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1878 - Grand Trixhe et Bosson

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Ferrières
Cantonnements DNF :Aywaille
Surface :10.92 ha
Coordonnées :X Lambert : 243027 - Y Lambert : 120744
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Situé en Ardenne, dans la région de Ferrières, le site concerné rassemble plusieurs parcelles communales dispersées autour des hameaux de Bosson et de Grand Trixhe. Ces parcelles renferment un bel échantillon d'habitats devenu rares à l'échelle régionale, notamment des bas-marais acides et des prairies humides peu à non amendées. Les espèces phares sont le nard (Nardus stricta), la laîche blanchâtre (Carex canescens) et l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata). La faune locale a été peu étudiée à ce jour.

Carto

Régions naturelles

  • L0 - Ardenne

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Werbomont10.92 haFERRIERESLIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Aywaille10.92 haLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Commune de Ferrières.

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Oui  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement d'Aywaille, rue de la Reffe, 9, 4920 Remouchamps (Tél. : 04/247.99.90 - Fax : 04/384.82.77).

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Aporia crataegiNonNon2008J.-L. Gathoye
Plantes - Plantes supérieures
Carex canescens2008J.-L. Gathoye
Carex echinata2008J.-L. Gathoye
Dactylorhiza maculata2008J.-L. Gathoye
Equisetum sylvaticum2008J.-L. Gathoye
Nardus stricta2008J.-L. Gathoye
Persicaria bistorta2008J.-L. Gathoye
Platanthera chlorantha2008J.-L. Gathoye
Succisa pratensis2008J.-L. Gathoye
Viola palustris2008J.-L. Gathoye

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données J.-L. Gathoye, 2006-2008): Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Achillea ptarmica, Aegopodium podagraria, Agrostis capillaris, Ajuga reptans, Alchemilla xanthochlora, Alnus glutinosa, Alopecurus geniculatus, Alopecurus pratensis, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Anthriscus sylvestris, Arrhenatherum elatius, Athyrium filix-femina, Bellis perennis, Betula pendula, Betula pubescens, Brachypodium sylvaticum, Briza media, Callitriche stagnalis, Caltha palustris, Cardamine pratensis, Carex ovalis, Carex acutiformis, Carex canescens, Carex demissa, Carex disticha, Carex echinata, Carex flacca, Carex nigra, Carex ovalis, Carex panicea, Carex pilulifera, Carex remota, Carex sylvatica, Centaurea jacea subsp. grandiflora, Cerastium fontanum subsp. vulgare, Cirsium arvense, Cirsium palustre, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Cynosurus cristatus, Dactylis glomerata, Dactylorhiza maculata, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Epilobium palustre, Epilobium sp., Equisetum fluviatile, Equisetum palustre, Equisetum sylvaticum, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Festuca pratensis, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium mollugo, Galium palustre, Galium uliginosum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Glyceria maxima, Gnaphalium uliginosum, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Holcus mollis, Hypericum pulchrum, Hypericum maculatum, Ilex aquifolium, Juncus acutiflorus, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Lapsana communis, Lathyrus linifolius, Lathyrus pratensis, Leucanthemum vulgare, Lolium perenne, Lonicera periclymenum, Lotus corniculatus, Lotus pedunculatus, Luzula campestris, Luzula luzuloides, Luzula multiflora, Lychnis flos-cuculi, Mentha aquatica, Molinia caerulea, Myosotis nemorosa, Myosotis scorpioides, Nardus stricta, Persicaria bistorta, Phalaris arundinacea, Phleum pratense, Picea abies, Plantago lanceolata, Plantago major, Platanthera chlorantha, Poa nemoralis, Poa pratensis, Poa trivialis, Polygonatum multiflorum, Polygonatum verticillatum, Populus tremula, Potentilla erecta, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus padus, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Rhinanthus minor, Ribes nigrum, Rosa arvensis, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Salix caprea, Salix cinerea, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Senecio ovatus, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sorbus aucuparia, Stachys palustris, Stachys sylvatica, Stellaria graminea, Succisa pratensis, Teucrium scorodonia, Trifolium dubium, Trifolium medium, Trifolium pratense, Trifolium repens, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Valeriana officinalis, Veronica chamaedrys, Viburnum opulus, Vicia cracca, Vicia sativa subsp. nigra, Viola palustris.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation d'un ensemble de prairies et bois humides dont le classement en ZHIB ou RND (encore à définir) devrait permettre d'en assurer l'avenir.

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Des mesures de gestion conservatoire sont proposées par J.-L. GATHOYE (Avis n° 927 - juillet 2008).

Zone de Grand Trixhe:

- Parcelle 367 z5: pour cette parcelle le fauchage annuel tardif (octobre) avec exportation du produit de la fauche était suggéré. Le pâturage peut également donner de bons résultats. La charge idéale de 0,2 UGB/ha x an donnerait lieu à un pâturage de 2 chevaux adultes pendant 1 mois, par exemple en septembre. Pas d'amendement ni de drainage.

- Parcelle 353 g: le caractère très humide de la parcelle exclut le pâturage et la fauche récurrente. Il serait toutefois bienvenu d'éliminer les recrus d'épicéas dans la parcelle, et de maintenir, voire de restaurer par des coupes, les petites zones ouvertes du nord de la parcelle.

Zone de Bosson:

La colonisation ligneuse de la zone de bas-marais devrait être limitée. Des petits plans d'eau pourraient être aménagés aux endroits les moins intéressants. La prairie à joncs peut être fauchée annuellement (à partir de début août) avec exportation du produit de fauche. Si l'option du pâturage extensif est retenue, 3-4 génisses pourraient y être laissées durant un mois entre début septembre et fin novembre.

De la même manière les 75 ares de prairie mésophile peuvent être fauchés (en août/septembre) avec exportation du produit de fauche, ou pâturés 1 mois par 2-3 génisses entre début septembre et fin novembre.

Le caractère ouvert des friches herbacées devrait être maintenu par le contrôle de colonisation ligneuse. Ces zones pourraient être incluses dans un pâturage extensif, ou encore être débroussaillées (fauchées) tous les 3 ans par exemple. Ensemble avec les parcelles de prairie mésophiles, un mois de pâturage en arrière saison nécessiterait 4-5 génisses (de maximum 0,8 UGB).

Les milieux forestiers ne nécessitent pas de gestion particulière. Il est toutefois recommandable de maintenir les arbres morts. Le taillis de bouleaux à l'est du site risque d'évoluer rapidement. Son maintien peut être jugé intéressant, mais il est éventuellement envisageable de faire évoluer des surfaces vers un type forestier plus naturel: la chênaie pédonculée au sud, l'aulnaie ou la chênaie pédonculée au nord.

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Les terrains de plateau qui jouxtent le nord de Werbomont, entre les hameaux de Grand Trixhe et de Bosson, sont marqués par la présence de nombreuses zones de suintement. La carte des sols montre en fait l'importance de la marginalité des sols due à l'action de l'aquifère au cours de l'année. Le taux d'hygrométrie et le sous-sol gréseux expliquent l'omniprésence des gleys et argiles blanches dans cette région.

Le site concerné est localisé en Ardenne à une altitude comprise entre 410 et 430 m. D'un point de vue géologique, on se trouve sur des grès du Coblencien (Cb). Les sols sont essentiellement de type h et i (humides ou très humides avec nappe aquifère temporaire).

Description biologique

La description botanique du site donnée ci-dessous se base sur un avis rédigé en juillet 2008 par J.-L. Gathoye (SPW-DEMNA) à la demande du Cantonnement DNF d'Aywaille.

Une végétation hygrophile originale et de grand intérêt est habituellement associée aux gleys et argiles blanches dans la région de Ferrières. Il n'en subsiste hélas aujourd'hui que des reliques très morcelées en raison des importants enrésinements et drainages, ainsi que par l'intensification agricole. Fort heureusement, une politique de protection des zones les mieux conservées a été entreprise. Les zones tourbeuses de Lorcé et la très belle petite réserve de Wésomont en sont les premiers résultats.

Suite à l'examen des terrains communaux les plus humides aux alentours des villages de Grand Trixhe et de Bosson, d'autres zones ont été mises en valeur.

Zone de Grand Trixhe:

- Parcelle 367 z5: Marquée par une hygrométrie importante, cette parcelle est occupée pour moitié par une prairie dominée par le jonc épars (Juncus effusus) en mélange avec l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), la bugle rampante (Ajuga reptans), l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), le populage des marais (Caltha palustris), la laîche distique (Carex disticha), la laîche noire (Carex nigra), le cirse des marais (Cirsium palustre), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), le jonc épars (Juncus effusus), la luzule multiflore (Luzula multiflora), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), la baldingère (Phalaris arundinacea), le platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), la valériane officinale (Valeriana officinalis)...

La densité des dicotylées augmente dans l'autre moitié de la prairie. Les joncs y sont plus dispersés, vu l'humidité moins importante. On y trouve notamment: l'achillée millefeuille (Achillea millefolium), l'alchémille vert jaunâtre (Alchemilla xanthochlora), le vulpin des prés (Alopecurus pratensis), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la laîche noire (Carex nigra), la laîche des lièvres (Carex ovalis), la centaurée jacée (Centaurea jacea subsp grandiflora), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la prêle des marais (Equisetum palustre), la prêle des forêts (Equisetum sylvaticum), l'eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), la fétuque rouge (Festuca rubra), la gnaphale des mares (Gnaphalium uliginosum), la berce commune (Heracleum sphondylium), la houlque velue (Holcus lanatus), le jonc aggloméré (Juncus conglomeratus), le jonc épars (Juncus effusus), la gesse des prés (Lathyrus pratensis), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le myosotis à poils réfractés (Myosotis nemorosa), la fléole des prés (Phleum pratense), le platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), le pâturin commun (Poa trivialis), la renoncule âcre (Ranunculus acris), la valériane officinale (Valeriana officinalis), la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys), la vesce à folioles étroites (Vicia sativa subsp. nigra)…

Probablement située en dehors de la parcelle cadastrale, une frange d'une dizaine de mètres de large (environ 7 ares) entre la prairie et la route Werbomont-Ferrières, est occupée par une zone marécageuse plus ou moins colonisée par les saules. A cet endroit un ruisseau est issu d'un suintement. L'abondance des espèces hygrophiles y est notable: l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), la bugle rampante (Ajuga reptans), l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), le cirse des marais (Cirsium palustre), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), l'épilobe des marais (Epilobium palustre), la prêle des marais (Equisetum palustre), la prêle des forêts (Equisetum sylvaticum), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), le caille-lait blanc (Galium mollugo), le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), le jonc aggloméré (Juncus conglomeratus), le jonc épars (Juncus effusus), la gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), la molinie (Molinia caerulea), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), la bistorte (Persicaria bistorta), la petite douve (Ranunculus flammula), le saule à oreillettes (Salix aurita), le saule cendré (Salix cinerea), l'épiaire des marais (Stachys palustris), la valériane officinale (Valeriana officinalis)…

- Parcelle 353 g: cette autre parcelle visitée est quasi contiguë à la première, juste séparée par des zones de pessière. Il s'agit en fait d'une ancienne trouée de chablis qui n'a pas été replantée vu l'importance des suintements. D'anciens fossés sont aujourd'hui remplis d'eau. Sa surface est d'environ 55 ares. Actuellement, ce terrain est pratiquement totalement entouré de plantations de conifères. De petites ouvertures sur des sols détrempés subsistent. Le bas-marais s'y développe avec la laîche étoilée (Carex echinata), la laîche noire (Carex nigra), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), le dryoptéris des Chartreux (Dryopteris carthusiana), la prêle des marais (Equisetum palustre), le gaillet des marais (Galium palustre), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), la renoncule flammette (Ranunculus flammula), la violette des marais (Viola palustris)… Des sphaignes apparaissent aux endroits les plus mouilleux.

Le flore herbacée se diversifie dans les zones un peu moins humides: la bugle rampante (Ajuga reptans), l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), le cirse des marais (Cirsium palustre), la digitale pourpre (Digitalis purpurea), le jonc épars (Juncus effusus), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), le pâturin commun (Poa trivialis), la succise des prés (Succisa pratensis)…

La colonisation ligneuse se marque par endroit, en particulier au sud de la parcelle. C'est surtout l'aulne glutineux (Alnus glutinosa) qui domine, mais on note aussi le bouleau verruqueux (Betula pendula), la bourdaine (Frangula alnus), le saule à oreillettes (Salix aurita), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia)… et quelques espèces plus forestières du sous-bois comme le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le dryoptéris dilaté (Dryopteris dilatata), le séneçon de Fuchs (Senecio ovatus)… Les semis d'épicéas communs (Picea abies) ne sont pas rares, en particulier dans le nord de la parcelle.

Zone de Bosson:

Les parcelles communales situées au sud de Bosson (environ 7,7 ha) rassemblent une importante diversité d'habitats, tous installés sur des sols gleyseux humides à très humides. On peut y distinguer globalement 7 zones:

- Bas-marais divers: Un petit ruisseau, affluent du Ruisseau de Bosson, prend sa source dans le site. Une surface ouverte très détrempée (d'environ 0,4 ha) s'étire du nord au sud dans l'axe de ce ru. La végétation est composée d'éléments de bas-marais où domine le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), avec d'autres hygrophiles comme le populage des marais (Caltha palustris), le cirse des marais (Cirsium palustre), l'épilobe des marais (Epilobium palustre), la prêle des forêts (Equisetum sylvaticum), le gaillet des marais (Galium palustre), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), l'épiaire des marais (Stachys palustris) et la violette des marais (Viola palustris). Dans de petites zones très marécageuses se développent d'autres espèces encore: la laîche des marais (Carex acutiformis), la prêle des eaux (Equisetum fluviatile), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), la glycérie aquatique (Glyceria maxima), …

- Prairies mésophiles: Deux petites zones de prairie mésophile de fauche, pour un total d'environ 0,75 ha, occupent la partie nord du site. La fraîcheur est défavorable au fromental (Arrhenatherum elatius), mais le caractère maigre de l'habitat est révélé par la présence d'espèces comme l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), l'agrostis capillaire (Agrostis capillaris), la centaurée jacée (Centaurea jacea subsp. grandiflora), la fétuque des prés (Festuca pratensis), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), le rhinanthe à petites fleurs (Rhinanthus minor),… Les espèces hygrophiles sont abondantes par endroit: vulpin genouillé (Alopecurus geniculatus), angélique sauvage (Angelica sylvestris), cirse des marais (Cirsium palustre), jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), jonc épars (Juncus effusus), lotier des fanges (Lotus pedunculatus), renoncule flammette (Ranunculus flammula)… Les graminées dominent : l'agrostis capillaire (Agrostis capillaris), le vulpin des prés (Alopecurus pratensis), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la fétuque des prés (Festuca pratensis), la houlque velue (Holcus lanatus), la fléole des prés (Phleum pratense) et le pâturin commun (Poa trivialis).

- Prairie à jonc à tépales aigus: Une autre prairie humide de fauche remarquable d'environ 1,15 ha s'étend à l'ouest du site. Le jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus) domine dans une grande partie de la zone. La flore se diversifie vers le nord, en conservant ici aussi, à côté d'espèces prairiales plus classiques, une part importante d'espèces hygrophiles: l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), la laîche noire (Carex nigra), le cirse des marais (Cirsium palustre), le gaillet des marais (Galium palustre), le jonc aggloméré (Juncus conglomeratus), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le myosotis à poils réfractés (Myosotis nemorosa), …

- Friches herbacées: Les parcelles de prairie exploitée se prolongeaient probablement jadis au delà du grand pylône central, vers le sud et le sud. Aujourd'hui à l'abandon, ces espaces (d'une surface d'environ 0,75 ha) soumis à la colonisation par les ronces et les ligneux montrent une alternance de zones sèches (pelouses acidophiles) à franchement humides (bas-marais). La flore (plus de 50 espèces recensées) y est de ce fait très diversifiée. Dans les parties les plus sèches, on trouve par exemple l'agrostis capillaire (Agrostis capillaris), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), l'amourette commune (Briza media), la centaurée jacée (Centaurea jacea subsp. grandiflora), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la luzule champêtre (Luzula campestris), le nard (Nardus stricta), la tormentille (Potentilla erecta), la stellaire graminée (Stellaria graminea). Les zones de bas-marais et de prairie mésophile abritent la plupart des espèces observées aux alentours dans des milieux analogues. Il faut ajouter cependant la présence de plusieurs pieds de l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata).

- Aulnaie rivulaire: Le même axe rivulaire devient forestier vers le nord, jusque la route, sur une surface d'environ 0,35 ha. Les éléments forestiers dominants sont l'aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le cerisier à grappes (Prunus padus), caractéristiques de l'Alno-Padion même si la représentativité n'est pas optimale. On y trouve également la podagraire (Aegopodium podagraria), le populage des marais (Caltha palustris), la bourdaine (Frangula alnus), le houx (Ilex aquifolium), la bistorte (Persicaria bistorta), la violette des marais (Viola palustris)… Diverses essences semblent former une vieille haie le long de la prairie à l'ouest: le noisetier (Corylus avellana), l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le frêne commun (Fraxinus excelsior), le merisier (Prunus avium), le chêne pédonculé (Quercus robur), le saule marsault (Salix caprea), le saule
cendré (Salix cinerea), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), la viorne obier (Viburnum opulus)…

- Aulnaie marécageuse: Une forêt marécageuse d'environ 2,25 ha s'est développée au niveau des suintements dans toute la partie sud du site. On y constate un traitement en taillis de l'aulnaie, surtout dans les deux avancées vers le nord, entre les prairies. Ici aussi, les végétations ligneuse et herbacée colonisent des zones plus ou moins humides avec des espèces comme: l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), le bouleau pubescent (Betula pubescens), la callitriche des eaux stagnantes (Callitriche stagnalis), la laîche blanchâtre (Carex canescens), la laîche étoilée (Carex echinata), la laîche à pilules (Carex pilulifera), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), le dryopteris dilaté (Dryopteris dilatata), la prêle des forêts (Equisetum sylvaticum), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), le houx (Ilex aquifolium), la luzule blanche (Luzula luzuloides), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le pâturin des bois (Poa nemoralis), le cerisier à grappes (Prunus padus), le cassis (Ribes nigrum), le saule marsault (Salix caprea), le saule cendré (Salix cinerea), le séneçon de Fuchs (Senecio ovatus), la myrtille (Vaccinium myrtillus), la violette des marais (Viola palustris),… Il est à remarquer la présence de quelques très beaux peupliers trembles (Populus tremula) entre la zone de bas-marais et la friche herbacée centrale. Il est possible que le potentiel forestier de cette zone
soit réservé, au moins sur une partie, à la chênaie pédonculée.

- Taillis de bouleaux: La zone la plus à l'est du site (environ 1,75 ha) est une ancienne coupe, plus ou moins humide, gérée en taillis de bouleaux. Les autres ligneux sont diversifiés mais peu abondants: l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), le noisetier (Corylus avellana), le hêtre (Fagus sylvatica), la bourdaine (Frangula alnus), le cerisier à grappes (Prunus padus), le chêne pédonculé (Quercus robur), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), la viorne obier (Viburnum opulus)… A noter parmi les espèces herbacées: la podagraire (Aegopodium podagraria), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), la laîche vert jaunâtre (Carex demissa), la laîche espacée (Carex remota), la laîche des bois (Carex sylvatica), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), le dryoptéris des Chartreux (Dryopteris carthusiana), le dryoptéris dilaté (Dryopteris dilatata), la fougère mâle (Dryopteris filix-mas), la houlque molle (Holcus mollis), le millepertuis élégant (Hypericum pulchrum), le pâturin des bois (Poa nemoralis), le sceau de Salomon verticillé (Polygonatum verticillatum), l'épiaire des bois (Stachys sylvatica), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), …

Il est vraisemblable que le potentiel forestier d'une partie importante de cette zone émane de la hêtraie à luzule ou de la chênaie pédonculée. L'aulnaie conviendrait aux parties les plus humides.

Notes faunistiques: au cours des quelques visites effectuées en 2008, divers éléments de la faune ont été notés. Comme d'habitude, une vue plus exhaustive demande un suivi plus régulier sur la saison.

- Avifaune (Bosson) : bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), fauvette des jardins (Sylvia borin), fauvette grisette (Sylvia communis), troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), grive musicienne (Turdus philomelos).

- Lépidoptères (Bosson): tristan (Aphantopus hyperantus), gazé (Aporia crataegi), carte géographique (Araschnia levana), myrtil (Maniola jurtina), sylvaine (Ochlodes sylvanus).

Le caractère humide du site devrait être favorable aux batraciens. Des recensements sont nécessaires…

Valeur patrimoniale du site:

Parmi les espèces végétales intéressantes, on retiendra le nard (Nardus stricta), espèce très peu commune dans la région, la laîche blanchâtre (Carex canescens) considérée comme vulnérable dans la nouvelle liste rouge, l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata) et le platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), espèces protégées par le Décret du 6 décembre 2001.

Les prairies maigres à joncs dans un bon état de conservation sont des habitats rares. Les prairies maigres de fauche doivent être considérées comme d'intérêt communautaire (habitat Natura 2000 6510). En revanche, l'aulnaie installée sur des sols marécageux ne peut être désignée comme habitat d'intérêt communautaire, même si ce milieu forestier possède des qualités intéressantes. Il devrait en être différemment pour le morceau d'aulnaie lié au petit affluent du Ruisseau de Bosson (Natura 2000 91E0*).

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

OFFH

Répondants de l'information

J.-L. GATHOYE, SPW/DGARNE/DEMNA/DNE/OFFH, 5030 Gembloux.