La vallée de l'Our (3260) abrite une grande diversité d'espèces liées au cours d'eau dont le Chabot (Cottus sp.), la Petite lamproie (Lampetra planeri), plusieurs couples de Martin-pêcheur (Alcedo atthis) et la Mulette épaisse (Unio crassus). Cependant, la population de cette dernière sur ce site a récemment souffert d'une pollution accidentelle aigüe aux hydrocarbures, induisant de fortes mortalités directes et donc un risque d'extinction locale. Les milieux forestiers sont constitués de la hêtraie à luzule blanche (9110), d'aulnaies rivulaires (91E0*) et de chênaies (9160, 9190). On y rencontre entre autres le Pic noir (Dryocopus martius). La vallée offre des territoires de chasse pour le Milan royal (Milvus milvus) et la Cigogne noire (Ciconia nigra). Le Grand-duc (Bubo bubo) est une autre espèce dont la présence est tout à fait remarquable. Les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Grand murin (Myotis myotis) et le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii) au sein d'un site d'hivernage.
Le site regroupe des surfaces conséquentes de hêtraie acidophile (9110 – 16 ha) ainsi que de forêts alluviales (91E0* - 14 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (14 ha de résineux sur pentes fortes et 18 ha sur sols alluviaux), le site possède donc un potentiel de restauration conséquent des habitats ciblés. La Mulette épaisse (Unio Crassus) est présente sur ce site mais sa population y est en grand danger car suite à une pollution accidentelle aigüe, de fortes mortalités sont apparues, au risque d'amener l'espèce à l'extinction locale. Sa sauvegarde est donc d'une grande importance régionale.
Le site comprend des habitats ciblés dans la réserve naturelle domaniale de la Vallée de l'Our, le travail de restauration pourra être envisagé sans devoir négocier avec les propriétaires. Les surfaces enrésinées, totalisant 67 ha, sont principalement localisées sur des propriétés privées. Ces derniers seront démarchés en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2). Les parcelles à restaurer (action B3) sur propriétés publiques seront envisagées avec le DNF local (SPWARNE), bénéficiaire coordinateur du projet.
Les actions qui sont visées dans ce site sont :
C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis
C2 : nettoyage des coupes,
C3 : plantations de feuillus indigènes et protections
C4 : restauration du lit majeur
C5 : lutte contre les exotiques envahissantes
C7 : 327 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur
C8 : 1 aménagement potentiel de gué forestier sur l'Our ;
C10 : pose de gîtes artificiels en forêt à destination des chauves-souris
B3 : abandon de la sylviculture résineuse