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2694 - Domaine de Chevetogne

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Ciney, Rochefort
Cantonnements DNF :Rochefort
Surface :390 ha
Coordonnées :X Lambert : 205365 - Y Lambert : 102645
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Situé dans le Condroz méridional, entre Ciney et Rochefort, le domaine provincial de Chevetogne s'étend sur près de 500 hectares, dont 375 ha de forêts. Si une partie a une vocation touristique, accueillant annuellement plusieurs dizaines de milliers de personnes, le site comprend également de vastes surfaces peu ou non fréquentées et une diversité remarquable d'habitats et d'espèces. Les chênaies-frênaies neutrophiles subatlantiques représentent le groupement forestier dominant, sous plusieurs variantes. On rencontre également des chênaies-charmaies famenniennes et, plus localement, des aulnaies-frênaies alluviales et aulnaies marécageuses. Les plantations résineuses sont peu nombreuses, de même que les plantations de feuillus exotiques. Les parties ouvertes ne sont certainement pas dénuées d'intérêt: bien que peu étendues, les prairies maigres, les pelouses sèches et les zones humides contribuent à l'originalité et à la valeur patrimoniale du domaine. La gestion écologique mise en place, incluant la fauche tardive des prairies et des talus de voiries ainsi que la création d'une réserve forestière intégrale de plus de septante hectares, se conjugue avec la volonté de concilier loisirs actifs et respect de l'environnement.

Carto

Régions naturelles

  • F0 - Condroz

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
BuissonvilleROCHEFORTNAMUR
ChevetogneCINEYNAMUR
LeignonCINEYNAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
RochefortDinant

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Province de Namur.

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Oui

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Rochefort, 16, rue de Sauvenière, 5580 Rochefort (Tél. : 084/22.05.80 - Fax : 084/22.05.89).

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Castor fiberOuiNonPrésence depuis 20082012P. Hanse
Meles melesOuiNon2012P. Hanse
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter gentilisOuiNonNicheur2012P. Hanse
Alcedo atthisOuiNonRégulier, nicheur possible2018P. Hanse, N. Pierrard
Anas creccaNonOuiMigr.-hiv.2010N. Pierrard
Anthus trivialisOuiNon1 ch.2011N. Pierrard
Ardea albaOuiNonHivernage régulier2014N. Pierrard
Certhia familiarisOuiNonNicheur2012N. Pierrard
Ciconia nigraOuiOuiPrésence2012P. Hanse
Coccothraustes coccothraustesOuiNonNicheur2012N. Pierrard
Dendrocopos mediusOuiNonNicheur (plusieurs cantons)2012N. Pierrard
Dendrocopos minorOuiNonNicheur2012N. Pierrard
Dryocopus martiusOuiNonNicheur2012N. Pierrard
Lanius collurioOuiNonNicheur2015P. Hanse, N. Pierrard
Motacilla cinereaOuiNonNicheur2012P. Hanse
Muscicapa striataOuiOuiNicheur2012N. Pierrard
Pernis apivorusOuiNonPrésence2012P. Hanse, N. Pierrard
Phylloscopus sibilatrixOuiNonNicheur2012N. Pierrard
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2009T. Kervyn
Zootoca viviparaOuiNon2012P. Hanse, J.-Y.Baugnée
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Apatura iliaNonNon2009T. Kervyn
Issoria lathoniaOuiNon2009P. Ligghezolo
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Gomphocerippus rufus2012J.-Y. Baugnée, P. Hanse
Invertébrés - Insectes - Hémiptères
Himacerus boops2012J.-Y. Baugnée, P. Hanse
Plantes - Plantes supérieures
Centaurium erythraea2012J.-Y. Baugnée, P. Hanse
Ornithopus perpusillus1997P. Hanse
Silene nutans2012J.-Y. Baugnée, P. Hanse
Plantes - Mousses - Bryophytes
Sphagnum quinquefarium2012A. Sotiaux et al.

Commentaires sur la faune

Mammifères (données P. Hanse 1997-2012; T. Kervyn 2009-2010): Capreolus capreolus, Castor fiber, Sciurius vulgaris, Sus scrofa, Vulpes vulpes,

Oiseaux (données P. Hanse 1997-2012; T. Kervyn 2009-2010; N. Pierrard, 2010-2012): Accipiter gentilis, Accipiter nisus, Alcedo atthis, Alopochen aegyptiacus, Anas crecca, Anthus trivialis, Ardea alba, Ardea cinerea, Branta canadensis, Buteo buteo, Certhia familiaris, Ciconia nigra, Coccothraustes coccothraustes, Corvus corone, Dendrocopos medius, Dendrocopos minor, Dryocopus martius, Garrulus glandarius, Lanius collurio, Motacilla alba, Motacilla cinerea, Muscicapa striata, Pernis apivorus, Phylloscopus sibilatrix, Picus viridis, Poecile montana, Poecile palustris, Regulus ignicapilla, Sitta europaea, Turdus viscivorus.

Reptiles (données P. Hanse 1997-2012; T. Kervyn 2009): Anguis fragilis, Zootoca vivipara.

Lépidoptères rhopalocères (données GT Lycaena/OFFH, 2000-2012; Observations.be 2010-2012): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Apatura ilia, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argynnis paphia, Carcharodus alceae, Celastrina argiolus, Gonepteryx rhamni, Issoria lathonia, Limenitis camilla, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Odonates (données GT Gomphus/OFFH, 2000-2012): Aeshna cyanea, Aeshna grandis, Anax imperator, Calopteryx virgo, Coenagrion puella, Enallagma cyathigerum, Ischnura elegans, Orthetrum cancellatum.

Commentaires sur la flore

Champignons (données Naturalistes de la Haute Lesse 2015): Amanita citrina, Amanita junquilla (= gemmata), Ampulloclitocybe clavipes, Armillaria ostoyae (= obscura), Bisporella citrina, Bulgaria inquinans, Calocera viscosa, Clavulina cristata, Clavulina rugosa, Clitocybe cf phaeophtalma, Clitocybe fragans ( = suaveolens), Clitocybe nebularis, Clitocybe rivulosa (= dealbata), Coprinellus micaceus, Coprinopsis atramentaria, Coprinopsis lagopus, Coprinus comatus, Cortinarius cinnamomeus, Cortinarius ochroleucus (= barbatus), Crepidotus cesatii, Crepidotus mollis, Crepidotus variabilis, Entoloma hebes, Entoloma papillatum, Flammulina velutipes, Galerina clavata (= heterocystis), Galerina graminea (= laevis), Galerina hypnorum, Gymnopilus penetrans, Gymnopilus peronatus, Hygrocybe fornicata, Hygrocybe virginea (= Cuphophyllus niveus), Hygrophoropsis aurantiaca, Hygrophorus pustulatus (= tephroleucus), Hypholome fasciculare, Infundibulicybe geotropa, Inocybe pudica, Laccaria laccata, Lactarius fuliginosus, Leotia lubrica, Lepiota fuscovinacea, Lepista nuda, Lycogala epidendrum, Lycoperdon perlatum, Macrolepiota fuliginosa, Marasmius rotula, Melanoleuca brevipes, Melanoleuca sp., Morganella (= Lycoperdon) pyriforme, Mycena aetites, Mycena pura, Mycena rubromarginata, Nectria cinnabarina, Phaeotellus griseopallidus, Phlebia radiata, Pholiota lenta, Plicaturopsis crispa (= faginea), Psathyrella cotonea, Psathyrella multipeda, Pseudoclitocybe cyathiformis, Rhodocollybia butyracea, Rhodocybe gemina, Russula integra, Sarcomyxa (= Panellus) serotina, Schizophyllum commune, Schizopora paradoxa, Stereum hirsutum, Strobilurus esculentus, Stropharia aeruginosa, Suillus grevillei, Trametes gibbosa, Tubaria hiemalis, Xerocomus sp., Xylaria hypoxylon, Xylaria polymorpha.

Bryophytes (données A. Sotiaux et al. 2012): Atrichum undulatum, Barbula convoluta, Barbula unguiculata, Brachytheciastrum velutinum, Brachythecium albicans, Brachythecium rutabulum, Bryoerythrophyllum recurvirostrum, Bryum argenteum, Bryum capillare, Calliergonella cuspidate, Calypogeia fissa, Campylopus introflexus, Cephaloziella divaricata, Cratoneuron filicinum, Ctenidium molluscum, Dicranella heteromalla, Dicranella staphylina, Dicranum montanum, Dicranum scoparium, Dicranum tauricum, Didymodon insulanus, Didymodon luridus, Diplophyllum albicans, Drepanocladus aduncus, Eurhynchium striatum, Fissidens bryoides, Frullania dilatata, Grimmia pulvinata, Homalia trichomanoides, Homalothecium sericeum, Hylocomium splendens, Hypnum andoi, Hypnum cupressiforme, Hypnum jutlandicum, Isothecium myosuroides, Jungermannia gracillima, Kindbergia praelonga, Lepidozia reptans, Leucobryum glaucum, Lophocolea bidentata, Lophozia excise, Marchantia polymorpha, Metzgeria furcata, Mnium hornum, Orthotrichum anomalum, Orthotrichum obtusifolium, Oxyrrhynchium hians, Pellia epiphylla, Phascum cuspidatum, Plagiochila asplenioides, Plagiomnium affine, Plagiomnium undulatum, Plagiothecium succulentum, Plagiothecium undulatum, Platygyrium repens, Pleuridium acuminatum, Pleurozium schreberi, Pogonatum aloides, Pogonatum nanum, Polytrichastrum formosum, Polytrichastrum longisetum, Pseudotaxiphyllum elegans, Radula complanata, Rhizomnium punctatum, Rhynchostegium murale, Rhytidiadelphus loreus, Rhytidiadelphus triquetrus, Scapania nemorea, Schistidium apocarpum s.l., Sphagnum quinquefarium, Syntrichia ruralis, Syntrichia virescens, Thuidium tamariscinum, Tortula muralis, Tortula truncate, Weissia controversa.

Espèces exotiques

Animaux: Aix galericulata, Alopochen aegyptiacus, Branta canadensis.

Plantes: Campylopus introflexus.

Conservation

Détails

Description physique

Le domaine de Chevetogne est situé la zone de contact entre deux régions distinctes, le Condroz au nord, et la Famenne au sud. Ce secteur très plissé est constitué de deux synclinaux famenniens appartenant respectivement aux Formations de Ciney (grès) et de Souverain-Pré (calcaires noduleux).

Le site se trouve dans le bassin versant de l'Iwène, ou Ywoigne, un affluent de la Lesse qui se forme au sein du domaine (juste en amont du chapelet d'étangs) par la confluence de deux ruisseaux, le Mivau qui prend sa source à Haid, et le Molinia qui naît à Haversin. Le Molinia compose avec l'Ywoigne une vallée orientée selon un axe est-ouest autour de laquelle sont concentrées les activitiés touristiques. La vallée du Molinia est ainsi entièrement occupée par un vaste camping (2 km de long!), tandis que l'Ywoigne comporte un chapelet d'étangs. Plusieurs autres affluents drainent également le massif: le ruisseau du Fond de la Roue et le ruisseau de Poncia, à l'ouest; les ruisseaux du Fossé Monsieur et du Fond de Pique au centre; ruisseau du Gros Bois, à l'est.

Le relief est assez vallonné, l'altitude variant de 230 à 310 m.

Description biologique

Le domaine provincial de Chevetogne s'étend sur près de 500 hectares, dont 375 ha de forêts. Il comprend une vaste zone dédiée aux loisirs, localisée dans la partie sud-ouest, ainsi qu'un camping occupant une partie du vallon du Molinia. Ce ruisseau alimente en aval du camping tout un chapelet d'étangs aux berges plus ou moins artificialisées.

Alors que, historiquement, le peuplement forestier devait être dominé par la hêtraie (comme en témoignent divers toponymes: Fays, Fawia, ...), le domaine est actuellement occupé par des chênaies-charmaies et des chênaies-frênaies traitées en futaie claire irrégulière sur taillis (voir projet d'aménagement, DNF-cantonnement de Rochefort, 2011).

Un inventaire des habitats selon la typologie Waleunis (T. Kervyn-DEMNA 2009) a permis de reconnaître, parmi les habitats forestiers:

- 256 ha de chênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles,

- 65 ha de chênaies-charmaies faméniennes,

- 20 ha de plantations de conifères,

- 3,3 ha d'aulnaies-frênaies alluviales,

- 2,2 ha d'aulnaies marécageuses,

- 5 ha de hêtraies.

Hors zone de loisirs, les habitats ouverts couvrent des surfaces relativement réduites. Il s'agit soit de coupes à blanc, soit de prairies humides abandonnées, soit encore de prairies entretenues comme zone de gagnage, à proximité des maisons forestières. Très localement, notamment sur les talus de certaines voiries, on rencontre également des fragments de pelouses sèches.

Quelques habitats, parmi les plus remarquables du domaine de Chevetogne, sont décrits ci-dessous.

Réserve intégrale du Gros Bois

Dans le cadre du projet d'aménagement des bois du domaine provincial, le Cantonnement de Rochefort a proposé d'inclure en réserve intégrale une grande partie du «Gros Bois», soit une étendue de 72 hectares d'un seul tenant. Cette zone boisée, située dans la partie orientale du domaine, au nord du vallon du Molinia, se compose principalement d'une chênaie-charmaie à stellaire.

Son intérêt ornithologique est remarquable, comme le montrent les observations effectuées au cours des trois dernières années par Nicolas Pierrard et Pierre Hanse (Observations.be 2009-2011). En effet, durant la période de nidification, ont été notées diverses espèces peu communes comme le gobemouche gris (Muscicapa striata), le grimpereau des bois (Certhia familiaris), le grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), le pic épeichette (Dendrocopos minor), le pic mar (Dendrocopos medius), le pic noir (Dryocopus martius), le pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix), aux côtés d'oiseaux plus répandus tels que la grive draine (Turdus viscivorus), le pic vert (Picus viridis), la mésange nonnette (Poecile palustris) ou encore le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla).

Prairie de la maison forestière n° 1

Cette prairie maigre est située en face de la maison forestière n° 1, à l'entrée du domaine en venant du nord (Ychippe). Elle était occupée jadis par un verger, dont il ne subsiste que deux pommiers. Bordé au sud et à l'ouest par la forêt et à l'est par des cultures, le site est utilisé comme zone de campement par les groupements de jeunesse et est entretenu par fauche une ou deux fois par an.

Si une partie de la prairie présente un cortège assez diversifié, la flore devient plus banale en se rapprochant des lisières, probablement en raison d'un ombrage plus important. Un relevé effectué en septembre 2012 montre notamment Hypochaeris radicata (abondante, indicatrice du piétinement), Leontodon autumnalis, Plantago lanceolata, Plantago major, Bellis perennis, Taraxacum sp., Trifolium repens, Trifolium pratense, Lolium perenne, Achillea millefolium, Cerastium fontanum, Crepis capillaris, Dactylis glomerata, Poa pratensis, Poa annua, Festuca rubra, Hypericum perforatum, Polygonum aviculare, Rumex acetosa, Rumex obtusifolius, Veronica arvensis, Ranunculus repens, Ranunculus acris, Cirsium arvense, Galeopsis tetrahit, Arrhenatherum elatius, Sonchus asper, Senecio jacobaea, Stellaria graminea, Agrostis capillaris, Cerastium glomeratum, Prunella vulgaris, Veronica chamaedrys, Juncus tenuis, Juncus bufonius, etc.

La lisière renferme Quercus petraea, Fagus sylvatica, Corylus avellana, Carpinus betulus, Fraxinus excelsior, ...

Prairie de la maison forestière n° 5

Au niveau de la maison forestière n° 5 s'étend une prairie maigre enclavée, floristiquement très riche. Occupant une pente modérée d'exposition sud-ouest, elle n'a probablement jamais été amendée et est entretenue par fauche annuelle au fléau. La partie supérieure montre une physionomie de pelouse acidophile, tandis que la partie inférieure est plus mésophile, voire plus franchement hygrophile en bas de pente. De même, la partie sud de la prairie, vers la maison forestière, est davantage fréquentée par le public et présente d'ailleurs une flore plus nitrophile. On y observe également quelques vieux pommiers, vestige d'un ancien verger.

Le cortège floristique est très diversifié, malgré la faible étendue de la prairie.

Sous les pommiers évoluent notamment Ajuga reptans, Mentha arvensis, Veronica filiformis, Plantago major, Potentilla sterilis, Heracleum sphondylium, Rumex acetosa, Ranunculus acris, Trifolium repens, Lolium perenne, Taraxacum sp., Galeopsis tetrahit, Dactylis glomerata, Poa annua, Lysimachia nemorum, Geum urbanum, Sambucus nigra (épiphyte sur pommier!).

La partie supérieure de la prairie accueille Potentilla erecta, Polygala vulgaris, Luzula campestris, Danthonia decumbens, Hieracium pilosella, Lotus corniculatus, Thymus pulegioides, Euphrasia nemorosa, Galium verum, Campanula rotundifolia, Leucanthemum vulgare, Plantago lanceolata, Festuca rubra, Veronica officinalis, Prunella vulgaris, Lathyrus linifolius, Viola riviniana, Helianthemum nummularium, Trifolium medium, Anthoxanthum odoratum, Hypericum perforatum, etc.

La pente montre une abondance remarquable de Leontodon hispidus et regroupe, outre diverses espèces précitées: Knautia arvensis, Centaurea jacea, Holcus mollis, Holcus lanatus, Agrostis capillaris, Clinopodium vulgare, Hypericum dubium, Pimpinella saxifraga, Bellis perennis, Achillea millefolium, Veronica chamaedrys, Potentilla sterilis, Cerastium fontanum, Ranunculus bulbosus, Glechoma hederacea, Centaurium erythraea, Agrimonia eupatoria, Alchemilla glabra, etc. Au niveau de boutis de sangliers apparaissent en outre Anagallis arvensis, Gnaphalium uliginosum, Juncus tenuis.

Prairie alluviale en aval du monastère

Cette prairie humide abandonnée, reprise en zone centrale de conservation dans le plan d'aménagement du domaine, est située le long d'un petit cours d'eau au nord-ouest du monastère de Chevetogne. Elle est constituée surtout de plantes de mégaphorbiaies mélées d'éléments de jonçaies et de bas-marais: Filipendula ulmaria, Cirsium palustre, Lycopus europaeus, Mentha arvensis, Equisetum fluviatile, Angelica sylvestris, Scirpus sylvaticus, Juncus effusus, Juncus acutiflorus, Myosotis nemorosa, Lychnis flos-cuculi, Ranunculus repens, Ranunculus flammula, Achillea ptarmica, Galium uliginosum, Galium aparine, Urtica dioica, Valeriana repens, Lotus pedunculatus, Epilobium palustre, Carex hirta, Stachys palustris, Rumex acetosa, Rumex conglomeratus, Stellaria alsine, Persicaria amphibia, Hypericum tetrapterum, Holcus lanatus, Poa trivialis, Lysimachia nummularia, Cardamine amara, Glechoma hederacea, etc.

Quelques petits massifs de saules (Salix cf cinerea) se développent à plusieurs endroits de la prairie. Le ruisseau est bordé d'une galerie rivulaire étroite composée de l'aulne glutineux (Alnus glutinosa).

Un dôme sec en bordure de la zone humide porte une pelouse sèche de quelques mètres carrés, dominée par Bromus erectus, et comprenant aussi Briza media, Hypericum perforatum, Stachys officinalis, Pimpinella saxifraga, Hieracium pilosella, Veronica chamaedrys, Plantago lanceolata, Galium verum, Agrostis capillaris, Potentilla erecta, Silene nutans, ...

Bryoflore

Un inventaire bryologique a été réalisé dans plusieurs secteurs du domaine de Chevetogne le 28 décembre 2012 par André Sotiaux, Jean-Marc Couvreur et Patrick Degroote.

- talus rocheux, bordure de la route longeant les étangs près du barrage: Cephaloziella divaricata, Lophozia excisa, Bryoerythrophyllum recurvirostrum, Didymodon insulanus, Homalothecium sericeum, Schistidium apocarpum s.l., Syntrichia ruralis, Weissia controversa;

- réserve forestière intégrale, base du versant boisé en exposition nord: Hylocomium splendens, Pleurozium schreberi, Polytrichastrum formosum, Hypnum jutlandicum, Dicranum scoparium, Thuidium tamariscinum, Polytrichastrum longisetum, Rhytidiadelphus triquetrus, Isothecium myosuroides, Lophocolea bidentata, Kindbergia praelonga, Eurhynchium striatum, Brachythecium rutabulum, Pogonatum aloides, Dicranella heteromalla, Mnium hornum, Atrichum undulatum, Plagiomnium affine, Plagiothecium succulentum, Metzgeria furcata, Radula complanata, Rhytidiadelphus loreus (sur bois mort,très peu fréquent dans le site), Dicranum montanum, Plagiochila asplenioides, Pellia epiphylla, Pseudotaxiphyllum elegans, Plagiomnium undulatum, Fissidens bryoides, Hypnum cupressiforme, ainsi que les épiphytes Hypnum andoi, Frullania dilatata, Platygyrium repens, Dicranum tauricum;

- maçonnerie du pont sur le ruisseau de Mivaux: Didymodon luridus, Brachythecium albicans, Bryum capillare, Rhynchostegium murale, Orthotrichum anomalum, Schistidium apocarpum s.l., Tortula muralis;

- affleurements rocheux en exposition nord: Diplophyllum albicans, Lepidozia reptans, Scapania nemorea, Plagiothecium undulatum, Sphagnum quinquefarium;

- chemin empierré calcarifère, humide près des étangs: Calliergonella cuspidata, Cratoneuron filicinum, Drepanocladus aduncus, Oxyrrhynchium hians;

- montée vers les crêtes: Calypogeia fissa, Pseudotaxiphyllum elegans, Fissidens bryoides, Homalia trichomanoides, Brachytheciastrum velutinum;

-chemin forestier pentu descendant vers le camping: Jungermannia gracillima, Campylopus introflexus, Leucobryum glaucum, Pleuridium acuminatum, Pogonatum nanum;

- camping: Ctenidium molluscum (sur affleurement rocheux), Rhizomnium punctatum, Cratoneuron filicinum, Phascum cuspidatum (sur remblais), Tortula truncata (id), Barbula unguiculata (id), Barbula convoluta (id), Dicranella staphylina (id), Marchantia polymorpha (rudérale), Bryum argenteum (rudérale), Orthotrichum obtusifolium (sur érable), Platygyrium repens (id);

- barrage, maçonnerie humide en béton: Grimmia pulvinata, Syntrichia virescens.

Fonge

La fonge - c'est-à-dire les champignons - du domaine de Chevetogne ne semble pas avoir fait l'objet de recensement exhaustif. En raison de la diversité des habitats présents, on peut cependant prévoir que la richesse spécifique doit y être fort élevée.

Ainsi lors d'une excursion menée en novembre 2015 dans des conditions de sècheresse peu favorables au développement de ces organismes, des membres des Naturalistes de la Haute Lesse y ont recensé pas moins de 78 taxons, parmi lesquels certains montrent un intérêt particulier (GELIN, 2016). C'est le cas notamment des rares Phaeotellus griseopallidus et Hygrocybe fornicata, mais aussi de Psathyrella cotonea, une espèce montagnarde peu commune, considérée par l'auteur du compte rendu comme la trouvaille du jour.

Divers

Répondants de l'information

Pierre HANSE (SPW/DNF - cantonnement de Rochefort)

Date de la dernière modification de la fiche

2016-01-15