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LIFE Vallées ardennaises

 
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BE33058 Vallée du Medemberbach (252, 482 ha)

Le site de la vallée du Medemberbach dans le bassin de l'Our est composé de milieux forestiers, prairiaux et non prairiaux ainsi que de plans d'eau s'articulant tout au long de la vallée, de la source jusqu'à sa confluence avec l'Our, non sans oublier les affluents.

Il est composé d'un bon nombre d'habitats Natura 2000, mais également d' habitats d'intérêt patrimoniaux, de mises à blanc en fond de vallée dans le cadre du projet Interreg II, de zones agricoles plus ou moins intensives et, de manière générale, il présente une grande qualité paysagère.

L'essentiel des forêts d'intérêt communautaire sont des hêtraies acidophiles à luzule (9110) se situant dans la moitié nord du site, sur les pentes de sol brun surplombant le fond de vallée. Elles représentent un total de 49 ha. Y existe également quelques lambeaux de landes sèches (4030). Celles-ci, ainsi que des coupes feu et sentiers, offre des stations pour le lycopode en massue. Les forêts alluviales (91E0*) composent le second habitat forestier visé par la Directive Habitats et se retrouvent sur presque 4 ha. Elles s'étirent tout le long du Medemberbach (3260). Les milieux ouverts d'intérêt communautaire offrent une belle variété d'habitats et d'espèces caractéristiques associées. Les milieux aquatiques comprennent les eaux courantes du Medemberbach et affluents (3260) ainsi que les plans d'eau végétalisés (3130) ou non. Bordant ces cours d'eau, le site compte des mégaphorbiaies à reine des prés (6430).

La mosaïque d'habitats ouverts et forestiers, avec sa variété et sa richesse, constitue également des milieux de nourrissage et ou de reproduction pour un certain nombre d'espèces animales, comme la Cigogne noire (Ciconia nigra), le Pic cendré (Picus canus) (à rechercher), le Pic noir (Dryocopus martius), le Martinpêcheur (Alcedo atthis), le Chabot (Cottus sp.) ou encore la Petite lamproie (Lampetra planeri).

Le site renferme la Vallée de l'Irmerscheiderbach, petite rivière située dans les limites du Parc naturel Hautes-Fagnes-Eifel. C'est un affluent du Frankenbach et un sous-affluent de l'Our prenant sa source vers 570 m d'altitude au nord du village de Holzheim, au sein d'un paysage agricole fait de prairies, de haies et de bosquets, puis s'écoulant ensuite dans un environnement partagé entre prairies, forêts et plantations résineuses. On se trouve ici sur des roches datées de l'Emsien inférieur constituées de psammoschistes, de schistes, de quartzophyllades, de grès, de quartzite et de psammites, induisant des sols acides et globalement peu productifs. Le relief général est assez fortement ondulé et entaillé par de nombreux cours d'eau. Peu connu des naturalistes, le vallon de l'Irmerscheiderbach renferme pourtant de nombreuses richesses biologiques et notamment une importante diversité d'habitats.

Le site comprend des surfaces significatives de hêtraies acidophiles (9110 - 49 ha) et de forêts alluviales (91E0* - 4 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (24 ha de résineux sur pentes fortes et 16 ha sur sols alluviaux), le site possède donc un potentiel de restauration conséquent des habitats ciblés.

Les habitats ciblés se trouvent presqu'exclusivement en propriété domaniale. La concertation avec les gestionnaires ne concernera donc là que le DNF local (SPWARNE), bénéficiaire coordinateur du projet, ce qui devrait faciliter la mise en place de travaux de restauration. Concernant plus spécifiquement les surfaces enrésinées, totalisant 81 ha, celles-ci sont situées sur des propriétés domaniales et privées. Les propriétaires privés concernés seront démarchés, en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2).

Les actions qui sont visées dans ce site sont :

  • C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis

  • C2 : nettoyage des coupes,

  • C4 : restauration du lit majeur

  • C5 : lutte contre les exotiques envahissantes

  • C6 : pour la libre circulation de la faune aquatique, 2 levées d'obstacles potentielles sur le Franckenbach

  • C7 : 326 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur

  • C10 : pose de gîtes artificiels en forêt et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (1 infrastructure potentielle).

  • B3 : abandon de la sylviculture résineuse