Le site dit «Sur les His» s'étend entre les localités de Ny et de Hotton et correspond à la partie supérieure du flanc gauche de la vallée du Ry de Nève (ou Naive), affluent de l'Ourthe. Il s'agit d'un versant d'exposition nord-ouest s'étalant sur environ 2500 m et de nature essentiellement forestière.
Le bois est traversé d'ouest en est par la tranchée d'un ancien vicinal reliant jadis la gare de Melreux à celle de Comblain et aujourd'hui transformée en voie lente (ligne 620 du réseau RAVeL). Il est également longé au sud par la route N807 Hotton-Erezée et traversé dans sa partie nord par la route sinueuse reliant les villages de Ny et Melines.
Le substrat géologique est constitué par des calcaires givetiens de la Formation de Fromelennes. Les sols y sont de type limono-caillouteux.
Quatre petites carrières furent jadis ouvertes dans le massif et ont été décrites dans le cadre de l'inventaire des carrières et sablières désaffectées de la Région wallonne mais aucune n'a été reconnue comme SGIB par A. Remacle. Les deux carrières situées sur Hotton ont à peu près disparu sous la végétation et sont actuellement peu visibles. Les deux autres, sur le territoire d'Erezée, sont un peu mieux marquées dans le paysage. L'une, dénommée carrière de Ny, se trouve juste à l'est de la rue de Melines, à l'entrée du village, non loin de l'ancien moulin. L'autre s'étend au bord de la rue Magerat, peu après le virage en direction du village de Soy. On y a extrait des matériaux calcaires.
Le site se trouve à une altitude moyenne de 250 m et fait partie du district phytogéographique mosan.
Le site est occupé essentiellement par une chênaie-charmaie neutrophile à calciphile selon les endroits. Le peuplement est interrompu par plusieurs parcelles résineuses.
Sur le plan floristique, les deux espèces les plus intéressantes sont Epipactis neglecta (l'épipactis négligé) et Galium sylvaticum (le gaillet des bois).
Epipactis neglecta, orchidée dont la position taxonomique est toujours discutée, est rarement renseigné en Région wallonne où la quasi-totalité des stations est concentrée en Fagne-Famenne-Calestienne. C'est une plante affectionnant les sous-bois feuillus sur calcaires, qui a été identifiée en août 2012 sur le talus de la route de Melines (obs. L. Bailly). Cependant, en Lesse-et-Lomme tout au moins, l'espèce semble nettement plus répandue et non menacée d'après TYTECA (2015).
Galium sylvaticum est présent en plusieurs petites stations dans le bois, de part et d'autre de la tranchée de l'ancien vicinal Melreux-Comblain (actuellement transformé en piste cyclable et piétonne - RAVeL).
Récemment, J.-L. Giot, dans un compte-rendu non publié (2018), a caractérisé la station principale de Galium sylvaticum située le long de la tranchée un peu au sud du carrefour entre ce vicinal et la route Ny-Mélines. La station, s'étendant sur une centaine de mètres, est l'une des rares signalées en Famenne pour cette plante médioeuropéenne, continentale, neutrophile, surtout représentée en Lorraine et très sporadique en dehors de ce district (vallées de la Meuse, de la Vesdre, de la Lesse, de l'Ourthe et du Viroin). Le gaillet des bois prend place ici au sein d'une végétation herbacée et arbustive composée surtout d'espèces du mull mésotrophe :
- mull mésotrophe à large amplitude: Acer pseudoplatanus, Anemone nemorosa, Carex digitata, Carpinus betulus, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Dryopteris filix-mas, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Hedera helix, Melica uniflora, Phyteuma spicatum, Polygonatum multiflorum, Vicia sepium;
- mull mésotrophe à amplitude étroite : Brachypodium sylvaticum, Campanula trachelium, Carex sylvatica, Cornus sanguinea, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Melica uniflora, Rosa arvensis.
Leur sont associées quelques thermophiles du mull calcique comme Acer campestre, Bromus ramosus subsp. benekenii, Carex digitata, C. flacca et Clematis vitalba. Dans la partie basse surtout, apparaissent aussi Fragaria vesca, Hypericum hirsutum ainsi que quelques nitrophiles: Geranium robertianum, Geum urbanum, Lapsana communis, Rubus fruticosus, Ajuga reptans et Valeriana repens, ces deux dernières plantes indiquant des phases d'humidité temporaire du replat.
La faune du site demeure peu globalement peu connue. Les principales données disponibles sont d'ordre ornithologique. Plusieurs espèces intéressantes y ont été observées ces dernières années comme le pic mar (Dendrocopos medius), le milan royal (Milvus milvus), le grand corbeau (Corvus corax), le bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra). Un territoire présumé de milan noir (Milvus migrans) a été signalé en 2009 dans la partie orientale du bois, le long de la route de Melines.
Parmi les mammifères, signalons la présence d'au moins deux espèces de chauves-souris, le murin à moustache/de Brandt (Myotis mystacinus/brandtii) et l'oreillard commun (Plecotus auritus), notées en hibernation dans le petit aqueduc associé à l'ancien vicinal (obs. Q. Smits et R. Cors, 2014).
Sur le plan de l'entomofaune, l'élément le plus remarquable à ce jour est un papillon de jour spécialisé et légalement protégé en Région wallonne: le thécla de l'orme (Satyrium w-album) (obs. J. Reyniers, 2013).