Groupement buissonneux des bancs d'alluvions et de la partie basse des berges directement soumise à l'action des crues. Ce type de formation atteint 3 à 8 m de haut et se compose, pour la strate ligneuse :
- d'un éventuel rideau de saules pourpres (surtout présent dans la variante mosane) et de végétation annuelle occupant les bancs exondés d'alluvions ;
- derrière celui-ci, d'un fourré enchevêtré de saulaie (saules des vanniers, à trois étamines, blanc, fragile et leurs hybrides...) garni de lianes ([Humulus lupulus], [Solanum dulcamara] et/ou [Calystegia sepium]).
Il est à signaler que la détermination des saules peut être particulièrement compliquée, à cause de la polymorphie de certaines espèces et de leur grandes facultés d'hybridation. Certains saules peuvent former de grandes populations clonales par reproduction végétative. La strate herbacée, qui n'est la plupart du temps pas refermée, est hétérogène et essentiellement dominéepar les espèces alluviales nitrophiles ([Urtica dioica], [Aegopodium podagraria]), avec quelques hautes herbes hygrophiles du groupe de la reine des prés, et des espèces des roselières ([Phalaris arundinacea] notamment). On y retrouve également des représentants des groupes forestiers alluviaux (groupe de la stellaire des bois) et marécageux (groupes de l'iris, de la laîche des marais...), et quelques néophytes, telle [Impatiens glandulifera].
La structure de cet habitat peut varier rapidement en raison de la dynamique liée aux inondations. Dans les conditions les moins dynamiques, on peut voir le développement d'une végétation mucinale épiphytique sur les saules.
L'association est tributaire des eaux à charge minérale suffisante.
Lorsque la dynamique de la rivière permet un alluvionnement exhaussant la frange riveraine, cet habitat évolue vers la saulaie blanche (G1.111) puis vers les aulnaies-frênaies alluviales (G1.21).