent d'être soulignées: c'est le cas du crapaud calamite (Bufo calamita) noté en 2011, de la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), du tarier pâtre (Saxicola rubicola) et de deux papillons diurnes que sont l'hespérie de la mauve (Pyrgus malvae) et le thécla de la ronce (Callophrys rubi).