La Helle
La majeure partie de la réserve forestière du Bongard est englobée dans le site. Elle l'enrichit des hêtraies acidophiles (9110) du Brandehaag, extrêmement riches en bois mort et des tourbières hautes dégradées (7120) ou boisées (91D0*), des landes tourbeuses (4010) et autres habitats précieux des milieux tourbeux et paratourbeux du Grand Bongard.
Cette vallée accueille les pics noir, mar et cendré (à rechercher) ( Dryocopus martius, Dendrocopos medius, Picus canus ), ainsi que la Cigogne noire ( Ciconia nigra ). La présence de la Chouette de Tengmalm ( Aegolius funereus ) est également signalée, illustrant la richesse de ce site capable d'offrir des habitats bien spécifiques à des espèces aux exigences variées. Les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Grand murin ( Myotis myotis ) et le Murin de Bechstein ( Myotis bechsteinii ).
La végétation le long de la vallée de la Helle comprend, dans la première partie de son cours, entre la Fagne Wallonne et la Fagne des Deux Séries, des jonchaies acutiflores, des moliniaies entrecoupées de cariçaies à Carex nigra ou à C. rostrata , des fragments de landes à callune et airelle. Une partie de son cours supérieur est bordée de plantations de résineux établies sur tourbe. Ensuite la vallée devient progressivement plus encaissée et des futaies feuillues apparaissent (chênaies sessiliflores à Calamagrostis arundinacea et hêtraies). Au petit Bongard et au Grand Bongard existent des boulaies et une vaste moliniaie tourbeuse piquée de bouleaux. Près des confluents du ru du Petit Bonheur-Helle-Spoorbach existe une magnifique boulaie sur tourbe qui occupe le fond de la vallée et remonte le long du Petit Bonheur. En plus de son intérêt écologique, elle présente un très grand intérêt paysager. Les berges de la Helle bien éclairées portent Vaccinium uliginosum, V. myrtillus, V. vitis-idaea, Succisa pratensis, Potentilla erecta, Juncus acutiflorus, Calluna vulgaris, Hypericum maculatum , ... et des fourrés de Salix aurita . Le Spoorbach est jalonné de fragments d'aulnaies à Alnus glutinosa, Betula pubescens, Phalaris arundinacea, Equisetum sylvaticum . Vers le milieu de son cours, existe un pouhon qui envoie ses eaux ferrugineuses dans le ruisseau. Vers le confluent, le ruisseau s'encaisse et son versant droit devient vertigineux. En aval de Hertogenhégel, la vallée s'encaisse et coule dans de belles hêtraies. Le lit est encombré de gros blocs de roche et les berges sont très érodées. Les arbres bordant le cours d'eau ne peuvent pousser que sur la banquette alluviale située à un ou deux mètres au-dessus de la rivière. Leurs racines sont le plus souvent partiellement en surplomb. Généralement la forêt-galerie d'aulne est très réduite, la hêtraie s'étendant jusqu'aux berges. Les branches des hêtres s'étendent loin au-dessus de la rivière qui est de ce fait très ombragée et bordée d'une végétation éparse. Les plus anciens hêtres de l'Hertogenwald poussent le long du Schorstein.
Le site BE33024 comprend des surfaces significatives de hêtraies acidophiles (9110 – 248 ha), et quelques forêts alluviales (91E0* – 1 ha). Les travaux de restauration concerneront surtout l'amélioration des états de conservation de ces habitats feuillus en place, puisque le potentiel de désenrésinement n'est pas très élevé sur sols alluviaux et sur pentes fortes (12 ha au total).
Le Grand murin ( Myotis myotis ) et le Murin de Bechstein ( Myotis bechsteinii ), rare sur le périmètre du projet, ont été détectés au sein des forêts feuillues et de vallons désenrésinés du site.
Le site comprend des habitats ciblés dans une réserve forestière domaniale et des réserves forestières intégrales.
Les actions qui sont visées dans ce site sont :
C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis
C2 : nettoyage des coupes
C3 : plantations de feuillus indigènes et protections
G4 : restauration du lit majeur
C5 : lutte contre les exotiques envahissantes
C7 : 1563 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur
C10 : pose de gîtes artificielles et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (3 infrastructures potentielles).
- B3 : abandon de la sylviculture résineuse