BE33034 : Vallée de la Hoëgne (partie du site : 389,6 ha):
Le site regroupe plusieurs vallées occupées par des ruisseaux et rivières ardennaises, descendant du plateau des Hautes-Fagnes, caractérisées par des eaux pauvres, très acides et de bonne qualité. On y rencontre divers milieux forestiers de grand intérêt biologiques comme des hêtraies du Luzulo-Fagetum (9110), des fragments de chênaies pédonculées acidophiles (9190), des forêts alluviales (91E0*), des boulaies tourbeuses (91D0*), des aulnaies marécageuses oligotrophes. Les zones ouvertes abritent des landes sèches (4030), des landes humides à tourbeuses plus ou moins envahies d'arbres et de molinie (4010), des tourbières dégradées (7120), des mégaphorbiaies hygrophiles (6430), des mardelles à potamots (3160), des bas-marais acides.
Il s'agit d'un site de première importance pour l'avifaune forestière comme le pic mar (Dendrocopos medius), le pic noir (Dryocopus martius), la chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), la bondrée apivore (Pernis apivorus). Les zones ouvertes hébergent l'alouette lulu (Lulula arborea). Les amphibiens et reptiles sont représentés par plusieurs espèces protégées en Région Wallonne: l'orvet fragile (Anguis fragilis), le lézard vivipare (Lacerta vivipara), la couleuvre à collier (Natrix natrix), le triton alpestre (Triturus alpestris), le triton palmé (Triturus helveticus), le triton ponctué (Triturus vulgaris), la grenouille rousse (Rana temporaria). Les plans d'eau abritent des libellules telles l'aeschne des joncs (Aeshna juncea), l'orthetrum bleuissant (Orthetrum coerulescens), la leucorrhine douteuse (Leucorrhinia dubia). Les zones riches en bistorte abritent le nacré de la bistorte (Proclossiana eunomia). La flore vasculaire est diversifiée et contient diverses espèces rares et/ou menacées, dont de nombreuses espèces protégées en Wallonie: linegrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), linegrette à feuilles vaginée (E. vaginatum), lycopode en massue (Lycopodium clavatum), trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), violette des marais (Viola palustris), ...
Le site est menacé par l'enrésinement, le drainage des sols humides à tourbeux, la modification de la structure forestière (avec notamment la régression de la proportion d'arbres troués et morts sur pieds), le reboisement des landes et tourbières dégradées, l'artificialisation des prés de fonds de vallées.